agora
(mot grec signifiant assemblée des citoyens, puis place publique)
À l'époque grecque classique, la place publique, centre administratif, religieux et commercial de la cité.
L’agora était la principale place publique des villes grecques antiques, siège de l'assemblée du peuple, dotée souvent de portiques, de temples, de statues. La fonction et la disposition du plan de l'agora évoluèrent constamment et, avec le temps, le terme désigna surtout l'emplacement du marché.
À Athènes, c'est vers le viiie s. avant J.-C. que l'agora est installée au pied de l'Acropole. Le site n'acquit son caractère monumental que vers le iie s. avant J.-C., après de nombreux agrandissements. Sur la place se trouvaient plusieurs monuments accueillant les institutions de la cité démocratique. Ainsi s’y trouvaient le bouleutêrion où siégeait la boulê ou encore l’héliée (l’assemblée du peuple). Certains autres monuments, notamment religieux comme le Théséion, étaient également érigés sur l’agora d’Athènes. L’agora était le centre de la vie publique.
Les portiques hellénistiques sont un de ses éléments caractéristiques ; parmi eux, la stoa d'Attale – commandée par le roi de Pergame Attalos II ; reconstruite (de 1953 à 1956) selon son aspect du iie s. –, qui abrite le riche musée de l'Agora. Plusieurs constructions religieuses ou administratives ont également été mises au jour.