Syrie : activités économiques

Syrie
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  • GÉNÉRALITÉS
  • PNB (2020) : 11 milliards de dollars
  • PNB/hab. (2020) : 760 dollars
  • PNB/hab. PPA (2012) : 5 120 dollars internationaux
  • IDH (2021) : 0,577
  • Taux de croissance annuelle du PIB (2020) : -3,9 %
  • Taux annuel d'inflation (2012) : 36,7 %
  • Structure de la population active (2020) :
    ● agriculture : 10,5 %
    ● mines et industries : 26,5 %
    ● services : 63 %
  • Structure du PIB (2020) :
    ● agriculture : 36,6 %
    ● mines et industries : 22,1 %
    ● services : 41,3 %
  • Taux de chômage (2021) : 10,6 %
  • Tourisme
  • Recettes touristiques (2011) : 6 308 millions de dollars
  • Commerce extérieur
  • Exportations de biens (2010) : 12 273 millions de dollars
  • Importations de biens (2011) : 26 329 millions de dollars
  • Défense
  • Forces armées (2019) : 269 000 individus
  • Dépenses militaires (2010) : 3,9 % du PIB
  • Niveau de vie
  • Incidence de la tuberculose pour 100 000 personnes (2021) : 18
  • Part en % des richesses détenues par les 10 % les plus élevés (2021) : 62,6 %
  • Part en % des richesses détenues par les 50 % les moins élevés (2021) : 1,5 %
  • Dépenses publiques d'éducation : n.d.

Avant l'effondrement de son économie à la suite de la guerre civile dans laquelle le pays a plongé depuis 2011 (avec un PIB qui aurait diminué de plus de la moitié depuis 2010), la Syrie s'était contentée d'amorcer une politique de libéralisation pour le cas où ses réserves de pétrole viendraient à s'épuiser. Ce dernier constituait alors près de 50 % de ses exportations, avec l'Union européenne et l'Iraq pour principaux clients. L'agriculture (blé, betterave à sucre et coton) était aussi l'un des piliers de son économie. Tandis qu'Alep, ancien foyer économique du pays, est détruite après sa reconquête par les forces progouvernementales, l'État syrien, qui ne contrôlait que l'ouest du territoire (le « pays utile »), est en passe de reprendre le contrôle de l'Est (et ses gisements pétroliers) depuis la défaite de l'organisation État islamique (2017). Mais il est toujours soumis à l'embargo et au gel des échanges commerciaux. Seuls ses deux alliés, la Russie et l'Iran, octroient à la Syrie une aide financière qui lui a permis de se fournir en armes et en hydrocarbures. Outre 5,6 millions de Syriens réfugiés — pour la plupart en Turquie, au Liban et en Jordanie — le nombre de déplacés à l'intérieur du pays atteint 6,6 millions tandis celui des personnes en situation d'insécurité alimentaire est estimé à 9,3 millions. La pandémie de Covid-19 n'a fait que dégrader les conditions économiques de la population et l'aide humanitaire ne peut être acheminée qu'au compte-gouttes. Alors que l'offensive du régime et ses alliés s'est poursuivie dans le nord-ouest du pays (région d'Idlib où les bombardements ont entraîné un exode massif des civils avant un séisme catastrophique en février 2023) et que la Turquie s'est engagée contre les Kurdes dans le nord, une issue politique reste à trouver pour que la reconstruction du pays, à l'ordre du jour depuis 2019, puisse être lancée.

1. L'agriculture

Le secteur agricole emploie environ un quart de la population active et assure l'autosuffisance alimentaire. Le blé et l'orge viennent en tête, suivis par le coton, la betterave à sucre, les fruits et légumes, le tabac, la vigne, l'olivier. Ces cultures sont souvent liées à l'irrigation et proviennent du Ghab (dépression drainée par l'Oronte), des piémonts montagneux et de la vallée de l'Euphrate (barré à Tabqa). L'élevage ovin est la ressource essentielle des nomades de la Syrie orientale.

2. L'industrie et le tourisme

Le sous-sol de l'extrême nord-est du pays fournit du pétrole (principal produit d'exportation, qui explique l'excédent de la balance commerciale), du gaz naturel et des phosphates. Un champ de gaz naturel a également été découvert dans la région de Palmyre. Les hydrocarbures représentent aujourd'hui près de 70 % des exportations syriennes.

Le secteur industriel, en partie nationalisé, se développait (agroalimentaire, métallurgie, assemblages mécaniques et électriques, pétrochimie).

Le tourisme était, avant 2011, un secteur en pleine expansion : ainsi le nombre de visiteurs étrangers était de 3 millions en 2004, contre 700 000 en 1990.

Depuis 2011, la contestation armée et la guerre civile ont un fort impact sur la vie économique du pays.

3. La politique de libéralisation

Dans le cadre d'une transition vers une économie sociale de marché et afin de relever le défi que représente l'épuisement des réserves de pétrole, dont la production est en baisse, le gouvernement souhaitait poursuivre sa politique de libéralisation, en favorisant notamment le développement d'un secteur bancaire privé et en opérant une refonte des subventions publiques, tout en veillant à maintenir des filets de protection sociale pour la population la plus démunie.

4. La guerre civile

Depuis le début de la guerre civile, en 2011, l'économie du pays est atone et l'Union européenne, ainsi que la Ligue arabe ont imposé un embargo et le gel des échanges commerciaux. Ce conflit aurait fait plus de 100 000 morts.

5. Les sites classés à l'Unesco

Les six sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial l'Unesco sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril depuis 2013 :
- l'ancienne ville d'Alep ;
- l'ancienne ville de Bosra ;
- l'ancienne ville de Damas ;
Palmyre ;
- le krak des Chevaliers et Qal'at Salah al-Din ;
- les villages antiques du Nord de la Syrie.

Pour en savoir plus, voir les articles géographie physique de la Syrie et population de la Syrie.