Syrie : activités économiques

Palmyre
Palmyre

  • GÉNÉRALITÉS
  • RNB (2020) : 11 milliards de dollars
  • RNB/hab. (2020) : 760 dollars
  • RNB/hab.PPA (2012) : 5 120 dollars internationaux
  • IDH (2022) : 0,557 
  • Taux de croissance annuelle du PIB (2020) : -3,9 %
  • Taux annuel d'inflation (2012) : 36,7 %
  • Structure de la population active (2023) :
    ● agriculture : 15,0 %
    ● mines et industries : 21,8 %
    ● services : 63,1 %
  • Structure du PIB (2020) :
    ● agriculture : 36,6 %
    ● mines et industries : 22,1 %
    ● services : 41,3 %
  • Taux de chômage (2022) : 9,6 %
  • Tourisme
  • Recettes touristiques (2011) : 6 308 millions de dollars
  • Commerce extérieur
  • Exportations de biens (2010) : 12 273 millions de dollars
  • Importations de biens (2011) : 26 329 millions de dollars
  • Défense
  • Forces armées (2020) : 269 000 individus
  • Dépenses militaires (2010) : 3,9 % du PIB
  • Niveau de vie
  • Incidence de la tuberculose pour 100 000 personnes (2023) : 17
  • Part en % des richesses détenues par les 10 % les plus élevés (2022) : n.d. %
  • Part en % des richesses détenues par les 50 % les moins élevés (2022) : n.d. %
  • Dépenses publiques d'éducation : n.d.

Avant l'effondrement de son économie à la suite de la guerre civile dans laquelle le pays a plongé depuis 2011 (avec un PIB qui aurait diminué de plus de la moitié depuis 2010), la Syrie s'était contentée d'amorcer une politique de libéralisation pour le cas où ses réserves de pétrole viendraient à s'épuiser. Ce dernier constituait alors près de 50 % de ses exportations, avec l'Union européenne et l'Iraq pour principaux clients. L'agriculture (blé, betterave à sucre et coton) était aussi l'un des piliers de son économie. Ancien foyer économique du pays, Alep a été en grande partie détruite après sa reconquête par les forces progouvernementales et l'Est du pays (avec ses gisements pétroliers) est resté hors du contrôle de l'État syrien tandis que la Turquie s'est engagée contre les Kurdes dans le nord du pays. Si la Syrie a été soumis à l'embargo et au gel des échanges commerciaux ses deux alliés, la Russie et l'Iran, lui ont apporté une aide financière qui lui a permis de se fournir en armes et en hydrocarbures, tandis que le régime a également tiré d'importantes ressources du trafic de captagon et obtenu une réintégration du pays au sein de la Ligue arabe en mai 2023. Outre plus de 5 millions de Syriens réfugiés (pour la plupart en Turquie, au Liban et en Jordanie), le nombre de déplacés à l'intérieur du pays ont atteint 7,2 millions, et celui des personnes en situation d'insécurité alimentaire est estimé à 9,3 millions. La pandémie de Covid-19 n'a fait que dégrader les conditions économiques de la population et l'aide humanitaire n'a pu être acheminée qu'au compte-gouttes. Malgré les bombardements dans le nord-ouest du pays (région d'Idlib), qui ont entraîné un exode massif des civils avant un séisme catastrophique en février 2023, l'offensive éclair des forces d'opposition entraîne finalement l'écroulement du régime et la fuite de B. al Asad en décembre 2024. Cette libération ouvre une période d'incertitude et la reconstruction du pays semble désormais véritablement à l'ordre du jour. .

1. L'agriculture

Le secteur agricole emploie environ un quart de la population active et assure l'autosuffisance alimentaire. Le blé et l'orge viennent en tête, suivis par le coton, la betterave à sucre, les fruits et légumes, le tabac, la vigne, l'olivier. Ces cultures sont souvent liées à l'irrigation et proviennent du Ghab (dépression drainée par l'Oronte), des piémonts montagneux et de la vallée de l'Euphrate (barré à Tabqa). L'élevage ovin est la ressource essentielle des nomades de la Syrie orientale.

2. L'industrie et le tourisme

Le sous-sol de l'extrême nord-est du pays fournit du pétrole (principal produit d'exportation, qui explique l'excédent de la balance commerciale), du gaz naturel et des phosphates. Un champ de gaz naturel a également été découvert dans la région de Palmyre. Les hydrocarbures représentent aujourd'hui près de 70 % des exportations syriennes.

Le secteur industriel, en partie nationalisé, se développait (agroalimentaire, métallurgie, assemblages mécaniques et électriques, pétrochimie).

Le tourisme était, avant 2011, un secteur en pleine expansion : ainsi le nombre de visiteurs étrangers était de 3 millions en 2004, contre 700 000 en 1990.

Depuis 2011, la contestation armée et la guerre civile ont un fort impact sur la vie économique du pays.

3. La politique de libéralisation

Dans le cadre d'une transition vers une économie sociale de marché et afin de relever le défi que représente l'épuisement des réserves de pétrole, dont la production est en baisse, le gouvernement souhaitait poursuivre sa politique de libéralisation, en favorisant notamment le développement d'un secteur bancaire privé et en opérant une refonte des subventions publiques, tout en veillant à maintenir des filets de protection sociale pour la population la plus démunie.

4. La guerre civile

Depuis le début de la guerre civile, en 2011, l'économie du pays est atone et l'Union européenne, ainsi que la Ligue arabe ont imposé un embargo et le gel des échanges commerciaux. Ce conflit aurait fait plus de 100 000 morts.

5. Les sites classés à l'Unesco

Les six sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial l'Unesco sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril depuis 2013 :
- l'ancienne ville d'Alep ;
- l'ancienne ville de Bosra ;
- l'ancienne ville de Damas ;
Palmyre ;
- le krak des Chevaliers et Qal'at Salah al-Din ;
- les villages antiques du Nord de la Syrie.

Pour en savoir plus, voir les articles géographie physique de la Syrie et population de la Syrie.