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Ne vous fiez pas aux apparences : certaines protections font plus de mal que de bien
L’hiver arrive, les nuits fraîchissent, et les jardiniers amateurs ont souvent un réflexe : déplacer leurs plantes en pot vers un coin plus ensoleillé. Mauvaise idée. Le soleil hivernal accentue les écarts de température, ce qui fragilise les racines. En réalité, le vrai danger vient souvent du vent, de l’humidité et du cycle gel/dégel.
Les pots en argile ou en céramique sont particulièrement à risque : ils absorbent l’humidité et peuvent se fissurer en cas de gel. Il vaut mieux opter pour des matériaux comme la résine, le plastique épais ou la fibre de verre. Pensez à surélever les pots, à retirer les soucoupes et à les protéger de la pluie directe.
Un bon drainage est essentiel : billes d’argile, graviers au fond du pot, terreau léger… L’eau ne doit surtout pas stagner. Même les plantes rustiques peuvent souffrir si leurs racines pourrissent.
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Stop à l’engrais, pause sur l’arrosage : adaptez le rythme au repos végétatif
Beaucoup pensent bien faire en continuant à nourrir leurs plantes tout l’hiver. Pourtant, l’engrais est à proscrire dès l’automne. Les sels s’accumulent et fragilisent les racines. De plus, une croissance tardive provoquée par l’azote gèle à la première vague de froid.
Même logique pour l’arrosage : on ralentit, mais on n’arrête pas complètement. Vérifiez l’humidité tous les 10 à 15 jours. Arrosez uniquement quand il fait doux et sec. En période de gel, mieux vaut ne pas toucher à l’arrosoir.
Un paillage léger au pied de la plante (paille, feuilles mortes, écorces) permet de garder un peu de chaleur tout en respectant la période de dormance. Et pour les parties aériennes, un voile d’hivernage respirant fait parfaitement l’affaire, à condition de ne pas trop le serrer.
Rentrer ses plantes, oui… mais pas n’importe où ni n’importe quand
Quand les gelées s’annoncent, c’est le branle-bas de combat : on veut tout rentrer à l’intérieur. Pourtant, certaines plantes ont besoin d’un passage à froid pour bien redémarrer au printemps. Le bon timing ? Après les premières gelées, une fois que les feuilles sont tombées ou que la plante montre des signes de repos.
Et attention à l’endroit : oubliez les salons chauffés. Un local lumineux, non chauffé et hors gel est idéal. Une véranda, un jardin d’hiver ou un garage avec fenêtre peuvent très bien faire l’affaire. L’air y est moins sec, et la lumière reste suffisante.
Pour les tropicales frileuses (bégonias, agrumes, palmiers nains…), un minimum de 5°C est indispensable. Un petit humidificateur d’air peut aussi éviter que les feuilles ne sèchent trop vite.
Le bon geste : anticiper, isoler, surveiller sans trop intervenir
En hiver, le maître mot, c’est équilibre. Trop de protection peut nuire autant que pas assez. On regroupe les pots près d’un mur exposé sud, on les enveloppe de papier bulle, on surveille l’humidité sans excès.
La serre froide ou adossée reste la meilleure option pour les collections sensibles : elle crée un microclimat stable, facile à contrôler. Mais même sans cela, quelques gestes simples suffisent à traverser l’hiver sans pertes.
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Rappelons-le : la plante entre en repos. Laissez-la dormir, mais veillez au grain. Et surtout, oubliez les conseils bien intentionnés qui ne tiennent pas compte des saisons : en hiver, jardiner, c’est surtout apprendre à ne pas trop en faire.


