Europe

Albanie

Tirana. 2 730 000. 95. 2,5 %.
Économie. Énerg. (80) : 1 164.
Information. (76) : 2 quotidiens. Tirage global : 115 000. (76) : *180 000.
Santé. (77) : 2 461.
Armée.  : 430 000.
Institutions. État indépendant depuis 1912. La nouvelle Constitution (28 décembre 1976) proclame l'État République socialiste et populaire. Président du præsidium : Ramiz Alia, élu le 22 novembre 1982 ; succède au major général Hadji Lleshi. Premier secrétaire du parti : général Enver Hodja. Président du Conseil : Adil Carcani (nouveau gouvernement, 23 novembre 1982).

Élections législatives
(14 novembre 1982)

Les 250 candidats du Front démocratique au pouvoir, seuls à se présenter, sont élus, par 1 627 000 voix contre 1. La participation électorale est de 100 %. Huit bulletins sont déclarés nuls.

Purges

Soucieux de conserver un pouvoir qu'il détient depuis 1944, Enver Hodja, 74 ans, reste fidèle à ses principes : l'élimination systématique de ses adversaires.

Après la disparition mystérieuse, en décembre 1981, de son Premier ministre Mehmet Chehu, chef du gouvernement depuis 1954 — selon la version officielle, il s'est suicidé —, le maître absolu de ce pays fermé au monde entier accuse le 10 novembre 1982 M. Chehu d'avoir été un agent des services secrets américains, yougoslaves et soviétiques et d'avoir voulu le tuer. E. Hodja exclut le 23 novembre du gouvernement d'Adil Carcani les derniers partisans de l'ancien Premier ministre.

Dans le même esprit, il rejette sur la Yougoslavie — à laquelle il s'oppose déjà violemment à propos du Kosovo (Journal de l'année 1981-82), dont la population est à forte majorité albanaise — la responsabilité du débarquement dans la nuit du 25 au 26 septembre, sur la côte albanaise, d'un commando d'émigrés qui « ont été anéantis sans pitié ».

Si ces purges et cette détermination à toujours désigner l'étranger comme responsable d'éventuels troubles intérieurs relèvent d'une tradition bien établie, elles sont peut-être aussi le reflet d'une guerre de succession qui aurait déjà commencé et à laquelle Moscou ne resterait évidemment pas indifférent. On en a pour preuve l'insistance du Kremlin, fin novembre 1982, à renouer des relations rompues depuis 22 ans.

Allemagne de l'Est

Berlin. 16 740 000. 156. – 0,2 %.
Économie. Productions (78) : A 10 + I 69 + S 21. Énerg. (80) : 7 408.
Transports. (78) : 22 320 M pass./km, 53 100 Mt/km. (*78) : 2 392 300 + 60 700. (*80) : 1 532 000 tjb.
Information. (77) : 39 quotidiens. Tirage global : 8 317 000. (76) : 6 567 000. (76) : 5 180 000. (77) : 350 000 fauteuils ; fréquentation : 77,3 M. (78) : 2 956 000.
Santé. (77) : 31 776. Mté inf. (79) : 13.
Éducation. (76). Prim. : 2 532 924. Sec. et techn. : 481 162. Sup. (75) : 386 000.
Armée.  : 167 000.
Institutions. République démocratique proclamée le 7 octobre 1949. Constitution d'avril 1968, amendée le 27 septembre 1974. Président du Conseil d'État et premier secrétaire du parti : Erich Honecker ; succède à Willi Stoph, le 29 octobre 1976. Premier ministre : Willi Stoph.

La situation économique se détériore

Le deuxième semestre 1982 est marqué par l'aggravation des difficultés économiques, dues à la fois à des causes internes et à un environnement défavorable. Habituée à des taux de croissance élevés, de l'ordre de 5 %, la RDA tombe en 1982 à 3,4 %, soit un point de moins que les prévisions du plan. Des problèmes importants d'approvisionnement touchent des produits de consommation courante, et un vif mécontentement se développe dans la population.

Divers facteurs contribuent à la détérioration de la situation économique. Les entreprises d'État travaillent souvent de façon peu rentable et le système d'économie planifiée manque de souplesse pour s'adapter aux changements intervenus dans la vie économique. L'URSS ne fournit plus les quantités de pétrole initialement prévues et exige des prix plus élevés. En outre, l'aide à la Pologne coûte cher et les livraisons en provenance de ce pays accusent d'importants retards.