Pour remédier à cette situation dans un avenir proche, et en complément des actions déjà menées, la France ne devrait-elle pas s'inspirer de certaines recherches en cours au Canada et aux États-Unis qui partent de l'évidence que la violence d'un adolescent n'est pas un phénomène spontané, mais le fruit de sa longue histoire personnelle, et qui mettent en place des dispositifs de prévention « primaire » à l'école maternelle et élémentaire ?

De 1982 à 1998, la violence scolaire, « phénomène » marginal selon le ministre Alain Savary, est devenue « un enjeu majeur de notre société » pour les ministres Claude Allègre et Ségolène Royal.

L'école, par son action éducative et intégrative, son caractère républicain et laïc, avec un partenariat approprié, semble en position de relever ce défi. Son fonctionnement harmonieux et ses progrès ainsi que l'équilibre de notre démocratie en dépendent certainement.

Georges Fotinos

Bibliographie
La violence à l'école : état de la situation en 1994, analyse et recommandations, rapport de l'Inspection générale de l'éducation nationale au ministre (rapporteur Georges Fotinos). Rapport annuel de l'IGEN, la Documentation française, juin 1995.
Bernard Charlot et Jean-Claude Emi, Violences à l'école. État des savoirs, Armand Colin, août 1997.
Georges Fotinos, François Testu, Aménager le temps scolaire, Hachette Éducation, 2e édition, Paris, 1997.
Absentéisme et violence à l'école, CRDP de Grenoble. 1995.