L'échec patent du plan de paix de l'ONU a renforcé au cours de l'année le rôle du prince Sihanouk, considéré par toutes les factions (même les Khmers rouges) comme le « seul homme capable de rassembler tous les Cambodgiens » (dixit Khieu Samphan). L'ancien monarque pourrait ainsi servir de ciment à la réunification. Mais les nouvelles contradictoires concernant son état de santé hypothèquent cette dernière solution.

Les réfugiés

Le UNHCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) n'a pu tenir les délais prévus par les accords de Paris : rapatrier les 380 000 réfugiés cambodgiens vivant dans des camps en Thaïlande avant la fin de l'année 1992, mais cette opération est pourtant l'unique source de satisfaction des Nations unies. Sur le terrain, en revanche, la réintégration est parfois très difficile. Le déminage du pays est à peine amorcé et les accidents graves (provoquant des amputations) se multiplient.

Nicolas Regaud, le Cambodge dans la tourmente, L'Harmattan, 1992.

Caroline Puel