Mais, comme en 1971, la première réaction des autorités monétaires allemandes, à savoir céder au souhait des États-Unis en laissant jouer des marchés anticipant la hausse du DM, trouvera sa limite dans la crainte d'une appréciation trop forte du DM vis-à-vis du yen.

Comme on l'a expliqué plus haut, une des orientations marquantes de 1983 et de 1984 a été la forte dépréciation des monnaies européennes vis-à-vis du yen. Les courants commerciaux qui se sont établis ainsi depuis trois ans entre l'Europe et le Japon seraient compromis si le fléau de la balance penchait en sens inverse. La République fédérale et le Japon restent des concurrents directs sur le marché international des biens d'équipement et même sur les marchés de biens durables comme les automobiles. La République fédérale ne peut pas négliger cet aspect de la question.

Jean Denizet