Et voilà que, fin 1981, on parle d'un retour de Lauda pour 1982. C'est vrai : « Je serai à nouveau champion du monde. » Pari insensé après deux ans d'absence. Pas pour Lauda...

F.M.

Michelin jette l'éponge

En annonçant, au mois de septembre, que son activité en Formule 1 cesserait avec la saison 1984, Michelin lance une véritable bombe. La réussite du manufacturier français était devenue une composante de la Formule 1 moderne : Michelin fit mordre la poussière au tout-puissant Goodyear, Michelin fut sollicité par toutes les écuries, Michelin cumula les honneurs, notamment cette année avec quatorze succès (douze avec McLaren, deux avec Brabham) contre deux à Goodyear.

Le grand public

Et, pourtant, Michelin décide de cesser une activité où tout va bien : titre mondial avec Ferrari en 1979, avec Piquet en 1983, avec Lauda en 1984... L'aspect financier pourrait être l'explication la plus flagrante. Elle ne l'est pas. Les responsables auvergnats ont décidé de reporter leurs efforts sur des disciplines plus proches du grand public, comme les rallyes et la moto, des spécialités où la déclinaison avec le pneumatique de série est plus évidente. La Formule 1, merveilleuse vitrine de la technicité, n'a plus qu'un très lointain rapport avec l'automobile et véhicule désormais de nombreux messages. Mais il est devenu de plus en plus difficile pour l'automobiliste de penser que le pneu de sa voiture peut être inspiré de la Formule 1. Avec le rallye, la recherche technologique et ses applications directes au produit seront plus proches des préoccupations de l'usager. Il n'empêche, Michelin manquera beaucoup en Formule 1.

F.M.

Basket

Limoges et Orthez

Absent des jeux Olympiques depuis 1960 (Rome), le basket français assure sa présence à Los Angeles par une troisième place (derrière l'URSS et l'Espagne) dans le tournoi européen de qualification, après six victoires obtenues face à la Belgique (111-105), l'Autriche (106-72), la RFA (90-83), la Grande-Bretagne (114-109), la Suède (110-97), Israël (102-95) et trois défaites devant l'URSS (99-124), l'Espagne (102-117) et la Grèce (96-103). Bonne performance également sur le plan international de l'Élan Béarnais d'Orthez qui remporte, à Paris, la finale de la coupe Korac face à l'Étoile Rouge de Belgrade et succède ainsi à Limoges au palmarès de l'épreuve.

Dans la coupe des Champions, Limoges se qualifie pour le tour final, mais doit se contenter de la sixième place.

Plus heureux sur le plan national, les Limougeauds remportent un deuxième titre de champion de France, grâce, notamment, à l'adresse de l'Américain Murphy, meilleur réalisateur de la Nationale I avec un total de 843 points (moy. 32,4).

Pierre Tessier

Coupes européennes

Coupes des Champions
Masculine
Tour final (classement) : 1. Barcelone (E) ; 2. Rome (I) ; 3. Cantu (I) ; 4. Sarajevo (YU) ; 5. Tel-Aviv (IL) ; 6. Limoges (F).
Finale (Genève, 29 mars) : Virtus Banco di Roma (I) b. FC Barcelone (E) 79-73.
Féminine
Le Stade Français éliminé en quarts de finale.
Finale (Budapest, 8 mars) : Levski Spartak Sofia (BG) b. ASV Zolu (I) 82-77.
Coupe des Coupes
AS Monaco éliminée en huitièmes de finale.
Finale (Ostende, 14 mars) : Real Madrid (E) b. Olimpia Milan (I) 82-81.
Coupe Korac
Tours BC et SCM Le Mans éliminés en quarts de finale ; OL Amibes éliminé en demi-finales.
Finale (Paris, 15 mars) : EB Orthez (F) b. Étoile Rouge Belgrade (YU), 97-73.
Coupe Ronchetti
Versailles BC éliminé en seizième de finale ; AS Villeurbanne éliminée en quarts de finale ; RC France éliminé en demi-finales.
Finale (Budapest, 8 mars) : SSB Rome (I) b. BSE Budapest (H) 69-59.

Féminin Nationale I Classement final
1. Stade Français, 61 pts ; 2. Racing CF, 60 pts ; 3. Versailles, 52 pts ; 4. Montferrand, 52 pts ; 5. Villeurbanne, 51 pts ; 6. Clermont UC, 50 pts ; 7, Strasbourg, 44 pts ; 8. Asnières, 40 pts ; 9. Aix-en-Provence, 34 pts ; 10. Bordeaux, 32 pts ; 11. Rouen, 32 pts ; 12. Nuits-Saint-Georges, 22 pts.

Boxe

Les Français en chute libre

La boxe pro française est tombée de haut. Elle disposait de cinq champions d'Europe début février. Trois mois plus tard, seul Lucien Rodriguez conservait son titre chez les lourds qu'il perdait le 9 novembre à Copenhague, battu par le Norvégien S. Tangstad. Louis Acariès a cédé son titre des moyens à Tony Sibson, pour l'ouverture de Bercy, alors que Richard Caramanolis tombait sous les poings du Néerlandais Alex Blanchard (KO au 6e round) à Amsterdam. Quant à Antoine Montero et Gilles Elbilia, ils s'effacèrent sans combattre, abandonnant leur couronne pour disputer un championnat du monde. Montero fut bien près de l'exploit, le 1er juin à Nîmes, ne cédant que sur la fin (11e round) à cause d'une blessure (double fracture de la mâchoire). À Détroit, Elbilia ne put opposer que sa vaillance à l'Américain Milton McCrory et l'arbitre arrêta le match au 6e round.