Le recrutement extérieur, en dehors de l'ENA, par intégration directe, prend une importance accrue : la proportion passe d'un sixième à un tiers.

Alors qu'il était limité aux auxiliaires de justice (avocats, avoués, huissiers, notaires, greffiers), aux juristes de formation et à certains fonctionnaires, le recrutement s'élargit désormais aux personnes jouissant d'une « autorité personnelle » et ayant exercé une activité professionnelle pendant huit années au moins dans les domaines juridique, administratif, économique ou social.

Plusieurs mesures incitatives concernant les avantages sociaux et l'avancement sont prévues.

Enfin, à titre exceptionnel, la loi prévoit en 1980, 1981 et 1982 un concours sur titres, travaux et épreuves, ouvert aux licenciés en droit nés entre 1930 et 1945, justifiant de quinze à vingt ans d'expérience professionnelle.

Les places seront attribuées dans la limite soit du tiers du nombre des places offertes au concours d'accès à l'ENA de l'année précédente, soit de la moitié du nombre d'emplois de magistrats créés au budget de l'année du concours.

La configuration de la pyramide des âges des magistrats en exercice démontre effectivement l'existence de classes creuses.