Les deux puissances tutrices réagissent différemment aux événements. Le commissaire-résident britannique, Andrew Stuart, est favorable à la proclamation de l'état d'urgence, qui permettrait d'arrêter les « fauteurs de troubles » de l'opposition. Andrew Stuart réclame aussi une intervention militaire contre les séparatistes de Santo. Il obtient de Londres l'envoi en renfort à Port-Vila, à la mi-juin, de 200 soldats des unités d'élite.

Tout autres sont les préoccupations du commissaire-résident français, Jean-Jacques Robert. Il reconnaît certes que le gouvernement de Port-Vila incarne la légalité. Il condamne la sécession de Santo. Mais il rejette tout recours à la force contre les partisans de Jimmy Stevens et appelle la majorité à tenir compte des opinions de la minorité modérée. Paul Dijoud, secrétaire d'État aux DOM-TOM, estime le 16 juin déraisonnable « d'opposer à des mélanésiens armés d'arcs et de flèches des soldats dotés d'armements considérables ». Pour donner plus de poids à ces arguments, 150 à 200 militaires français sont envoyés le 19 juin en Nouvelle-Calédonie.

Casinos

Paris, soucieux de préserver les intérêts des 5 000 colons français, des nombreux autochtones francophones, et de garantir la sécurité de la Nouvelle-Calédonie, souhaiterait que le VAP associe les modérés au gouvernement. Ou du moins qu'il reconnaisse une large autonomie aux îles francophiles. Une telle solution ne pouvant intervenir qu'à l'issue de laborieuses tractations, Paul Dijoud qualifie le 16 juin de « prématurée » la date du 30 juillet retenue pour la proclamation de l'indépendance.

L'affaire des Nouvelles-Hébrides envenime les rapports entre la France et la Grande-Bretagne, déjà passablement altérés au sein du Marché commun. La presse britannique stigmatise la « mauvaise foi » de Paris. Valéry Giscard d'Estaing et Margaret Thatcher évoquent le 13 juin, au sommet européen de Venise, la situation dans le condominium.

La France et la Grande-Bretagne ne sont pas les seules à suivre attentivement l'évolution de la crise. La Fondation Phoenix, puissante société américaine, entretient des liens étroits avec Jimmy Stevens, leader de Santo. Peut-être dans l'espoir de transformer cette île en paradis fiscal et d'y implanter des casinos.

Nouvelle-Zélande

Wellington. 3 140 000. 12. 0,8 %.
Économie. PIB (76) : 4 251. Énerg. (76) : 3 617. CE (76) : 22 %.
Transports. (*77) : 497 M pass./km, 3 723 Mt/km. (*77) : 1 213 500 + (76) : 221 700.  : 211 000 tjb. (77) : 3 556 M pass./km.
Information. (75) : 39 quotidiens. (76) : *2 715 000. (76) : 813 000. (75) : 125 200 fauteuils ; fréquentation : 11,9 M. (77) : 1 674 000.
Santé. (76) : 4 090. Mté inf. (76) : 13,9.
Éducation. (76). Prim. : 339 300. Sec. et techn. : 63 177. Sup. : 12 519.
Armée.  : 12 739.
Institutions. État indépendant en 1931. Des lois fondamentales tiennent lieu de Constitution. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : sir Keith Holyoake. Premier ministre : Robert David Muldoon.

Papouasie-Nouvelle-Guinée

Port Moresby. 3 000 000. 7. *2,2 %.
Économie. PIB (76) : 536. Productions (73) : A 28 + I 39 + S 33. Énerg. (76) : 289. CE (76) : 38 %.
Transports. (76) : 17 700 + 19 200.
Information. (74) : 1 quotidien ; tirage global : 18 000. (72) : 18 800 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (77) : 38 000.
Santé. (75) : 186.
Éducation. Prim. (77) : 252 499. Sec. et techn. (76) : 43 004. Sup. (73) : 5 545.
Armée.  : *3 500.
Institutions. Indépendance proclamée le 16 septembre 1975 (ancienne colonie australienne). Gouverneur général représentant la Couronne britannique : sir Tore Lokoloko. Chef de l'État : Alexis Sarei. Premier ministre : Julius Chan.

Salomon (îles)

Honiara. 210 000. 8. *3,5 %.
Économie. PIB (75) : 326. Productions (72) : A 60 + I 3 + S 37. Énerg. (76) : 290. CE (75) : 24 %.
Information. (76) : *11 000.
Santé. (77) : 32.
Éducation. (75). Prim. : 28 219. Sec. et techn. : 2 005.
Institutions. État indépendant le 7 juillet 1978 (ancien territoire britannique) ; membre du Commonwealth. Premier ministre : Peter Keniloréa.

Samoa occidentales

Apia. 160 000 56. *1 %.
Économie. PIB (75) : 411. Productions (72) : A 49 + I 7 + S 44. Énerg. (76) : 160. CE (75) : 11 %.
Transports. (76) : 1 300 + 1 900.
Information. (75) : *50 000. (73) : *1 800. (75) : 4 200 fauteuils ; fréquentation : 0,3 M. (76) : 3 000.
Santé. (77) : 52. Mté inf. (77) : 17,8.
Éducation. (77). Prim. : 33 382. Sec. et techn. : 17 643.
Institutions. État indépendant le 1er janvier 1962. Constitution de 1960. Chef de l'État : Malietoa Tanumafili. Premier ministre : Tupua Tamasese Lealofi.

Tonga

Nukualofa. 100 000. 142. 96 %.
Économie. PIB (75) : 371. Productions (70) : A 47 + I 9 + S 44. CE (75) : 16 %.
Transports. (74) : 1 000 + 400.
Information. (76) : *15 000. (75) : 3 200 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M.
Santé. (76) : 26. Mté inf. (76) : 20,5.
Éducation. Prim. (76) : 19 474. Sec. et techn. (75) : 11 351.
Institutions. État indépendant le 4 juin 1970. Monarchie. Souverain : Taufa'Ahau Tupou IV. Premier ministre : prince Tu'Ipelehake.

Tuvalu

Funafuti. 6 000 250. *3,1 %.
Institutions. État indépendant le 1er octobre 1978 (ancien territoire britannique) ; membre du Commonwealth. Premier ministre : Toalipi Lauti.