Entre-temps, la vie quotidienne ne cesse de se dégrader, lentement mais inexorablement. Certes, grâce aux fonds envoyés par les émigrés (et par les sources qui financent la poursuite de la guerre civile), les revenus bancaires ne cessent de croître, augmentant de 13,3 % pendant les 9 premiers mois de 1978. Alors que le prix du mètre carré atteint 22 000 F à Beyrouth, le PNB ne diminue pas beaucoup : 8 milliards et demi de livres en 1977, au lieu de 9 milliards en 1974. Restaurants, plages, boîtes de nuit et cinémas ne désemplissent pas.

Mais la livre, naguère fierté des Libanais, a perdu de 1974 à 1979 le tiers de sa valeur. Elle ne vaut plus que 1,33 F. La moitié des hôtels sont démolis. Les recettes touristiques ont tari. Les vieux souks ont été réduits en cendres. L'industrie ne fonctionne qu'à 40 % de son niveau d'avant-guerre. Le bilan des morts (plus de 50 000 depuis 1975), des blessés (100 000), des réfugiés (plusieurs centaines de milliers) ne cesse de s'allonger.

Malaysia

Kuala Lumpur. 12 960 000. 39. *2,8 %.
Économie. PIB (75) : 781. Productions (71) : A 28 + I 27 + S 45. Énerg. (76) : *600. CE (75) : 44 %.
Transports. (*77) : 1 309 M pass./km, 1 214 Mt/km. (*77) : 572 100 + 196 200.  : 552 000 tjb. (77) : 1 403 M pass./km.
Information. (75) : 31 quotidiens ; tirage global : 1 038 000. (76) : *1 450 000. (76) : *555 000. (75) : 250 000 fauteuils ; fréquentation : *108,8 M. (77) : 375 000.
Santé. (76) : 1 808. Mté inf. (77) : *31.
Éducation. (77). Prim. : 1 929 914. Sec. et techn. : *980 000. Sup. (76) : *42 000.
Armée.  : 64 500.
Institutions. État fédéral (Malaisie, indépendante le 31 août 1957. Sabah et Sarawak, indépendants le 16 septembre 1963). Constitution de 1957, amendée le 3 mars 1971. Souverain par intérim : sultan Haji Ahmad Shah Al-Mustain Billah, après le décès du roi Tuanku Yahya Petra. Premier ministre : Datuk Hussein bin Onn.

Maldives (îles)

Male. 140 000. 470. *3,8 %.
Économie. PIB (75) : 102.
Information. (75) : 1 quotidien. (76) : 3 500.
Santé. (77) : 9. Mté inf. (77) : 118,8.
Éducation. (77). Prim. : 2 747. Sec. et techn. : *750.
Institutions. Sultanat indépendant le 26 juillet 1965. République depuis le 11 novembre 1968. Président et Premier ministre : Mohamed Abdul Gayoon ; succède, le 11 novembre 1978, à Amir Ibrahim Nasir, qui se retire pour raison de santé.

Mongolie

Oulan-Bator. 1 580 000. 1. *3 %.
Économie. Énerg. (76) : 1 166.
Transports. (*77) : 227 M pass./km, 2 542 Mt/km.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 112 000. (76) : *115 000. (76) : *3 600. (76) : 38 000.
Santé. (77) : 3 184.
Éducation. (75). Prim. : 129 802. Sec. et techn. : 184 688. Sup. : 9 861.
Armée.  : 30 000.
Institutions. État indépendant le 31 mars 1921. République populaire, proclamée le 26 novembre 1924. Constitution de 1960. Président du présidium et premier secrétaire du Parti : Yumjagiin Tsedenbal. Premier ministre : Jambyn Batmunkh.

Népal

Katmandou. 13 420 000. 96. *2,3 %.
Économie. PIB (75) : 106. Productions (75) : A 67 + I 11 + S 22. Énerg. (76) : 11.
Information. (75) : 29 quotidiens. (76) : *150 000. (73) : 8 000.
Santé. (77) : 340.
Éducation. Prim. (77) : 769 049. Sec. et techn. (76) : 262 748. Sup. (75) : 23 504.
Armée.  : 20 000.
Institutions. Monarchie constitutionnelle depuis le 18 février 1951. Constitution de 1961, amendée en 1975. Souverain : Birandra Bir Bikram Shah Deva ; succède le 31 janvier 1972 à son père Mahendra, décédé. Président du Conseil : Surya Bahadur Thapa. Le roi a tous les pouvoirs. Le gouvernement est responsable devant lui. La Constitution a institué le système des Panchayats, assemblées de notables élues les unes par les autres, depuis l'assemblée de village jusqu'au Panchayat national, le Rastriyat Panchayat, que le monarque doit consulter. Les élus des Panchayats le sont à titre personnel et ne peuvent se réclamer d'un parti politique. Le 2 mai 1980, la population s'est prononcée, par une majorité de 55 % des suffrages exprimés, pour la réforme du système actuel en conservant son esprit et contre l'instauration d'un régime multipartite. Ce référendum, le premier dans l'histoire du royaume, avait été décidé par le roi après une vague de troubles au début de 1979. Le roi Birandra a pris acte de ce vote, sans abandonner un projet de révision de la Constitution annoncé en décembre 1979. Selon ce projet, le Premier ministre sera responsable devant une Assemblée élue au suffrage universel, mais sans retour au système des partis.

Oman

Mascate. 840 000. 4. *3,2 %.
Économie. PIB (75) : 2 781. Productions (75) : A 2 + I 77 + S 21. Énerg. (76) : 696. CE (75) : *70 %.
Information. (76) : 800 fauteuils ; fréquentation : 0,8 M. (76) : 9 000.
Santé. (76) : 414.
Éducation. (75). Prim. : 54 611. Sec. et techn. : 1 379.
Armée.  : 19 200.
Institutions. Sultanat indépendant. Souverain : sultan Qabous ben Saïd ; succède à son père Saïd ben Taimur, destitué en 1970.

Pakistan

Islamabad. 76 770 000. 96. *3,2 %.
Économie. PIB (76) : 200. Productions (76) : A 31 + I 21 + S 48. Énerg. (76) : 181. CE (76) : 8 %.
Transports. (77) : 12 993 M pass./km, (76) 8 677 Mt/km. (75) : 196 100 + 91 700.  : 442 000 tjb. (77) : 3 207 M pass./km.
Information. (75) : 102 quotidiens. (76) : 1 200 000. (76) : *350 000. (72) : 300 000 fauteuils. (76) : 259 000.
Santé. (77) : 19 922.
Éducation. (75). Prim. : 5 293 504. Sec. et techn. : 2 031 799. Sup. (74) : 114 913.
Armée.  : 429 000.
Institutions. République islamique, proclamée le 23 mars 1956. Constitution de 1973. Chef de l'État : général Mohammed Zia Ul Haq ; entre en fonctions le 16 septembre 1978 ; succède au président Fazal Elahi Chaudry qui décide de quitter le pouvoir ; l'actuel chef de l'État est l'auteur du coup d'État militaire du 5 juillet 1977 qui écarta le Premier ministre Zulficar Ali Bhutto.

Les menaces extérieures renforcent Zia Ul Haq

Paradoxalement, les tensions créées dans la région par l'intervention soviétique en Afghanistan profitent au général Zia Ul Haq. Pratiquement au ban des nations après l'exécution de Zulfikar Ali Bhutto (Journal de l'année 1978-79), le chef de l'État pakistanais bénéficie d'un oubli rapide du passé pour apparaître comme le dirigeant d'un pays qui doit supporter la charge que constitue l'arrivée de plusieurs centaines de milliers de réfugiés afghans et qui se trouve peut-être lui-même menacé par l'URSS si celle-ci veut accéder un jour aux mers chaudes par le Baloutchistan.

Succès diplomatique

Le général Zia met Moscou en garde, le 15 janvier 1980, contre d'éventuelles incursions dans son pays sous prétexte d'opérations de poursuite des guérilleros afghans. Quelques jours plus tard, Huang Hua, ministre chinois des Affaires étrangères, en visite à Islamabad, affirme le soutien de son pays à l'homme qui a fait pendre l'ancien Premier ministre, ami fidèle de Pékin.