Selon les statistiques, plus d'un million de femmes sont licenciées et engagées dans des compétitions en 1974. Le sport le plus pratiqué est le ski, mais surtout à titre de détente et de loisir (plus de 250 000 licenciées) ; pour la compétition, le basket-ball est nettement en tête (environ 100 000). Dans deux disciplines, la gymnastique – ce qui est normal – et les sports équestres – ce qui l'est moins –, le nombre de femmes licenciées dépasse celui des hommes.

Pour le football, dont le caractère jugé viril ne paraissait pas convenable pour les femmes, le vent a tourné. Plus de 6 000 femmes se rencontrent désormais sur les terrains de football. Demain, le rugby aura peut-être aussi ses adeptes.

La performance collective est, en France, beaucoup plus difficile à réaliser que la performance individuelle. L'équipe féminine du Clermont Université Club, en basket-ball, est la seule formation française, dans tous les sports d'équipe, qui soit parvenue ces dernières années au sommet d'une coupe d'Europe.

La pratique sportive est maintenant mieux ressentie comme moyen d'expression de la personnalité féminine qu'elle ne l'était auparavant ; elle peut jouer un rôle dans les rapports éducatifs et même affectifs entre la mère et ses enfants. Françoise Giroud, secrétaire d'État à la Condition féminine, note à ce propos : « Une jeune mère sportive donne à ses enfants une bonne image de la femme, ni frileuse, ni peureuse, ni fragile. »