Cette politique d'union est approuvée lors des élections du 6 juin 1971.

Martinique/Guadeloupe
Tension et désordres

La tension politique s'est brusquement aggravée, notamment en Martinique, où des désordres ont lieu à trois reprises. Heurts entre policiers et jeunes gens, en janvier 1971 : une quarantaine d'étudiants sont blessés au stade de Fort-de-France ; en mars, à la suite d'un incident électoral, une personne trouve la mort à Marigot ; en mai, de violentes manifestations éclatent à Fort-de-France pendant la visite de P. Messmer : les heurts font une quarantaine de blessés parmi les jeunes et les trois établissements scolaires sont fermés.

À la Guadeloupe, en avril, de jeunes lycéens gauchistes, dont l'attitude est sévèrement critiquée par le parti communiste guadeloupéen, provoquent des incidents à Pointe-à-Pitre.

Un appel à la grève générale, lancé pour le 10 février 1971, dans les deux départements, est largement suivi ; l'arrêt de travail devait se prolonger plus d'un mois en Guadeloupe, où planteurs et ouvriers agricoles exigeaient un relèvement du SMIG.

L'agitation antillaise s'est prolongée en métropole. En juin, une manifestation imposante a lieu place Clichy, à Paris, et, quelques jours plus tard, des contestataires occupent par la force un foyer d'hébergement de travailleurs émigrés du XIIe arrondissement.