CEP
(Certificat d'éducation professionnelle.)
Durée des études : 1 an.
Admission : élèves sortant d'une classe de l'enseignement secondaire avant la fin du premier cycle.
Débouchés : emplois d'ouvriers spécialisés.
Entrée directe dans l'industrie.

CAP
(Certificat d'aptitude professionnelle.)
Durée des études : 3 ans.
Admission : élèves sortant d'une classe de l'enseignement secondaire avant la fin du premier cycle.
Débouchés : emplois d'ouvriers qualifiés ou d'employés qualifiés.
Entrée directe dans l'industrie.
Le CAP peut également se préparer en apprentissage dans une entreprise.

BEP
(Brevet d'enseignement professionnel.)
Durée des études : 2 ans.
Admission : élèves sortant de la classe de troisième de l'enseignement secondaire.
Formation plus large que le CAP : préparation à des groupes de métiers (avec possibilité de passage d'un métier à l'autre à l'intérieur du même groupe).
Débouchés : emplois d'ouvriers ou d'employés qualifiés dans les secteurs industriel, économique, commercial, administratif ou social.
Période d'adaptation à l'emploi nécessaire au moment de l'entrée dans la vie professionnelle*.

Lycées techniques

230 000 élèves en 1970-71.

BT
(Brevet de technicien.)
Durée des études : 3 ans (seconde, première et terminale).
Admission : élèves sortant de la classe de troisième de l'enseignement secondaire.
Formation très spécialisée.
Il existe trois séries de BT : BT industriel, BT social et BT hôtelier.
Débouchés : emplois de techniciens de l'industrie, des professions paramédicales ou sociales, de l'hôtellerie. Un BT agricole peut être préparé dans les lycées agricoles.

BTn
(Baccalauréat de technicien.)
Durée des études : 3 ans (seconde, première et terminale).
Admission : élèves sortant de la classe de troisième de l'enseignement secondaire.
Formation plus large que le BT.
Il existe onze séries de BTn : sept séries industrielles, trois économiques et une série informatique.
Débouchés : emplois de techniciens dans les secteurs industriel, économique ou informatique. Accès à des études plus longues pour obtenir un BTS ou, sous certaines conditions, un DUT.

BTS
(Brevet de technicien supérieur.)
Durée des études : 2 ans dans les classes post-baccalauréat de certains lycées techniques.
Admission : titulaires du baccalauréat de technicien ou après examen ou concours.
Débouchés : emplois de cadres ou techniciens supérieurs des secteurs industriel, économique, commercial, administratif, social, agricole. Accès sous certaines conditions au 2e cycle de l'enseignement des facultés des sciences, lettres ou de droit.

Instituts universitaires de technologie (IUT).

27 000 étudiants en 1970-71.

DUT
(Diplôme universitaire de technologie.)
Durée des études : 2 ans.
Admission : titulaires d'un baccalauréat ou après examen.
Débouchés : emplois de techniciens supérieurs dans les secteurs industriel, économique, administratif, commercial, social et informatique. Accès sous certaines conditions au 2e cycle de l'enseignement des facultés des sciences, de droit ou de sciences économiques.

Après un départ difficile (création en 1965), les IUT connaissent un regain de faveur en 1970-71.

Au nombre de 53, les IUT ont vu leurs effectifs de première année augmenter de 65 % entre la rentrée universitaire de 1969 et celle de 1970.

Le malaise des lycées s'aggrave

L'enseignement secondaire connaît une crise sans précédent : les incidents spectaculaires alternent avec des périodes de calme apparent mais trompeur.

Dès les premiers jours de l'année scolaire 1970-71, quelques incidents sont signalés dans certains lycées. On y prête peu d'attention. Au mois de décembre, des professeurs du lycée Rodin, à Paris, demandent la fermeture de l'établissement, estimant qu'ils ne peuvent plus travailler dans le climat imposé par des élèves contestataires.

Un « détonateur »

C'est l'affaire Gilles Guiot qui, dans un premier temps, révèle l'existence du malaise lycéen. Élève au lycée Chaptal, Gilles Guiot est arrêté à Paris le 9 février lors d'une manifestation du Secours rouge, place Clichy. Deux agents de police témoignent contre lui, et il est condamné à trois mois de prison pour violences à agent, au terme de la procédure de flagrant délit. La nouvelle aussitôt connue provoque une grève unanime des élèves du lycée Chaptal, auxquels se joignent les professeurs.