L'équipage comprendra dix hommes au total, dont deux équipes de deux plongeurs.

Le premier sous-marin de secours a été lancé aux États-Unis au mois de janvier 1970 par Lockheed, son constructeur.

Le DSRV (Deep submergence reserve vehicle) peut descendre jusqu'à un sous-marin immobilisé au fond, coller hermétiquement son panneau ventral au panneau du submersible accidenté, faire passer vingt-quatre hommes dans deux des trois sphères d'acier HY-140 qui composent sa coque étanche, et remonter ainsi en plusieurs fois l'équipage complet du bâtiment en perdition. Long d'une quinzaine de mètres et pesant 32 t, le DSRV peut être transporté rapidement dans les soutes d'un avion C-141 A ou sur le dos d'un gros sous-marin militaire. Ses limites d'utilisation en sauvetage sont celles des frontières de sécurité des sous-marins : 300 m environ pour les plus modernes.

Pour les pétroliers

Un petit sous-marin humide, le Totalsub 01, a effectué des essais en grandeur réelle au printemps 1970 sur les champs pétroliers off-shore de Zakum, au large d'Abu Dhabi (golfe Persique). Conçu par MAREX (Marine exploitation Ltd) et COMEX (Compagnie maritime d'expertises) et construit par la SEP (Société européenne de propulsion) pour le compte de la CFP (Compagnie française des pétroles), le Totalsub 01 est plus un véhicule sous-marin qu'un véritable bâtiment submersible. Les quatre hommes qui y prennent place sont dans l'eau, en dépit de la demi-coque en plastique transparent qui les recouvre ; ce sont des plongeurs munis de systèmes respiratoires.

L'avantage du Totatsub 01 : transporter relativement vite hommes et matériel d'un point à un autre d'un chantier sous-marin. Grâce à son hélice à pas variable, il peut se déplacer à la vitesse maximale de 9 à 10,8 km à l'heure, sur des distances de 30 à 40 km, à une profondeur maximale de 60 m, et assurer la vie des plongeurs pendant douze heures.

Le Totalsub 01 a la forme d'un cigare trapu renflé à l'avant. Il est long de 6,15 m et pèse 4,7 t.

Un sous-marin suisse

Pendant trente et un jours, du 14 juillet au 15 août 1969, six hommes ont dérivé de Miami à la Nouvelle-Angleterre, entraînés par les eaux du Gulf Stream, à bord du petit sous-marin expérimental appartenant à la Grumma aircraft corporation, le Ben Franklin, construit en Suisse. Les premiers résultats, révélés sans doute trop tôt après la fin du voyage, n'ont pas été convaincants : le plancton composant la DSL (Deep scattering layer), couche réfléchissante des ondes sonores et ultrasonores, a été invisible.

Toutefois, le Ben Franklin était hérissé d'appareils de mesures et de caméras. Le dépouillement des données recueillies et l'examen des clichés pourraient réserver d'heureuses surprises.

Le 16 octobre 1968, à la suite d'une fausse manœuvre, l'Alvin, un des tout premiers petits sous-marins expérimentaux, coulait dans l'Atlantique, à 200 km au sud du cap Cod, par 1 500 m de fond. Sans faire de victimes. Les premières tentatives de récupération furent sans succès. Repris en août 1969, avec l'aide d'un autre vétéran des sous-marins expérimentaux, l'Aluminaut, le levage de l'Alvin fut, cette fois, couronné de succès. Le 1er septembre, l'Alvin était ramené en surface, objet le plus lourd (6,5 t) jamais remonté de cette profondeur. Démonté, il repose dans un hangar de la Woods Hole Oceanographic Institution (à Woods Hole, Massachusetts), institution privée utilisatrice de l'Alvin, qui appartient à la Marine américaine.

La sphère-habitacle est en bon état, mais la coque externe a été endommagée lors des opérations de sauvetage. L'Alvin subira de longues modifications avant de reprendre du service.

La matière

Physique

Les chasseurs de quarks marquent un point

De toutes les conférences internationales sur les rayons cosmiques, la 11e, tenue à Budapest en septembre 1969, fera peut-être date. Un groupe australien, dirigé par le professeur Charles Mc Custer, annonça avoir détecté un membre d'une famille de six particules que les physiciens recherchent activement depuis plusieurs années : les quarks. Ce seraient les constituants les plus ultimes de la matière, sortes de minibriques avec lesquelles se bâtirait l'Univers.