En concours complet, la brillante victoire de Jean-Jacques Guyon (sur le fameux demi-sang normand Pitou) a, par contre, remis l'équipe française à sa véritable place au terme d'une préparation absolument parfaite. Tout bien pesé, c'est l'Italie, toujours présente au sommet dans le passé, qui a payé le plus cher ce qu'on a appelé l'« aventure mexicaine ».

Escrime

L'URSS a, de loin, dominé les épreuves d'escrime, remportant 4 médailles d'or et 4 d'argent. Immédiatement derrière vient la Hongrie, avec 2 médailles d'or, 2 d'argent et 3 de bronze. Enfin, les trois autres titres sont revenus à la France (fleuret par équipes), à la Roumanie et à la Pologne.

Cette suprématie soviétique n'a été en défaut qu'au fleuret masculin, contrairement d'ailleurs aux prévisions. Au chapitre des désillusions : la France, qui, cependant, avec trois fleurettistes en finale, ne décroche qu'une médaille de bronze. Les épéistes, battus en quart de finale par la Pologne, n'ont aucun accessit (s'ils avaient seulement porté une touche de plus, ils étaient qualifiés pour la demi-finale).

Mais Mexico demeurera cependant un bon souvenir ; Berolatti, Dimont, Magnan, Noël et Revenu sont montés sur la plus haute marche du podium, ce qui n'était pas arrivé depuis 1956. De plus, la technique française a été hautement appréciée outre-Atlantique.

Notons encore que la Hongrie n'a pu obtenir que le bronze au sabre, que l'équipe de Pologne se retrouve derrière la France ; enfin, que la Mexicaine P. Roldan a surpris en se qualifiant pour la finale sans passer par les repêchages.

Football

L'équipe de France de football a été stoppée en quart de finale par des footballeurs inattendus, les Japonais.

Avant de s'incliner devant les Nippons, la France avait remporté la première place de son groupe et réalisé l'étonnante performance de battre chez lui le Mexique, au stade Aztèque, devant 80 000 personnes. Cette sensationnelle victoire donna un instant de folles espérances.

C'est le Japon, vainqueur du Mexique, qui termina à la troisième place de ce tournoi, remporté une fois encore par la Hongrie, vainqueur de la Bulgarie, à l'issue d'une finale d'une grande brutalité et émaillée d'incidents.

Les Français se sont parfaitement tenus, même s'ils se sont laissés surprendre par les qualités de vivacité et de volonté des Japonais. Ceux-ci furent d'ailleurs sévèrement battus par la Hongrie en demi-finale.

Indépendamment de la classe indéniable des Hongrois, peut-être les Japonais s'étaient-ils trop dépensés devant l'équipe de France ? Telle est du moins la consolation qu'ont voulu emporter de Mexico les 19 garçons qui composaient l'effectif français sous la direction d'André Grillon, ancien joueur professionnel du Racing Club de Paris.

Gymnastique

Cinglante défaite enregistrée par les Soviétiques, qui se sont inclinés devant leurs éternels rivaux, les Japonais. Cette défaite par équipe a été aggravée par la défaite individuelle du champion du monde, Michael Voronine (battu de 5/100 de point, le plus petit écart possible) par la révélation nippone, Sawao Kato.

Les Japonais ont brillamment confirmé au cours des Jeux leur actuelle supériorité.

Elle réside dans une plus grande originalité de mouvements et d'enchaînements, une plus grande recherche dans le domaine de l'expression et, par voie de conséquence, une plus grande valeur esthétique.

Chez les féminines, les Soviétiques se sont difficilement imposées devant les Tchécoslovaques, actuelles détentrices du titre de championnes du monde.

Malgré ce triomphe de l'école soviétique (priorité à la danse et à un certain romantisme) sur l'école tchécoslovaque (rigueur de la conception et de la réalisation des mouvements), une nouvelle désillusion a été enregistrée avec le titre individuel remporté par la Tchécoslovaque Véra Çaslavska, déjà couronnée à Tokyo.

Çaslavska a terminé sa carrière sur un magistral coup d'éclat qui restera dans les annales.

Dominant ses rivales soviétiques par une sûreté jamais prise en défaut, par la précision millimétrique de ses mouvements et par son énorme bagage technique, elle a particulièrement brillé à tous les appareils de la gamme gymnique.

Haltérophilie

Hockey sur gazon

Lutte

Quarante-six nations ont participé, dont 38 dans les deux styles : gréco-romaine et libre. Si l'URSS n'a remporté que 2 médailles d'or sur les 8 qui furent disputées en gréco-romaine, et 3 en libre, elle reste néanmoins la grande triomphatrice.