Au nombre des cessions, on note que l'Agefi et l'Information sont passés sous le contrôle d'un important groupe de banques et de sociétés industrielles, dans lequel figurent notamment la Banque de Paris et des Pays-Bas, Suez, Péchiney, etc.

Parmi les projets, il a été maintes fois question du lancement envisagé d'un grand quotidien national à éditions régionales multiples, vingt-six, disait-on, mais les études techniques et la réunion des fonds très importants exigés par une telle réalisation en ont prolongé les préparatifs.

D'autre part, l'Express a préparé le lancement d'un nouveau mensuel économique, l'Expansion, en association avec la firme américaine Mc Graw Hill.

Radio et télévision

Les mêmes problèmes techniques, avec leurs aboutissements financiers et les mêmes controverses politiques, ont continué tout au long de l'année de caractériser l'évolution de la radio et de la télévision.

Augmentation de la taxe payée par les auditeurs, portée en août 1966 à 100 F pour la télévision, à 30 F pour la radio, poursuite de l'équipement de la seconde chaîne, préparatifs en vue du démarrage, à l'automne 1967, de la télévision en couleurs, introduction éventuelle de la publicité à l'ORTF : les problèmes n'ont pas changé si certains ont progressé vers une solution.

L'objectivité des informations et émissions politiques à l'ORTF et particulièrement à la télévision a été mise en cause à maintes reprises, notamment à l'occasion de la campagne électorale. Pendant cette campagne, l'apport des stations de radio privées, qui ont multiplié les débats entre leaders politiques ou journalistes, les « En direct avec... » pour les auditeurs et les reportages de toutes sortes, a atteint une ampleur et revêtu une importance inconnues jusqu'à présent en France. Les émissions officielles, au contraire, ont été moins suivies qu'au cours de la campagne présidentielle.

La guerre des radios s'est poursuivie aussi entre Europe I, qui, selon les sondages, tient toujours la première place, l'ORTF avec France-Inter, et Radio-Luxembourg, en pleine transformation depuis qu'en mai 1966 Jean Prouvost, directeur de Paris-Match, Marie-Claire et Télé 7 Jours, copropriétaire du Figaro, a pris en charge la gestion de cette station.

Les hommes

– Raymond Dubreuil, directeur du Haut-Marnais républicain, a été élu, en décembre 1966, président de la Fédération nationale de la presse française, succédant à Émilien Amaury, qui était démissionnaire.

– Manuel Molina a été élu, en janvier 1967, président du Syndicat de la presse d'information technique et spécialisée.

– Périer-Daville a succédé à Raymond Aron comme président de la société des rédacteurs du Figaro.

– Jean Farran, rédacteur en chef de Paris-Match, a pris la direction de Radio-Télé-Luxembourg avec le titre de directeur d'antenne.

– Jean Manevy est devenu rédacteur en chef de l'Événement.

– Jean Ferniot est entré à Radio-Télé-Luxembourg comme éditorialiste politique et à France-Soir comme columnist. Il a été remplacé comme rédacteur en chef de l'Express par Claude Imbert, précédemment chef du service politique de l'Agence France-Presse.

– Jean Bardin a quitté l'ORTF pour Radio-Télé-Luxembourg.

– Philippe Grumbach a pris la direction du Crapouillot.