Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
N

New York (suite)

The Whitney Museum

Fondé en 1930 par Gertrude Vanderbilt-Whitney, ce musée occupe depuis 1966 un intéressant bâtiment de Marcel Breuer* (angle de Madison Avenue et de la 75e rue). Il est consacré aux artistes américains modernes, et notamment à l’avant-garde contemporaine.


The Brooklyn Museum

Des grands musées de New York, c’est le seul qui soit situé hors de Manhattan. Les collections sont particulièrement importantes dans le domaine des civilisations primitives (Afrique, Amérique, Océanie), des arts de l’Extrême-Orient et des antiquités méditerranéennes.

B. de M.

New York (État de)

État du nord-est des États-Unis ; 128 400 km2 ; 18 237 000 hab. Capit. Albany.


Si l’État de New York doit à la présence de la ville du même nom de rassembler une population nombreuse et d’occuper presque toujours une des quatre premières places dans les divers domaines industriels, on ne saurait pour autant l’assimiler à l’agglomération new-yorkaise. En effet, on y rencontre des campagnes, des montagnes forestières, des espaces presque inhabités ; on y compte aussi une dizaine de grands centres industriels ; enfin, l’agriculture y conserve une certaine importance.

Les paysages naturels du New York sont parmi les plus beaux et les plus variés du Nord-Est. Les monts Adirondacks (1 628 m au mont Marcy), apophyse du Bouclier canadien, se distinguent par leurs formes glaciaires (cirques, lacs), la durée de leur enneigement (on y pratique les sports d’hiver) et leurs forêts d’érables et de hêtres ou de conifères selon l’altitude (l’Adirondack Forest Preserve est le plus grand massif forestier protégé à l’est des Rocheuses). Également boisées, les Appalaches sédimentaires se terminent dans le New York ; elles culminent à 1 281 m dans les Catskill, à l’est ; à l’ouest, les glaciers ont sculpté les célèbres Finger Lakes. Plaines et cuestas bordent le lac Ontario, le nord et l’ouest des Adirondacks. Les vallées du lac Champlain (prolongé par l’Hudson) et de la Mohawk ouvrent des passages entre les reliefs.

Les foyers urbains et industriels s’égrènent de l’ouest à l’est entre le Niagara et l’Hudson. La construction du canal Érié (1825), agrandi en New York State Barge Canal au xxe s., puis celle des voies ferrées et plus récemment des autoroutes (notamment du New York State Thruway) ont stimulé l’industrie et le commerce des villes traversées.

La principale est Buffalo (1 350 000 hab. pour l’aire métropolitaine), située au débouché du lac Érié dans le Niagara. Ses industries comprennent la sidérurgie (6 Mt d’acier ; : 32 700 emplois), la construction aéronautique (deux usines) et automobile (cinq usines General Motors et une usine Ford), employant 13 200 personnes, la construction mécanique (15 400 emplois) et électrique (13 200 emplois), la métallurgie secondaire (14 700 emplois), les industries chimiques, raffineries, pneus, plastiques (cinq raffineries, Dunlop, Solvay, Dupont de Nemours ; 18 500 emplois), les industries alimentaires (12 900 emplois), surtout la minoterie, dont Buffalo est le premier centre mondial (six moulins produisant 1,5 Mt de farine par an). C’est aussi un grand foyer commercial et un centre de transports par rail, route et air. Son port reçoit des matières premières ou semi-ouvrées, papier, caoutchouc, certains aciers, et expédie machines, acier, farine, produits chimiques.

Les autres centres industriels sont : Niagara Falls (85 600 hab. ; construction aéronautique, chimie) ; Rochester (883 000 hab. ; 45 p. 100 de la population active dans l’industrie : films [Eastman], appareils de photographie [Kodak], d’optique et de précision, confection, métallurgie) ; Syracuse (636 000 hab. ; construction mécanique, métallurgie secondaire, produits chimiques) ; Utica-Rome 340 000 hab. ; métallurgie secondaire, construction mécanique, confection). Dans l’aire métropolitaine d’Albany-Schenectady-Troy (721 000 hab.), Albany, la capitale (embellie par un urbanisme futuriste), possède un port accessible aux navires de mer (chenal de 8 m), tandis que Schenectady a bénéficié très tôt du portage évitant les chutes de la Mohawk et du rôle de transbordement entre navigation maritime et canal. Construction mécanique et électrique, métallurgie secondaire, papier, édition, confection se répartissent entre les trois villes. À l’écart de l’axe Buffalo-Mohawk se trouvent Binghamton (303 000 hab. ; laiterie, optique et photographie, ameublement) et Massena (15 000 hab.), dont l’expansion est liée à la production des centrales hydroélectriques établies sur le cours du Saint-Laurent (deux raffineries d’aluminium et une usine de pièces d’auto en aluminium).

Si l’on tient compte de la part de la ville de New York, l’État occupe le premier rang pour la confection et l’édition, le deuxième pour la production d’électricité, le troisième pour la construction électrique, la chimie, et l’industrie alimentaire, le quatrième pour la construction mécanique et le matériel de transport et le sixième pour la sidérurgie primaire. Au total, 2 millions d’emplois industriels et 25 milliards de dollars de valeur ajoutée.

Face à l’expansion de l’urbanisation (85,6 p. 100 de la population), l’agriculture a reculé (de 153 000 à 57 000 exploitations et de 6 800 000 à 4 600 000 ha entre 1940 et 1970), mais s’est spécialisée dans l’élevage laitier (deuxième troupeau de vaches après celui du Wisconsin) et les cultures associées, fourrages, maïs, avoine. L’importance du marché urbain explique cette orientation ainsi que le développement de la culture des fruits (pommes, raisins) dans les plaines et vallées.

P. B.

Nexø (Martin Andersen)

Écrivain danois (Copenhague 1869 - Dresde 1954).


Martin Andersen Nexø a sans cesse gardé un contact étroit avec la classe ouvrière dont lui-même est issu, et son œuvre est tout entière dédiée à la cause du peuple.

Né le 26 juin 1869 dans un quartier pauvre de Copenhague, Martin Andersen connaît une enfance misérable. Il a huit ans lorsque ses parents retournent s’établir à Neksø (ou Nexø), dans leur île natale de Bornholm. Très tôt il est contraint de travailler : il est berger, puis apprenti cordonnier à Rønne. De 1891 à 1893, il a la possibilité d’étudier à l’école supérieure populaire d’Askov, mais, de santé fragile, il doit partir pour l’Italie et l’Espagne, où il vit parmi les pauvres, paysans et ouvriers. De retour au Danemark en 1896, il suit pendant un an les cours de l’école normale : instituteur jusqu’en 1901, il se consacre ensuite exclusivement à son métier d’écrivain.