Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
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monotype (suite)

Les principaux monotypes actuels

La création des diverses séries de monotypes obéit à des critères qui sont essentiellement l’âge des régatiers et leurs qualités sportives. Les jeunes débutants utilisent de préférence des embarcations légères et bon marché ; ceux qui sont plus âgés, des embarcations avant tout faciles à manœuvrer. Au fur et à mesure qu’ils progressent, les uns et les autres se tournent vers des séries plus évoluées. Certains limitent leurs ambitions à des séries intermédiaires, d’autres se consacrent aux séries de haute compétition.

À moins d’interdiction stipulée dans le règlement de la série, chacun s’efforce d’améliorer l’accastillage de son bateau, en adaptant par exemple des moyens de réglage de la mâture et de la voilure pendant la régate : il s’agit parfois d’une véritable course à l’armement.

• Monotypes en solitaire
L’« Optimist », petite prame de 2,34 m de long pesant 35 kg, connaît dans le monde entier un développement extraordinaire et permet à des enfants, jusqu’à l’âge de quatorze ans, de faire leurs premières armes en navigation et en régate.
Le « Moth », après avoir été série à restriction, est à présent, sous la forme « Europe », construit sur un plan unique. Il mesure 3,35 m et pèse 60 kg.
Le « Finn », avec sa longueur de 4,50 m, son poids de 120 kg et sa voilure de 10 m2, demeure le monotype le plus évolué en catégorie solitaire.
La « Yole OK », avec ses 4 m de long et ses 80 kg, permet aux barreurs d’un moins grand gabarit de participer aux compétitions de la série.
Le « Moth », la « Yole OK » et le « Finn » sont gréés en cat-boat. Le mât, non haubané, tourne avec la borne, qui le traverse au point d’amure.

• Monotypes à deux équipiers
Le « 420 », de L. Lanaverre, et le « 470 », de J. Morin, série olympique depuis 1972, sont parmi les plus répandus. Ils sont tous deux gréés en sloop, et munis d’un spinnaker et d’un trapèze.
Le « 505 » et le « Flying Dutchman » se situent au plus haut niveau sportif. Monotypes de haute compétition, très rapides et évolutifs, ils groupent les meilleurs spécialistes de cette discipline.

• Monotypes à quille
Outre le « Star », le « Soling », monotype à trois équipiers, a fait son apparition il y a quelques années et a rapidement progressé en France et ailleurs.
Le « Dragon », dessiné en 1929 par l’architecte norvégien Johan Anker, se place parmi les plus grands monotypes de pure régate et existe actuellement à plus de 200 unités.

• Monotypes olympiques
Ce sont le « Finn », le « Flying Dutchman », le « Tempest », le « Soling », le « Tornado » et le « 470 » ; le fait d’être séries olympiques accroît considérablement l’intérêt que leurs propres qualités suscitent parmi les meilleurs équipages.


Les méthodes et les matériaux de construction

Autrefois, les yachts étaient généralement construits en bois. Les membrures, fixées à la quille, recevaient les bordés, qui constituaient la coque elle-même. Ce délicat travail de charpente, qui se prête mal à la construction en série des monotypes, est de moins en moins utilisé, au bénéfice de la construction sur moule en bois moulé, en bois lamellé, en bois latté collé, et surtout en plastique. Depuis son apparition, ce matériau nouveau a transformé la construction des monotypes. Il n’est plus de forme de coque, aussi accentuée ou aussi fine soit-elle, qui ne puisse être donnée à un moule dans lequel on applique de la laine de verre imbibée de résine. L’exécution du moule est coûteuse et impose la fabrication en série d’un nombre suffisant de monotypes pour en assurer la rentabilité. La construction sur moule assure d’autre part une similitude aussi complète que possible des coques, ce qui est important lorsqu’il s’agit de monotypes. D’abord utilisé pour la fabrication d’embarcations de petite taille, le plastique est à présent, grâce à l’amélioration des techniques et au développement des moyens industriels, couramment employé pour la construction d’unités de grande taille. D’autre part, la construction en plastique permet, sans majoration de coût, d’améliorer les qualités marines en construisant des coques « en forme ».


Les perspectives d’avenir

La construction de monotypes, de dimensions et d’utilisations très variées, est à l’origine d’un développement du yachting qui s’affirme d’année en année. Qu’il s’agisse de pratiquants désireux de consacrer leurs loisirs aux joies de la navigation à voile ou de sportifs attirés par la compétition, le nombre des adeptes ne cesse de croître.

Une industrie est ainsi née, qui met en œuvre des techniques évoluées touchant l’utilisation de matériaux nouveaux comme le plastique pour la construction des coques ou des aciers toujours plus résistants et plus légers pour la fabrication des espars et des pièces d’accastillage.

L. D.

➙ Course-croisière / Croisière / Régate / Voilier / Yachting.

Monroe (James)

Homme d’État américain (dans le comté de Westmoreland, Virginie, 1758 - New York 1831).



Introduction

On ne connaît trop souvent de James Monroe que sa célèbre « doctrine ». En fait, ce Virginien a joué pendant une trentaine d’années un rôle primordial dans l’histoire des États-Unis.

Lorsque les colonies proclament leur indépendance (1776), il abandonne les études de droit qu’il avait entreprises au collège William and Mary et s’engage dans l’armée continentale. Il combat brillamment de New York à la Pennsylvanie, puis reprend en 1780 son droit sous la tutelle d’un prestigieux professeur, Thomas Jefferson* (alors gouverneur de Virginie), qui guidera sa carrière politique. En effet, dès 1782, le jeune Monroe est élu à l’Assemblée législative de Virginie ; de 1783 à 1786, il siège au Congrès. Comme Jefferson, il ne souhaite pas que le gouvernement fédéral soit renforcé ; s’il va encore plus loin que son maître dans l’opposition à la Constitution de 1787, il se rallie à son tour et entre en 1790 au Sénat. Quand James Madison et Jefferson fondent le parti républicain démocrate, qui défend, entre autres choses, une stricte interprétation de la Constitution, Monroe se joint à eux.