Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
M

Masaryk (Tomáš Garrigue) (suite)

Sa destinée posthume est étrange. Les communistes auront toujours à son égard une attitude ambiguë. Ils avaient fait voter pour lui en 1927, contre lui en 1934, quand ils lancèrent le slogan : « Pas Masaryk mais Lénine. » En 1948 encore, ils se réclament du prestige de Masaryk. Mais la victoire acquise, les persécutions commencent. Des campagnes violentes mettent en accusation la « politique antipopulaire de Masaryk ».

Ce courant d’opposition s’atténue dans les années 60. Lors du « printemps de Prague », on voit renaître le respect et l’admiration pour la république démocratique de Masaryk.

B. M.

➙ Tchécoslovaquie.

 K. Čapek, Entretiens avec Masaryk (Stock, 1936). / L. Weiss, Mémoires d’une Européenne, t. II et III (Payot, 1969-70).

Massachusetts

État du nord-est des États-Unis ; 21 385 km2 ; 5 689 000 hab. Capit. Boston*.


Par la petitesse de son territoire, par ses traits physiques, son activité industrielle, ses foyers urbains et la densité de sa population, le Massachusetts présente des traits communs avec le Rhode Island et le Connecticut* voisins.

Les reliefs du nord de la Nouvelle-Angleterre, Green et White Mountains, ne sont plus représentés ici que par des collines ou par des monadnocks isolés (certains atteignant d’ailleurs près de 1 000 m), avant d’expirer dans la mer. Les sols conviennent mieux à la forêt qu’à l’agriculture, mais les vallées (Connecticut, Merrimack) offrirent dès l’époque coloniale des terres cultivables et de l’énergie hydraulique. Peu accidentée, la région littorale se prêtait aussi au peuplement. Le climat est celui des façades orientales aux latitudes moyennes : les hivers sont peu rigoureux, du moins sur la côte (– 1 °C en janvier et 94 jours de gelée en hiver à Boston) ; les précipitations sont réparties sur toute l’année (total : 1 100 mm) et peuvent tomber en hiver sous forme de violentes tempêtes de neige (625 mm de chutes cumulées à Boston) ; les étés sont frais sur la côte, plus chauds dans les vallées intérieures (respectivement 20 et 22 à 23 °C en juillet). La forêt côtière de chênes et de tulipiers a été défrichée depuis longtemps ; dans l’intérieur, la forêt mixte (conifères, bouleaux, érables) réoccupe peu à peu les terres indûment cultivées à ses dépens.

La côte du Massachusetts fut colonisée dès le xviie s. par des immigrants britanniques (notamment des puritains). Les succès médiocres de l’agriculture furent compensés par le développement des activités de la mer (pêche sur les bancs, chasse de la baleine, commerce maritime). Les révolutions techniques du xixe s., une vigoureuse immigration (européenne et canadienne-française) et la mise en culture de l’Ouest américain eurent pour effet simultané l’expansion de l’industrie et la décadence de l’agriculture.

L’industrie emploie plus de 700 000 personnes et représente 8,4 milliards de dollars en valeur ajoutée. Les industries du textile, de la confection et du cuir ont perdu leur importance ancienne, comme dans les États voisins. Les industries légères ou de technologie avancée ont pris leur place : construction mécanique (1,1 milliard de dollars, 76 000 emplois ; huitième rang aux États-Unis), construction électrique et électronique (1,2 milliard de dollars, 102 000 emplois ; notamment sur la célèbre route 128), instruments de précision (560 millions de dollars, 30 000 emplois ; huitième rang), impression et édition (560 millions de dollars, 45 000 emplois ; présence de Harvard University à Cambridge, du MIT [Massachusetts Institute of Technology] à Boston, de Clark University à Worcester), produits en métal tels qu’armes et équipement de marine.

Le développement de l’industrie et du secteur tertiaire entraîne un accroissement continu de la population (10 p. 100 au cours des dernières décennies), un taux élevé d’urbanisation (85 p. 100) et une forte densité de population (266 hab. au km2). Outre Boston, les principaux foyers urbains comprennent : Springfield-Chicopee-Holyoke (530 000 hab., en partie dans le Connecticut ; constructions mécanique, électrique et électronique, impression, armes, industries traditionnelles) ; Worcester (344 000 hab. ; mêmes types d’industries) ; un grand nombre de « petites villes » de 100 000 habitants, comme Newton, Somerville et Cambridge dans la banlieue de Boston, Fall River et Lowell (centres textiles), Lynn (une des capitales mondiales de la chaussure), New Bedford (port de pêche).

Les activités maritimes sont restées importantes. Le principal port de commerce est Boston. En ce qui concerne la pêche, aucun des ports du Massachusetts, sauf New Bedford, ne figure parmi les dix premiers des États-Unis pour le tonnage des prises, mais, pour leur valeur, New Bedford est au deuxième rang (poissons plats, flétans, aiglefins), Boston au quatrième (les mêmes espèces et la morue) et Gloucester au septième (les mêmes, plus la pêche du thon au large du Pérou). Le tourisme littoral est très important (cap Cod, îles Martha’s Vineyard et Nantucket).

Quant à l’agriculture, son histoire récente est celle d’un déclin accéléré : abandon de l’agriculture de colline, diminution du nombre des exploitations (32 000 en 1940, 6 000 en 1970) et de la superficie cultivée (760 000 ha en 1940, 284 000 en 1970). Les ventes de l’agriculture s’élèvent à 166 millions de dollars, moins que n’importe quelle branche de l’industrie. Elles comprennent les produits laitiers, les œufs, le tabac, les pommes, les myrtilles. Prairies de fauche, champs de tabac et vergers composent ce qui reste du paysage rural.

P. B.

➙ Boston.

massage

Ensemble des mobilisations et des manipulations exécutées par la main sur la peau et, à travers elle, sur les muscles, les tendons, les bourses séreuses, les ligaments, les capsules articulaires, les éléments osseux et même sur les viscères, agissant ainsi sur tout l’appareil locomoteur, mais aussi sur les grandes fonctions physiologiques (circulatoires, digestives, nerveuses, etc.).


Les buts du massage sont thérapeutiques, hygiéniques, esthétiques.