Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
L

logique (suite)

(Wismar 1848 - Bad Kleinen, Mecklembourg, 1925), logicien et mathématicien allemand. Il fut professeur à Iéna à partir de 1879. Il a montré les rapports fondamentaux existant entre la logique et les mathématiques, et il a été le premier à élaborer de façon complète un calcul des propositions (opérateurs et quantificateurs) et à distinguer le sens d’une fonction propositionnelle et ce qu’elle désigne. Il a écrit notamment : Begriffsschrift, Eine der arithmetischen nachgebildete Formelsprache des reinen Denkens (1879).


Kurt Gödel

(Brünn [auj. Brno] 1906), logicien américain d’origine autrichienne. Il vient aux États-Unis en 1938 et reçoit la nationalité américaine en 1948. Membre de l’Institute for Advanced Study de Princeton, il y est, à partir de 1953, professeur de mathématiques. Il est l’auteur de Über formal unentscheidbare Sätze der « Principia mathematica » und verwandter Systeme (1931) et de deux théorèmes, selon lesquels une arithmétique non contradictoire ne saurait former un système complet, car elle comporte nécessairement une formule indécidable (elle ne peut contenir la démonstration formelle de sa propre non-contradiction).


Leibniz.

V. l’article


Jan Łukasiewicz

(Lemberg, auj. Lvov, 1878 - Dublin 1956), logicien et philosophe polonais. Il a été professeur à Lemberg en 1911, puis il est devenu ministre de la culture un certain temps dans le cabinet Paderewski (en 1919). Il a enseigné à Varsovie (1926-1944), puis à Dublin à partir de 1946. Il a écrit plusieurs articles fondamentaux pour l’histoire de la logique, parmi lesquels O zasadzie sprzeczności u Arystotelesa (1910), Philosophische Bemerkungen zu mehrwertigen Systemen des Aussagenkalküls (1930), Die Logik und das Grundlagenproblem (1941), A System of modal Logic (1953).


Raymond Lulle.

V. l’article.


Giuseppe Peano.

V. axiomatique (méthode).


Charles Sanders Peirce

(Cambridge, Massachusetts, 1839 - Milford, Pennsylvanie, 1914), philosophe et savant américain. Il s’appliqua surtout à la chimie et aux sciences mécaniques. Il fut maître de conférences à l’université Harvard (1903) et au Lowell Institute (1903-04). Il a édité et augmenté notablement la Linear Associative Algebra Studies in Logic par les membres de l’université Johns Hopkins (1889). Son article Comment rendre nos idées claires (1878) est à l’origine du pragmatisme*.


Philon le Mégarique, en gr. Philôn

(seconde moitié du ive s. av. J.-C.), philosophe grec, disciple de Diodore. On le surnomma le Dialecticien parce qu’il s’occupa surtout de logique. Zénon de Kytion entendit ses leçons à Athènes.


Pierre de La Ramée.

V. Moyen Âge (philosophie du).


Bertrand Russell.

V. l’article.


Théophraste, en gr. Theophrastos

(Erésos, dans l’île de Lesbos, v. 372 av. J.-C. - Athènes 287), philosophe et savant grec. Il s’appelait en réalité Tyrtamos, mais il fut surnommé par Aristote « Theophrastos » (« le Divin Parleur »). À Athènes, il suivit les leçons de Platon, puis d’Aristote, à qui il succéda en 322 à la direction du Lycée quand le maître dut quitter Athènes pour se réfugier à Chalcis, sous le coup d’une accusation d’impiété. Il s’exila volontairement à son tour en 318, quand Démétrios Ier Poliorcète proscrivit les philosophes. Il avait composé un nombre prodigieux d’ouvrages divers (Diogène Laerce en comptait 240), où il commentait Aristote. C’était un érudit très bien informé ; il écrivait avec beaucoup de méthode et de netteté. La plupart de ses ouvrages sont perdus, en particulier un important traité, en vingt-quatre livres, Sur les lois ; mais nous avons de lui deux travaux scientifiques complets : les Recherches sur les plantes, en neuf livres ; les Causes des plantes, en six livres, où il cherche à expliquer par la philosophie d’Aristote les différences entre les espèces. On lit surtout ses Caractères, recueil de caractères, ou études morales, que La Bruyère a fort mal traduit et dont il a emprunté le titre.


Ernst Zermelo.

V. ensemble.

➙ Algèbre / Axiomatique (méthode) / Axiomatisation et formalisation / Calcul des prédicats / Calcul des propositions / Classe et relation / Logique combinatoire / Logiques modales / Métamathématiques / Systèmes formels / Vienne (cercle de).

 K. Prantl, Geschichte der Logik im Abendlande (Leipzig, 1855-1870 ; 4 vol. ; rééd., 1927). / C. I. Lewis, A Survey of Symbolic Logic (Berkeley, 1918). / F. Enriques, Per la Storia della logica (Bologne, 1922 ; trad. fr. l’Évolution de la logique, Chiron, 1926). / J. Jörgensen, A Treatise of Formal Logic, vol. I : Historical Development (Copenhague et Londres, 1931 ; rééd., 1962). / H. Scholz, Abriss der Geschichte der Logik (Berlin, 1931 ; trad. fr. Esquisse d’une histoire de la logique, Aubier, 1968). / J. M. Bochenski, Ancient Formal Logic (Amsterdam, 1951) ; Formale Logik (Fribourg et Munich, 1956 ; 2e éd., 1962). / J. Łukasiewicz, Aristotle’s Syllogistic, from the Stand-point of Modern Formal Logic (Oxford, 1951, 2e éd., 1957 ; trad. fr. la Syllogistique d’Aristote, A. Colin, 1972). / P. Boehner, Medieval Logic, an Outline of its Development from 1250 to 1400 (Manchester, 1952). / B. Mates, Stoic Logic (Berkeley, 1953 ; 2e éd., 1961). / E. A. Moody, Truth and Consequence in Medieval Logic (Amsterdam, 1953). / G. Patzig, Die aristotelische Syllogistik. Logisch-philologische Untersuchungen über das Buch A der « Ersten Analytiken » (Göttingen, 1959). / W. et M. Kneale, The Development of Logic (Oxford, 1962). / N. I. Styazhkin, From Leibniz to Peano. A Concise History of Mathematical Logic (en russe, Moscou, 1964 ; trad. angl., Cambridge, Mass., 1968). / T. Kotarbiński, Leçons sur l’histoire de la logique (trad. du polonais, P. U. F., 1965, nouv. éd. 1972). /A. Dimitriu, Histoire de la logique (en roumain, Bucarest, 1969). / R. Blanché, la Logique et son histoire, d’Aristote à Russell (A. Colin, coll. « U », 1971).