lecture (suite)
La désorientation affective (due à l’absence d’un parent, au double rôle de l’autre, à l’instabilité des récompenses et des punitions, à l’instabilité des conduites parentales, au conflit des adultes de l’entourage, aux changements trop fréquents de milieu de vie, à la confusion des relations de parenté, à des chocs affectifs divers) s’exprime par la désorientation dans l’espace-temps. Par ailleurs les inhibitions acquises dans la communication avec autrui (manque de confiance en soi ou en eux, ressentiment, peur, impression de rejet ou d’abandon, non-écoute de l’enfant par autrui, réactions aux contraintes ou aux frustrations, etc.) perturbent tout le système des communications, et donc la lecture. Pour tenir compte de ces observations, on pense actuellement qu’il y a plusieurs types de dyslexie.
Le dépistage de la dyslexie se fait par des épreuves spéciales, ou épreuves de lecture, qui font apparaître les phénomènes suivants :
1o difficulté à différencier des lettres comme u et n ou b, p, d, q ;
2o confusions entre consonnes sourdes et sonores ;
3o inversions (car pour arc, pla pour pal par exemple) ;
4o contraction et déplacement de mots, déchiffrage pénible, incompréhension du sens par suite de l’effort de déchiffrage lettre à lettre ou mut à mot, etc.
Des examens ont lieu ensuite pour éliminer d’autres causes d’échec en lecture (débilité, déficits visuels ou auditifs, déficit de la coordination des mouvements ou de la musculature de l’œil, lésions cérébrales, etc.).
La rééducation des dyslexiques se fait par des méthodes diverses (S. Borel-Maisonny, A. Bourcier, C. Chassagny, A. Tomatis, etc.) et réussit d’autant plus vite qu’elle est dépistée plus tôt (six à neuf mois quand l’enfant a entre six et neuf ans). Cette rééducation est faite par des rééducateurs, ou orthophonistes, possédant un diplôme d’État de spécialisation dans la dyslexie.
R. M.
➙ Affectivité / Débilité mentale / Enfant / Intelligence / Langage / Orthographe / Pédagogie / Piaget (Jean) / Psychomoteur (développement).
R. Dottrens et E. Margairaz, l’Apprentissage de la lecture par la méthode globale (Delachaux et Niestlé, 1938 ; 4e éd., 1951). / J. de Ajuriaguerra et coll., l’Apprentissage de la lecture et ses troubles (P. U. F., 1952). / C. Chassagny, l’Apprentissage de la lecture chez l’enfant (P. U. F., 1954). / W. S. Gray, l’Enseignement de la lecture et de l’écriture (Unesco, 1957). / F. Kocher, la Rééducation des dyslexiques (P. U. F., 1959). / A. Jadouble, Apprentissage de la lecture et dyslexie (P. U. F., 1962). / A. Bourcier et R. Mucchielli, la Dyslexie, maladie du siècle (E. S. F., 1964 ; 4e éd., 1972). / A. Bourcier et coll., Traitement de la dyslexie (E. S. F., 1966 ; 3e éd., 1971). / M. de Maistre, Dyslexie, dysorthographie (Éd. universitaires, 1968 ; 2 vol.). / A. Tomatis, Éducation et dyslexie (E. S. F., 1972).