iris (suite)
Pathologie
L’iris peut présenter un certain nombre de malformations héréditaires. Il peut être également le siège de processus tumoraux. Surtout, il peut être atteint par de nombreuses affections inflammatoires de causes variables, isolées (iritis), plus souvent associées à une atteinte du corps ciliaire (uvéite antérieure, iridocyclite) ou de la choroïde (uvéite postérieure). Il peut enfin être lésé au cours de traumatismes oculaires (contusions et surtout plaies) pouvant laisser des séquelles variables (paralysie [iridoplégie] en règle transitoire, perforation [iridotomie] et déformations pupillaires).
Iridectomie
C’est la section d’une portion d’iris. Il peut s’agir d’une iridectomie périphérique : seul un fragment triangulaire de la racine irienne est réséqué, et le sphincter irien — donc la pupille — est conservé. Il peut s’agir d’une iridectomie sectorielle ou sphinctérienne : la section intéresse tout un secteur de l’iris, y compris le sphincter, et donne à la pupille l’aspect en trou de serrure. L’iridectomie est couramment pratiquée au cours des interventions pour la cataracte et pour le glaucome.
Action des médicaments sur l’iris
• Substances agissant sur le système parasympathique (donc sur le système irido-constricteur). Les parasympathicomimétiques entraînent un myosis, soit par action cholinergique directe (acétyl-choline, pilocarpine), soit par action anticholimestérasique (ésérine...).
À l’opposé, les parasympathicolytiques, dérivés de la Belladone, paralysent le sphincter et entraînent une mydriase : l’atropine est un mydriatique puissant dont l’action peut durer une semaine ; elle paralyse également l’accommodation. Des succédanés ont une action plus fugace et sont utilisés pour dilater la pupille avant un examen du fond d’œil.
• Substances agissant sur le système sympathique (donc sur le système irido-dilatateur). On utilise surtout les sympathicomimétiques : l’adrénaline provoque une dilatation, mais seulement si elle est injectée sous la conjonctive. La phényléphrine a une action plus puissante et est instillée en collyre ; on l’emploie couramment comme dilatateur, car elle donne une mydriase fugace et ne paralyse pas l’accommodation.
Ph. D. et P. J. L.
➙ Œil.