haut-parleur (suite)
Haut-parleurs à aimant permanent
Au cours des dernières années, des progrès considérables ont été réalisés dans la production des alliages magnétiques destinés à la fabrication des aimants. Sauf le cas exceptionnel, et d’ailleurs problématique, où l’excitation séparée peut se révéler plus économique, le haut-parleur électrodynamique moderne est, dans la quasi-totalité des cas, à aimant permanent. De cette façon, on diminue l’énergie électrique consommée tout en évitant une source de ronflements. Les premiers aimants furent fabriqués en acier contenant de 6 à 35 p. 100 de cobalt. En raison du prix élevé de ce métal, on se limitait en général à une teneur de l’ordre de 9 p. 100, sauf dans les cas spéciaux exigeant l’obtention d’un champ magnétique élevé avec un aimant peu encombrant.
La bobine mobile
Le plus souvent, la bobine mobile d’un haut-parleur électrodynamique est constituée par un solénoïde conducteur, enroulé sur une carcasse en carton bakélisé très mince, car il importe d’en réduire le poids. Le fil conducteur le plus généralement utilisé est en cuivre et de section circulaire. Après bobinage, un vernis rend solidaires enroulement et carcasse.
La membrane
Les mouvements de la bobine mobile sont communiqués à l’air ambiant par un diaphragme, improprement appelé membrane. La forme ainsi que le mode de construction de ce diaphragme jouent un rôle très important sur les propriétés acoustiques du haut-parleur, car ils affectent l’intensité sonore, la gamme des fréquences reproduites, le volume sonore maximal.
La plupart des membranes sont réalisées sans collage, en pâte à papier moulée à chaud sur des formes assurant la constance de leurs dimensions. La composition de la pâte à papier servant à la fabrication des membranes est de toute première importance. Le produit doit conserver une grande régularité, car il importe de maintenir les variations de poids des membranes à l’intérieur de limites aussi faibles que possible.
Dispositifs de centrage et de suspension
Le fonctionnement correct du haut-parleur exige que les mouvements de l’ensemble bobine-membrane s’effectuent parallèlement à l’axe du noyau. Il est donc indispensable de prévoir certains éléments chargés d’en assurer le guidage.
Deux dispositifs assument cette fonction.
• Dispositif de centrage de la bobine mobile. Également connu sous le nom de spider, ce dispositif a pour but d’empêcher la bobine mobile d’entrer en contact avec les parois de l’entrefer, sans toutefois gêner les mouvements utiles. Le spider idéal doit s’opposer à tout mouvement latéral de la bobine mobile ; il doit au repos la maintenir au centre de la zone de champ magnétique uniforme, ne pas exercer une résistance au mouvement augmentant avec l’amplitude et ne pas avoir de résonance propre.
• Dispositif de centrage et de suspension de la membrane. La base du cône formant le diaphragme est assujettie au châssis du haut-parleur par une liaison double, dite « suspension avant » ou « suspension externe ». Bien entendu, la suspension externe doit être aussi souple qu’il est possible pour ne gêner qu’au minimum les déplacements de la membrane.
J. B.
➙ Amplificateur audiofréquence / Sonorisation / Stéréophonie.