Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
H

haut-parleur (suite)

Haut-parleurs à aimant permanent

Au cours des dernières années, des progrès considérables ont été réalisés dans la production des alliages magnétiques destinés à la fabrication des aimants. Sauf le cas exceptionnel, et d’ailleurs problématique, où l’excitation séparée peut se révéler plus économique, le haut-parleur électrodynamique moderne est, dans la quasi-totalité des cas, à aimant permanent. De cette façon, on diminue l’énergie électrique consommée tout en évitant une source de ronflements. Les premiers aimants furent fabriqués en acier contenant de 6 à 35 p. 100 de cobalt. En raison du prix élevé de ce métal, on se limitait en général à une teneur de l’ordre de 9 p. 100, sauf dans les cas spéciaux exigeant l’obtention d’un champ magnétique élevé avec un aimant peu encombrant.


La bobine mobile

Le plus souvent, la bobine mobile d’un haut-parleur électrodynamique est constituée par un solénoïde conducteur, enroulé sur une carcasse en carton bakélisé très mince, car il importe d’en réduire le poids. Le fil conducteur le plus généralement utilisé est en cuivre et de section circulaire. Après bobinage, un vernis rend solidaires enroulement et carcasse.


La membrane

Les mouvements de la bobine mobile sont communiqués à l’air ambiant par un diaphragme, improprement appelé membrane. La forme ainsi que le mode de construction de ce diaphragme jouent un rôle très important sur les propriétés acoustiques du haut-parleur, car ils affectent l’intensité sonore, la gamme des fréquences reproduites, le volume sonore maximal.

La plupart des membranes sont réalisées sans collage, en pâte à papier moulée à chaud sur des formes assurant la constance de leurs dimensions. La composition de la pâte à papier servant à la fabrication des membranes est de toute première importance. Le produit doit conserver une grande régularité, car il importe de maintenir les variations de poids des membranes à l’intérieur de limites aussi faibles que possible.


Dispositifs de centrage et de suspension

Le fonctionnement correct du haut-parleur exige que les mouvements de l’ensemble bobine-membrane s’effectuent parallèlement à l’axe du noyau. Il est donc indispensable de prévoir certains éléments chargés d’en assurer le guidage.

Deux dispositifs assument cette fonction.

• Dispositif de centrage de la bobine mobile. Également connu sous le nom de spider, ce dispositif a pour but d’empêcher la bobine mobile d’entrer en contact avec les parois de l’entrefer, sans toutefois gêner les mouvements utiles. Le spider idéal doit s’opposer à tout mouvement latéral de la bobine mobile ; il doit au repos la maintenir au centre de la zone de champ magnétique uniforme, ne pas exercer une résistance au mouvement augmentant avec l’amplitude et ne pas avoir de résonance propre.

• Dispositif de centrage et de suspension de la membrane. La base du cône formant le diaphragme est assujettie au châssis du haut-parleur par une liaison double, dite « suspension avant » ou « suspension externe ». Bien entendu, la suspension externe doit être aussi souple qu’il est possible pour ne gêner qu’au minimum les déplacements de la membrane.

J. B.

➙ Amplificateur audiofréquence / Sonorisation / Stéréophonie.

Hauts-de-Seine. 92

Départ. de la Région parisienne, à l’ouest de Paris ; 175 km2 ; 1 472 835 hab. Ch.-l. Nanterre*. S.-préf. Antony.


Créé dans le cadre du nouveau découpage administratif de la Région parisienne, c’est un des trois départements qui jouxtent Paris (appelés parfois pour cela « de la première couronne »). Il s’étend au nord, de la rive gauche de la Seine au niveau de Saint-Denis à la vallée de la Bièvre au sud en une demi-couronne de 35 km de long avec une largeur qui varie de 6 km à peine, à la latitude du sud du bois de Boulogne, à 12 km dans l’axe nord-sud de la vallée de la Bièvre entre Paris et Antony ; c’est écrire qu’il est le moins étendu des départements de la Région (hormis Paris), bien qu’il soit le plus peuplé (Paris également exclu) avec une densité moyenne de 8 400 hab. au kilomètre carré. Toutefois (en dehors de Paris), c’est le département de la Région dont la population a le moins augmenté en valeur relative entre les recensements de 1962 et de 1968 (6 p. 100 seulement), car il est depuis longtemps le plus urbanisé.

Son appellation provient du fait qu’il renferme les altitudes les plus élevées des environs immédiats de Paris, dues principalement à la résistance de la couche de meulière de Beauce : 182 m sur l’autoroute de l’Ouest à Vaucresson, fréquemment plus de 160 m (mont Valérien, plateau de Villacoublay) ; le point le plus bas est à 25 m au niveau de la Seine à Rueil-Malmaison. Les Hauts-de-Seine peuvent être subdivisés en quatre secteurs géographiques.

• Les communes limitrophes de Paris à l’ouest. Elles sont au nombre de quatre (au total env. 300 000 hab.) et toutes situées sur la rive droite de la Seine : Clichy, Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine et, au sud du bois de Boulogne, Boulogne-sur-Seine ou Boulogne-Billancourt. Ce secteur se caractérise par l’absence de relief, une urbanisation ancienne et totale, une forte densité de population et d’activité, surtout industrielle. Neuilly-sur-Seine est toutefois bien moins industrielle et plus bourgeoise que les trois autres communes. Le nord de Boulogne en bordure du bois a des caractères identiques.

• La boucle de Gennevilliers (près de 600 000 hab.). Le relief s’y relève vers le sud-est en direction du mont Valérien (161 m), et les espaces verts publics sont pratiquement absents ; ce secteur présente trois aspects différents :
— quatre communes (plus de 200 000 hab.) d’une sorte de deuxième couronne de banlieue bordant la Seine sur la rive gauche, anciennement et entièrement urbanisées, densément peuplées et industrielles : Asnières-sur-Seine, Courbevoie, Puteaux, Suresnes ;
— deux communes à la fois vastes, très industrielles, et où l’espace n’est pas encore totalement utilisé : Gennevilliers au nord et Nanterre à l’ouest. Il faut y joindre Villeneuve-la-Garenne (au total 160 000 hab.) ;
— quatre communes (200 000 hab.) plus résidentielles et moins industrielles que les précédentes et où l’emporte beaucoup plus nettement l’habitat individuel : Bois-Colombes. Colombes, La Garenne-Colombes et, au sud, Rueil-Malmaison, dont la moitié sud participe davantage de l’aspect suivant.