Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

ambulance (suite)

Une partie de leur personnel était bénévole. En 1914 furent créées, en raison de l’importance des besoins chirurgicaux sur la ligne même du front, les « autochirs », ambulances chirurgicales mobiles. Les formations médicales ou chirurgicales militaires, portant encore en 1940 le nom d’ambulances, ont changé de dénomination. Maintenant, il existe des compagnies médicales. Elles sont reliées à un hôpital chirurgical avancé, qui dépend lui-même d’un hôpital chirurgical lourd.

Les véhicules utilisés pour le transport des blessés ou malades se sont modernisés avec les progrès de la traumatologie et de la réanimation. Il ne suffit plus de transporter un blessé ou un malade. Il faut lui donner certains soins avant son arrivée à l’hôpital. À côté des véhicules classiques, on trouve des unités mobiles de réanimation, équipées d’un matériel important que peuvent utiliser un ou plusieurs médecins ou infirmiers réanimateurs accomplissant avant et pendant le transport les gestes urgents de ventilation et de lutte contre le « choc ». De telles équipes mobiles sont de plus en plus nécessaires. Elles peuvent être reliées à des centres hospitaliers par radiotéléphone. Enfin, la nécessité de transports urgents sur des centres très spécialisés a conduit à créer des équipes aéroportées. On utilise actuellement l’hélicoptère (« Alouette III »). Certaines organisations équipent des « Mystère XX » sanitaires destinés aux transports internationaux.

P. V.

amélioration des bois

Traitement spécial appliqué à un bois, qui. tout en conservant la structure naturelle, en améliore profondément les qualités, notamment en matière de stabilité dimensionnelle, de résistances mécaniques, de qualités d’isolation électrique, etc.


Les premières recherches ont été effectuées au moyen de produits divers (paraffine, soufre, ozokérite, substances résineuses). L’apparition des matières plastiques, en premier lieu des résines synthétiques, et celle de puissants matériels industriels (presses, autoclaves) permirent finalement d’obtenir des solutions satisfaisantes. C’est à partir de 1925 que ces techniques se développèrent, notamment en France, en Allemagne et en Amérique. Les panneaux obtenus à partir de bois défibré ne rentrent pas dans cette catégorie.


Techniques de fabrication

Il existe plusieurs procédés d’amélioration.


Densification

La plupart des propriétés mécaniques des bois augmentant avec leur densité, toute densification des bois les améliorera. Pratiquement, on opère par une compression transversale énergique. S’il réduit de 10 à 15 p. 100 l’épaisseur des lames, le laminage amène une augmentation des résistances à la compression axiale et transversale. La compression latérale sous presse, jusqu’à l’écrasement ou l’aplatissement des cellules, donne des résultats plus marqués et permet d’atteindre, à partir d’un bois de densité de 0,6 à 0,7, une densité finale de l’ordre de 1,2 à 1,4. La densification des bois massifs s’obtient sous presse, généralement en deux phases, la première amenant les bois sons une pression de 200 à 300 bars aux trois quarts de leur épaisseur primitive, la seconde, orthogonale à la première, agissant de la même façon. L’opération se fait dans des moules pour éviter l’écrasement. La stabilisation est obtenue ensuite en opérant sur des bois initialement secs (de 10 à 12 p. 100) et en les traitant, après densification, au moyen de produits imperméabilisants empêchant les reprises d’eau. On peut également opérer sous presse chauffante, à haute température (de 170 à 180 °C), et stabiliser le bois par l’action des lignines et des résines naturelles dans la masse. Enfin, un procédé particulier consiste à comprimer le bois en autoclave, dans un bain de gomme ou d’asphalte, à une température de 200 à 250 °C, sous pression de 200 à 300 bars. La densité finale est sensiblement le double de la densité initiale.


Imprégnation des bois massifs

Un deuxième procédé d’amélioration des bois consiste à les imprégner aussi profondément que possible au moyen de matières plastiques convenablement choisies. On obtient ainsi une association bois-plastique, où le bois apporte sa structure et son armature, la matière incorporée ses propriétés propres : isolation, résistance aux agents chimiques, etc. L’imprégnation est généralement réalisée en autoclave, à une température convenable, par cycles alternés de vide et de pression. C’est ainsi que, dans le cas des phénoplastes, souvent utilisés, on part de la résine A, premier stade de formation, où la résine peut être injectée sous forme de solution aqueuse ou huileuse. Le bois et la solution de résine sont chauffés ensemble dans un autoclave, sous une pression de 6 à 8 bars, de manière à provoquer la polymérisation progressive de la résine. Celle-ci s’obtient vers 140 à 150 °C et aboutit à une matière insoluble, dure, occupant, si l’imprégnation a été bien exécutée, les vides cellulaires. L’essence de bois a évidemment une grosse importance : les résineux sont impropres à l’opération ; le hêtre est l’essence qui s’y prête le mieux ; le charme, le robinier, le peuplier peuvent aussi être utilisés.


Imprégnation par lamellation

L’imprégnation des bois ne peut avoir lieu que sur des essences à vaisseaux larges et ouverts, comme le hêtre, sous peine de rester très superficielle et de n’intéresser qu’une faible profondeur. La lamellation permet d’aboutir à une imprégnation totale dans la masse. On part alors de bois découpés en minces feuillets, par tranchage ou par déroulage. Ces feuillets ont une épaisseur de l’ordre du millimètre. Ils sont enduits de résine soit par trempage, soit par encollage. Les feuilles sont ensuite empilées en paquets et placées sous une presse à plateaux chauffants. Sous l’effet de la pression et de l’élévation de température jusque vers 150 °C, la résine pénètre jusqu’au cœur des lamelles et se polymérise à l’intérieur du bois. Finalement, on sort de la presse des blocs lamellés, collés, homogènes, imprégnés dans toute la masse. Comme la mise sous presse amène en même temps une compression transversale des bois, qui peut être réglée suivant les besoins, on peut, par ce procédé, obtenir des bois lamellés non seulement imprégnés à cœur, mais aussi plus ou moins fortement densifiés. Cela permet, en une seule opération, de combiner les deux méthodes, imprégnation et densification.