Gaulle (Charles de) (suite)
Fondation de la Ve République (1958)
195813 mai : insurrection à Alger, formation d’un Comité de salut public sous la présidence du général Massu, qui en appelle à de Gaulle. À Paris, investiture de Pierre Pflimlin.
15 mai : à Alger, le général Salan crie et fait crier « Vive de Gaulle ». Le soir même, de Gaulle déclare : « Je me tiens prêt à assumer les pouvoirs de la République. »
19 mai : conférence de presse du général de Gaulle à Paris.
20-29 mai : ralliements successifs de G. Bidault, A. Pinay, G. Mollet ; entrevue avec les présidents des Assemblées ; appel du président de la République, René Coty, tandis que s’effondre progressivement la IVe République. De Gaulle accepte de former le gouvernement.
1er juin : investiture du général de Gaulle par l’Assemblée nationale, qui lui accorde le 2 juin les pleins pouvoirs pour six mois et le mandat de préparer une nouvelle constitution.
4-7 juin : premier voyage en Algérie ; « Je vous ai compris. »
17 juin : accord franco-tunisien sur Bizerte. Lancement de l’emprunt Pinay.
20-28 août : voyage en Afrique noire.
4 septembre : présentation du projet de constitution de la Ve République.
14 septembre : entrevue de Gaulle - Adenauer à Colombey.
24 septembre : mémorandum secret à Eisenhower et Macmillan sur la réforme de l’O. T. A. N. et le rôle mondial de la France.
28 septembre : la Constitution est adoptée par référendum.
23 octobre : conférence de presse ; la « paix des braves ».
23-30 novembre : élections législatives. Les gaullistes (U. N. R.) remportent 194 sièges avec 17,6 p. 100 des voix.
21 décembre : le général de Gaulle est élu président de la République. Il prendra ses fonctions le 8 janvier 1959, nommant alors Michel Debré Premier ministre.
26-31 décembre : dévaluation du franc, importantes mesures économiques, financières, sociales et réformes diverses.
Guerre et paix en Algérie (1959-1962)
195915 janvier : le programme du gouvernement Debré est approuvé par l’Assemblée nationale.
8-15 mars : élections municipales.
29 avril : « L’Algérie de papa est morte. »
2-4 septembre : le président Eisenhower à Paris.
16 septembre : l’autodétermination est promise aux Algériens.
10-13 décembre : en acceptant d’accorder l’indépendance au Mali, de Gaulle admet la dislocation de la Communauté, dont tous les membres africains demanderont et obtiendront leur indépendance au cours des mois suivants.
196024 janvier-1er février : « semaine des barricades » à Alger, à l’issue de laquelle le gouvernement obtiendra l’autorisation de légiférer pendant un an par ordonnances.
13 février : explosion de la première bombe atomique française dans le désert saharien près de Reggane.
23 mars-3 avril : visite de Khrouchtchev en France.
14 juin : « L’Algérie algérienne. » Rencontre de Melun (25-29 juin).
4 novembre : de Gaulle parle pour la première fois de la « République algérienne ».
19618 janvier : référendum sur l’organisation des pouvoirs publics en Algérie.
30 mars : annonce de l’ouverture prochaine de pourparlers entre la France et les nationalistes algériens à Évian.
22-25 avril : coup de force militaire en Algérie, le « putsch des généraux », qui échouera après l’appel du général de Gaulle, qui assume tous les pouvoirs en vertu de l’article 16.
20 mai : ouverture de la conférence franco-F. L. N. d’Évian, qui sera à plusieurs reprises interrompue. En Algérie, apparition de l’O. A. S.
31 mai-2 juin : visite du président Kennedy en France.
18-24 juillet : affaire de Bizerte.
8 septembre : attentat de Pont-sur-Seine.
19628 février : fusillade du métro Charonne à Paris.
18 février : conclusion aux Rousses d’un accord de cessez-le-feu en Algérie.
7-18 mars : négociation et signature à Évian des accords entre la France et le G. P. R. A.
26 mars : fusillade de la rue de l’Isly à Alger.
8 avril : les accords d’Évian sont ratifiés par référendum.
14 avril : M. Debré se retire. G. Pompidou est nommé Premier ministre.
3 juillet : proclamation de l’indépendance de l’Algérie, à la suite d’un référendum du 1er juillet.
Une nouvelle République (1962-1965)
196222 août : attentat du Petit-Clamart.
29 août : le général annonce à ses ministres qu’il va soumettre au référendum un projet de réforme constitutionnelle instituant l’élection directe du président de la République au suffrage universel.
4-9 septembre : voyage triomphal en Allemagne occidentale.
5 octobre : le gouvernement Pompidou est censuré par l’Assemblée. De Gaulle prononce le 10 la dissolution.
28 octobre : la réforme de la constitution est adoptée par référendum.
18 et 25 novembre : aux élections législatives, victoire de l’U. N. R.
196314 janvier : importante conférence de presse : refus de l’adhésion britannique au Marché commun.
22 janvier : signature à Paris du traité de coopération franco-allemand par de Gaulle et Adenauer.
1er mars-5 avril : grève des mineurs malgré un décret de réquisition.
Juillet : la France refuse d’adhérer au traité de Moscou sur l’arrêt de certaines expériences nucléaires.
12 septembre : adoption du « plan de stabilisation » de l’économie.
22 novembre : assassinat du président Kennedy. De Gaulle se rend à ses obsèques.
Décembre : Gaston Defferre, premier candidat à l’élection présidentielle. Il se retirera le 25 juin 1965 de la compétition.
196417 avril : le général est opéré de la prostate.
15 août : attentat du Mont-Faron.
21 septembre-16 octobre : visite des dix républiques d’Amérique latine.
15 octobre : destitution de Khrouchtchev.
3 novembre : L. B. Johnson est élu président des États-Unis.
19654 février : conférence de presse ; le retour à l’étalon-or et la réforme de l’O. N. U.
20 juin : le général achève à Chartres la visite de tous les départements français, entreprise au début de son septennat.
1er juillet : la France décide de ne plus participer aux conseils des ministres du Marché commun et rappelle son représentant à Bruxelles.
9 septembre : François Mitterrand candidat à l’Élysée.
19 octobre : Jean Lecanuet se met également sur les rangs.
4 novembre : de Gaulle annonce qu’il sollicitera un second mandat.
5-19 décembre : en ballottage au premier tour de l’élection présidentielle, avec 43,47 p. 100 des suffrages, le général est réélu au second avec 55,2 p. 100.