fusil (suite)
Toutefois, en raison de son imprécision due, en tir automatique, à sa forte réaction sur le tireur, le fusil de 7,62 mm apparaît peu efficace aux courtes distances, tandis que sa portée et sa puissance sont excessives aux moyennes distances, où son emploi est moins nécessaire. Aussi s’oriente-t-on vers une arme de calibre plus réduit (5,56 mm), rendue moins lourde par l’emploi d’alliages légers et de matières plastiques, et qui pourrait devenir une arme automatique unique, capable, jusqu’à 300 m, de tenir lieu à la fois de fusil, de pistolet mitrailleur et de fusil mitrailleur. Le premier type de cette génération a été réalisé par l’industrie américaine et expérimenté au cours de la guerre au Viêt-nam : c’est le fusil M 16 de 5,56 mm, dont le poids, avec un chargeur de trente cartouches, ne dépasse pas 3,4 kg et dont la vitesse de tir atteint cinquante coups par minute. Son calibre a été adopté par la Bundeswehr (fusil HK 33 à chargeur en aluminium) et, en 1970, pour le futur armement individuel de l’armée française.
Petit vocabulaire
arquebuse, première arme à feu portative utilisée de la fin du xve s. au début du xviie et servie le plus souvent par deux hommes. (La poudre était allumée soit avec une mèche, soit à l’aide d’une roue dentée appelée rouet.)
carabine, fusil court et léger à canon rayé, donné aux xviie et xviiie s. à certaines troupes à cheval. Ensuite furent fabriquées plusieurs carabines de calibre égal à celui du fusil, mais au canon plus court, tels les modèles français 1837, donné aux chasseurs à pied, et 1890, donné à la cavalerie, ainsi que le modèle américain 1942 de 7,62 mm, d’un poids de 2,75 kg et d’une portée de 200 m. Pour l’instruction du tir, on utilise fréquemment une carabine de 5,5 mm, dite « 22 long rifle », précise jusqu’à 100 m.
escopette, terme général désignant du xve au xviiie s. des armes à feu portatives, notamment celles dont la bouche était évasée.
fusil mitrailleur. V. mitrailleuse.
mousquet, arme à feu individuelle d’origine espagnole, apparue vers 1525 et devenue d’un usage courant à la fin du xvie s. et au xviie s. Plus lourd que l’arquebuse, reposant pour le tir sur une fourche (fourquine), il envoyait à 200 ou 300 m une balle de 30 g. Vers 1650, son calibre, réduit à 18 mm, permit de diminuer son poids, et la fourquine fut supprimée. Cadence de tir : un coup toutes les cinq minutes.
mousqueton, arme intermédiaire entre le fusil et la carabine, qui arma les sapeurs et les artilleurs au xixe s., puis les mitrailleurs et les troupes montées jusqu’en 1940.
pistolet mitrailleur. V. mitrailleuse.
H. de N. et R. S.
➙ Arme / Mitrailleuse / Tir.
J. Boudriot, Armes à feu françaises, 1re série (1717-1836) [Petitot, 1961].
