Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
F

football (suite)

24 sélections, né en 1939 à Paris. Il a effectué toute sa carrière professionnelle à Saint-Étienne, où il arriva en 1958. Bon technicien, doté d’un remarquable jeu de tête, il a brillé aux postes d’arrière central, de demi ou même d’inter. Il a été cinq fois champion de France et a remporté trois fois la Coupe de France. Il est aujourd’hui l’entraîneur de l’équipe stéphanoise.


Robert Jonquet,

58 sélections, né en 1925 à Paris. C’est le meilleur arrière central d’après guerre. Il vint à Reims en 1942 et y resta jusqu’en 1960, allant alors à Strasbourg, où il fit ses débuts d’entraîneur. Il devint par la suite entraîneur de Reims, mais pour peu de temps. Ses principales qualités étaient la détente, l’instinct du jeu de position et un remarquable jeu de tête. De surcroît, son style était d’une telle élégance qu’on l’avait qualifié d’impérial. Comme Kopa (et Jean Vincent), il fut aussi sélectionné dans l’équipe du continent qui battit la Grande-Bretagne, 4 à 1, en 1955, à Belfast.


Raymond Kopa (Raymond Kopaszewski, dit),

45 sélections, né en 1931 à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais). D’une famille de mineurs polonais, il descendit « au fond » à l’âge de treize ans et y subit même un accident de travail (amputation d’un doigt). C’est à Angers qu’il fit ses premières armes. Puis il fut transféré à Reims, où sa réussite fut rapide. Petit, ramassé, très vif et très adroit, doué d’une volonté de fer, Raymond Kopa fut craint par tous les défenseurs d’Europe. Il fut engagé par le plus célèbre des clubs espagnols, et même européens, à savoir le Real Madrid. Il joua pendant trois ans dans le club madrilène, participa à la fameuse Coupe du monde en Suède qui devait voir les Français terminer à la troisième place, et fut également sélectionné dans l’équipe du continent. Il eut une action prépondérante avec Fontaine dans la création du syndicat des joueurs professionnels de football.


Georges Lech,

25 sélections, né en 1945 à Billy-Montigny (Pas-de-Calais). Georges Lech a succédé à Kopa dans l’équipe de France en 1963, ce qui constituait déjà une référence, d’autant qu’il n’avait à l’époque que dix-huit ans. Il disputa alors neuf rencontres consécutivement, puis fut délaissé par l’entraîneur de l’équipe de France, qui n’avait pas compris toute l’étendue de son talent. Il fut récupéré de nombreuses années après, ayant perdu pour lui-même comme pour l’équipe nationale un temps considérable. Sa technique est d’une très grande pureté, comme celle de Kopa ou de Vaast.


Paul Nicolas,

35 sélections, né à Paris en 1899, mort en 1959. Il effectua ses débuts à Saint-Mandé et au lycée Charlemagne. Il passa ensuite au Gallia Club avant d’aller au Red Star, où il devait effectuer une carrière exceptionnelle (Coupe de France en 1921, 1922, 1923, 1928). Paul Nicolas possédait une personnalité étonnante qui fit de lui l’un des plus grands dirigeants français, aussi bien sur le plan de l’administration, puisqu’il fut président du groupement des clubs professionnels, que dans le domaine sportif, étant directeur de l’équipe de France, dans la meilleure période de celle-ci, c’est-à-dire lorsqu’elle se classa troisième de la Coupe du monde.


Roger Piantoni,

38 sélections, né en 1931, à Étain (Meuse). Considéré comme l’un des plus grands attaquants français de tous les temps, possédant un pied gauche exceptionnel de puissance et de précision. Il émergea à Nancy, avant d’aboutir à Reims, où il constitua avec Kopa et Fontaine une triplette centrale de valeur mondiale, prouvée par la troisième place obtenue lors de la Coupe du monde de 1958, en Suède.


Ernest Vaast,

15 sélections, né en 1922 à Paris. Il débuta à Levallois, puis alla au Racing Club de Paris, qui était alors le premier club français. Deux victoires en Coupe de France (1945 et 1949) figurent à son palmarès, ainsi que le célèbre match nul réussi par l’équipe de France à Wembley, en 1951. Il possédait une technique en mouvement exceptionnelle, comparable à celle de Raymond Kopa dans un style pourtant différent.


René Vignal,

17 sélections, né en 1926 à Béziers. Il fit ses débuts dans sa ville natale, avant d’aller à Toulouse. Il connut la notoriété française à Paris, au Racing, puis la célébrité mondiale à Glasgow (à la suite notamment d’un match remarquable où il avait arrêté un penalty). Sa détente était exceptionnelle, au moins égale à celle de Darui, dont il avait acquis la science et la précision du dégagement.


Jean Vincent,

45 sélections, né en 1930 à Labeuvrière (Pas-de-Calais). Il a été le meilleur ailier gauche français de l’après-guerre, appartenant à la grande période du Stade de Reims et de la Coupe de France (opérant en Suède en 1958). Il a été retenu dans l’équipe du continent qui écrasa la Grande-Bretagne à Belfast en 1955 (4-1), marquant d’ailleurs un but à cette occasion.

forage

Ensemble des techniques permettant de creuser un puits jusqu’aux profondeurs nécessaires pour découvrir et exploiter un gisement pétrolifère.


Les matériels de forage actuels atteignent des profondeurs supérieures à 8 000 m sur terre ou en mer, lorsque les fonds ne dépassent pas 200 m.


Historique

Pendant des siècles, l’outil de forage fut une pioche, une pelle ou un autre instrument manuel, méthode d’autant plus lente que le diamètre du puits devait être suffisant pour permettre au puisatier d’y travailler. Le forage à la main de puits de pétrole était, néanmoins, encore utilisé vers 1910 dans certaines régions comme la Birmanie.

Une première révolution technique apparaît avec le forage par percussion, ou battage. Connue des Chinois depuis mille ans, cette technique utilise un outil lourd et tranchant en biseau, suspendu à un câble et animé d’un mouvement alternatif vertical de faible amplitude, de l’ordre de quelques centimètres. Dans les appareils primitifs, l’énergie était fournie par les muscles ou le poids de l’équipe de forage faisant plier, puis relâchant brusquement un mât souple en bois dont l’élasticité était transmise par un câble jusqu’à l’outil au fond du puits.