électro-aimant (suite)
Certains types d’électro-aimants sont conçus pour produire des champs très intenses, aux dépens de l’homogénéité ; le grand électro-aimant de Bellevue, d’un poids approximatif de 120 t, permettait d’atteindre un champ de 7 T dans un entrefer cylindrique de 3 mm de diamètre et de 2 mm de hauteur. Avec d’autres types d’électro-aimants, généralement de dimensions plus réduites, on cherche à créer un champ très homogène et très stable dans le temps ; dans les électro-aimants utilisés pour la résonance magnétique nucléaire, l’amplitude du champ est de l’ordre de 1 T ; le champ est homogène à 10–5 T près dans un volume sphérique de 5 cm de diamètre, et l’alimentation est spécialement étudiée pour réaliser une stabilité instantanée de 10–6 sur un temps long. Avec des formes d’entrefer plus complexes, on peut réaliser par exemple des gradients de champ constants, suivant des directions perpendiculaires au voisinage du centre de l’entrefer ; ce principe est appliqué dans la conception des lentilles quadripolaires magnétiques.
Ces électro-aimants sont principalement utilisés dans les laboratoires concernés par le magnétisme ainsi que dans les accélérateurs de particules ; ils sont d’un emploi facile ; cependant, ils sont de plus en plus concurrencés par les bobines supra-conductrices (v. champ magnétique).
Électro-aimants de levage et de commande de relais
Dans l’électro-aimant de levage, la charge portée doit être ferromagnétique ; elle assure la fermeture du flux ; la force d’attraction par unité de surface est donnée par l’expression
où B est l’induction à la surface de contact.
Un tel appareil peut effectivement soulever des tôles de plusieurs tonnes, avec des puissances électriques de quelques kilowatts.
Dans les électro-aimants pour commande de relais, l’une des armatures du circuit magnétique est mobile ; elle est attirée vers une partie fixe lors de l’excitation de l’enroulement inducteur ; les puissances de commande sont généralement faibles.
R. P.
D. de Klerk, The Construction of High Field Electromagnets (Oxford, 1965). / D. J. Kroon, Laboratory Magnets (Eindhoven, 1968).