Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

électrique (industrie de la construction) (suite)

(C. G. E.), compagnie française constituée en 1898. Elle est aujourd’hui la première affaire du secteur de la construction électrique en France, tant par l’importance de ses actifs industriels que par l’ampleur de ses activités. Comme la plupart des sociétés de cette importance, cette affaire s’intéresse à nombre d’autres sociétés de son secteur par des prises de participation ou des absorptions pures et simples. De multiples opérations de ce type l’amènent, dès 1968, à réorganiser ses activités au sein d’une structure nouvelle dans laquelle, à la tête des diverses affaires du groupe, un holding, la Compagnie générale d’électricité elle-même, a pour rôle essentiel d’organiser et de contrôler l’ensemble des activités des différentes filiales dans une politique industrielle d’ensemble. En 1970, la compagnie a connu les modifications de structure les plus profondes : dans le domaine de l’électrotechnique, prise de contrôle de la société Alsthom et regroupement des activités électrotechniques du groupe au sein de cette même affaire. Le secteur des câbles a connu lui aussi des aménagements importants : entrée de la société Geoffroy-Delore dans le groupe, puis fusion de différentes filiales spécialisées dans la fabrication des câbles, en sorte que la Compagnie générale d’électricité assure désormais 45 p. 100 de la production française de câbles de télécommunication et 30 p. 100 de l’ensemble des câbles de transport d’énergie. Les activités « télécommunications » ont connu elles-mêmes des opérations importantes : fusion de la filiale C. I. T. avec la société Alcatel, entrée dans le groupe en 1968, ce qui permet à l’ensemble C. I. T.-Alcatel de contrôler 50 p. 100 du marché français des équipements de transmission ; accords réalisés entre C. I. T.-Alcatel et la Française des téléphones Ericsson dans le domaine de la recherche concernant les nouveaux centraux téléphoniques et l’exploitation des systèmes de commutation classiques ; parallèlement, prise de participation de 16 p. 100 de la Compagnie industrielle des téléphones dans la filiale de la société suédoise. Le groupe C. G. E. s’intéresse également au domaine des automatismes et des isolateurs. En revanche, il met sur pied avec la compagnie Thomson-Houston-Hotchkiss-Brandt une politique tendant à faire de cette dernière le leader d’un secteur grand public. Il englobe désormais quatre secteurs « milliardaires » : l’électrotechnique, les télécommunications, le secteur « entreprise et génie civil » et les câbles.


General Electric Company,

société américaine de construction électrique. Si elle n’est pas la plus ancienne des États-Unis, car elle ne fut créée qu’en 1892, elle n’en est pas moins la plus importante, assez loin devant Westinghouse Electric, qui réalise moins de la moitié du total de ses propres ventes. Possédant 123 filiales, elle emploie 400 000 employés et réalise un chiffre d’affaires égal à 1 p. 100 du revenu national des États-Unis. Le gigantisme de l’affaire ne l’a pas empêchée de connaître quelques difficultés au cours de ces dernières années. Celles-ci l’ont même amenée à réviser son organisation d’ensemble et à changer quelque peu l’orientation de ses activités pour l’avenir. Traditionnellement, la General Electric s’intéressait à de nombreux secteurs, parmi lesquels les secteurs à technologie avancée. C’est ainsi qu’à côté des lampes, des turbines industrielles ou des moteurs de propulsion des navires elle est, depuis de longues années, la première affaire mondiale dans le domaine de l’énergie nucléaire, de l’aérospatiale (moteurs d’avions) et des ordinateurs. Dans ces divers « secteurs de pointe », elle a connu quelques difficultés : les ventes des centrales nucléaires « clé en main » n’étaient pas toujours adaptées au prix de revient réel des usines ; les restrictions décidées ont, de leur côté, gêné le développement du secteur aérospatial ; enfin, dans le secteur des ordinateurs, la rentabilité n’a pas été à la mesure des investissements réalisés. La cession de ce dernier département à la firme Honeywell en octobre 1970 s’est accompagnée d’une réorganisation de l’ensemble des structures, avec la multiplication des divisions, dont la gestion est individualisée, ainsi que d’une politique plus prudente dans l’investigation des secteurs nouveaux. À l’étranger, General Electric a créé en 1970 General Electric International et renforcé la division General Electric Europe, installée à Genève, à l’instar des décisions du même ordre prises par son principal concurrent, Westinghouse Electric. Désormais, les activités du groupe s’organisent autour des équipements lourds, qui représentent plus de 25 p. 100 du total de l’activité, des composants (30 p. 100), des biens de consommation (25 p. 100) et des matériels destinés à l’aérospatiale et à la défense (20 p. 100).


General Electric Company Ltd.,

société britannique créée en 1900 sous la dénomination actuelle et faisant suite à une autre affaire de même activité créée en 1889. Depuis cette date, la société prend de l’importance en absorbant une série de sociétés du secteur de la construction électrique, et notamment Fraser and Chalmers Ltd., Osram Lamp Works Ltd., Peel Conner Telephone Works Ltd. Les opérations de fusion les plus importantes ont lieu en 1967 et en 1968. En 1967, General Electric, qui n’est pas à l’époque la première affaire de Grande-Bretagne, absorbe la première société du secteur, Associated Electrical Industries (AEI), spécialisée dans la fabrication de gros matériel électrique, de moteurs et d’appareils ménagers. L’ensemble, qui emploie 160 000 personnes, s’intéresse un an plus tard à une autre affaire d’importance, English Electric Company, qui vient d’absorber elle-même Elliott Automation. L’apport effectué à General Electric, un chiffre d’affaires de 400 millions de livres réalisé par 100 000 personnes, concerne tous les secteurs d’activité de la construction électrique. Finalement, le nouveau groupe General Electric-English Electric, redevenu General Electric en 1970, représente près de la moitié du marché britannique des turbogénérateurs, des transformateurs, des installations de distribution d’énergie électrique, des machines électriques, de l’électronique professionnelle et 90 p. 100 des locomotives ; son chiffre d’affaires situe le groupe anglais au troisième rang mondial, loin derrière la société américaine du même nom, General Electric, mais assez près de son suivant, Westinghouse Electric.


General Telephone and Electronics Corporation