distribution (suite)
Initialement, les soupapes étaient placées en chapelle latérale, de part et d’autre du cylindre. Avec la généralisation des culasses hémisphériques, cette disposition a été abandonnée au profit du montage en tête de culasse, les soupapes étant écartées l’une de l’autre et légèrement inclinées, ce qui permet de placer la bougie d’allumage au centre. La commande s’effectue, généralement, par un ensemble de pièces comprenant le poussoir, la tringle et le culbuteur. Ce dernier, en basculant, agit sur la queue de la soupape, qui est disposée la tète en bas.
• Le poussoir, interposé entre la came de l’arbre à cames et la tringle, est enfermé, sous tension de ressort, dans un guide cylindrique où il peut coulisser. La came l’attaque par l’intermédiaire soit d’un galet, soit d’un plateau, méplat qui communique au poussoir un léger mouvement de rotation répartissant l’usure sur une plus grande surface. Dans les montages plus élaborés, on adopte le poussoir hydraulique. Dans ce procédé, la poussée est assurée par une colonne d’huile incompressible, contenue dans une douille à plateau où se trouve un plongeur muni d’un clapet à bille et dont la tête est en contact, sans jeu, avec la tringle. Le fonctionnement est plus silencieux et l’usure est moindre.
• La tringle, en alliage léger, se termine, à son extrémité inférieure, par une rotule qui repose dans le poussoir et, à son extrémité supérieure, par une cuvette hémisphérique dans laquelle se meut la rotule du culbuteur. Ce système est doué d’inertie et d’élasticité. En hauts régimes, il peut se produire un affolement de la soupape, qui rebondit sur son siège. On évite cet inconvénient en disposant l’arbre à cames au-dessus des soupapes, avec attaque par culbuteurs. Si les soupapes d’échappement ne sont pas dans le même plan que les soupapes d’admission, on adopte deux arbres à cames en tête.
Pour résister aux contraintes thermiques élevées qui lui sont imposées, la tête de soupape est réalisée en acier austénique au silicium-chrome-molybdène, avec addition, pour la soupape d’échappement, de nickel. Les parties les plus exposées au coup de feu sont protégées par de la stellite — alliage de cobalt, de chrome et de tungstène — rapportée par soudure. Enfin, on peut creuser la tige et y introduire du sodium qui, en fondant aux environs de 100 °C, provoque un refroidissement et une répartition homogène de la chaleur.
J. B.
➙ Moteur.
H. Petit, le Moteur (Dunod, 1910 ; nouv. éd., 1919) ; Traité élémentaire d’automobile et notes techniques (Dunod, 1919). / P. M. Heldt, The Gasoline Automobile, t. I The Gasoline Motor (New York, 1911 ; trad. fr. la Voiture à essence, t. I le Moteur, Dunod, 1920). / R. Devillers, le Moteur à explosion (Dunod, 1917 ; 2e éd., 1920), / A. André, la Mécanique automobile moderne (Rangal, 1947). / R. Guerber, la Pratique de l’automobile (Technique et Vulgarisation, 1952 ; nouv. éd., 1960) ; l’Automobile, t. I le Moteur (Technique et Vulgarisation, 1960). / F. Navez, Physicien-praticien de l’auto (Desforges, 1958). / Y. Dhermy, Cours de technologie automobile (Dunod, 1961 ; 3e éd., 1966). / J. Thonon, Contrôle et réglage des véhicules automobiles (Dunod, 1961 ; 3e éd., 1968).

