disque (suite)
Il est très difficile de savoir qui utilise les disques et pratiquement impossible de dire qui achète quel disque. Selon des chiffres déjà anciens (l’Industrie du disque [1962], de P. Gilotaux), les deux paramètres principaux de la possession ou de l’achat de disques semblent être le niveau de revenu et l’âge :
— 10 p. 100 de la population — hauts revenus — possèdent 38 p. 100 des disques ;
— 25 p. 100 de la population — revenus moyens — possèdent 40 p. 100 des disques ;
— 45 p. 100 de la population — revenus faibles — possèdent 20 p. 100 des disques ;
— 20 p. 100 de la population — revenus très faibles — possèdent 2 p. 100 des disques ;
75 p. 100 des disques seraient achetés par les gens âgés de moins de 40 ans, 17 p. 100 par ceux qui sont compris entre 40 et 50 ans, et 8 p. 100 par ceux qui sont plus âgés que 50 ans.
Depuis 1959, date de ces évaluations, révolution est sans doute allée dans le sens d’une plus large diffusion du disque. Les mêmes tendances (influence du niveau de revenu et de l’âge) pouvaient encore être observées en 1966, en analysant le taux d’équipement des ménages en électrophones suivant leurs revenus annuels et l’âge du chef de ménage.
L’avenir du disque en tant que moyen d’enregistrement du son a pu paraître compromis par l’arrivée sur le marché des « minicassettes » et autres systèmes d’enregistrement « magnétique ». Il est vrai que ces nouveaux media ont pris une certaine place (1 389 000 cassettes vendues en France en 1969 pour 62 734 000 disques). Bien qu’il existe une zone de concurrence entre les deux produits, il semble qu’ils puissent coexister du fait de leur grande différence en souplesse d’emploi, en qualité musicale et, dans certains cas, en prix.
S. G.
➙ Enregistrement magnétique du son.
R. Gelatt, The Fabulous Phonograph (New York, 1955 ; nouv. éd., 1963). / P. Gilotaux, l’Industrie du disque (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1962 ; 2e éd., les Disques, 1971).
Parmi les catalogues critiques et sélectifs de disques classiques disponibles en France, citons : Harmonie (équipe de), la Discothèque idéale (Éd. universitaires, 1970 ; mise à jour annuelle).
Il existe de nombreuses revues critiques mensuelles de disques classiques, en France et à l’étranger, notamment : Harmonie (France), Revue des disques (Belgique), Fono-Forum et Hi-Fi (Allemagne), The Gramophone, Records and Recordings (Angleterre), High Fidelity, The American Record Guide (États-Unis), etc.