Dickens (Charles) (suite)
Les étapes de la vie de Dickens
1812Naissance de Charles Dickens (7 févr.).
1822-1824Sa famille va s’installer à Londres, dans le quartier pauvre de Camden Town ; son père est emprisonné pour dettes, et Charles est envoyé dans une fabrique de cirage, où il reste quatre mois.
1824-1826Il reprend ses études à la Wellington House Classical and Commercial Academy.
1827-1828Il travaille dans une étude d’avoués et le soir apprend la sténographie.
1829-1831Sténographe près les procureurs des Doctor’s Communs.
1832-1833Journaliste ; reportages pour True Sun et comptes rendus politiques pour The Mirror of Parliament.
1834Chroniqueur à plein temps au Morning Chronicle, il signe ses articles du pseudonyme Boz.
1835Nombreux reportages dans toute l’Angleterre.
1836Il épouse Catherine Hogarth.
1837Mort de sa belle-sœur Marie Hogarth, original de ses pures héroïnes.
1842Voyage aux États-Unis. Accueil enthousiaste.
1843-1844Séjour à Gênes avec sa famille et retour à Londres.
1845-1846Il voyage en Italie et en France, et, après son retour en Angleterre, va à Lausanne avec sa famille, puis à Paris.
1851Il joue avec sa troupe d’amateurs devant la reine Victoria.
1853Nouveau voyage en Italie.
1855Voyage à Paris.
1856Achat de Gad’s Hill Place.
1857Première lecture publique à Saint Martin’s Hall (Londres).
1858S’éprend de l’actrice Ellen Ternan. Séparation d’avec sa femme. Querelle avec Thackeray.
1859-1860Lectures publiques dans toute l’Angleterre.
1865Sa santé commence à décliner.
1867-1868Voyage triomphal de lectures publiques aux États-Unis.
1869Lectures publiques en Angleterre. Réceptions officielles.
1870Dernière lecture publique. Audience de la reine Victoria. Dickens meurt d’une attaque (9 juin). Il est enterré dans le « coin des poètes » à l’abbaye de Westminster (14 juin).
L’œuvre de Dickens
1836The Strange Gentleman (théâtre), Sketches by Boz (essais).
1836-1837The Posthumous Papers of the Pickwick Club (roman).
1837The Pickwick Club (théâtre).
1837-1839The Adventures of Oliver Twist (roman).
1838-1839The Life and Adventures of Nicholas Nickleby (roman).
1840-1841Master Humphrey’s Clock (périodique), The Old Curiosity Shop (roman), Barnaby Rudge (roman).
1842American Notes (essais).
1843-1844The Life and Adventures of Martin Chuzzlewit (roman).
1843-1848Christmas Books (contes) :
— A Christmas Carol, 1843 ;
— The Chimes, 1844 ;
— The Cricket on the Hearth, 1845 ;
— The Battle of Life, 1846 ;
— The Haunted Man, 1848.
Daily News (quotidien), Pictures from Italy (essais).
1846-1848Dombey and Son (roman).
1849-1850The Personal History, Adventures, Experience and Observation of David Copperfield, the Younger (roman).
1850Household Words (périodique).
1851-1853Child’s History of England.
1852-1853Bleak House (roman).
1854Hard Times (roman).
1855-1857Little Dorrit (roman).
1859All the Year Round (périodique), A Tale of Two Cities (roman).
1860-1861Great Expectations (roman).
1860-1868The Uncommercial Travaller (essai).
1864-1865Our Mutual Friend (roman).
1870The Mystery of Edwin Drood (roman inachevé).
Les collaborateurs de Dickens
Hablot Knight Browne
(Lambeth 1815 - West Brighton 1872). En 1836 se suicide Robert Seymour, illustrateur de l’édition originale des Archives du Pickwick Club. Deux dessinateurs se présentent à sa succession : W. M. Thackeray et H. K. Browne. Ce sont les cartons du second qui seront retenus par Dickens, et, comme l’écrivain est encore Boz, le dessinateur, pour des raisons d’euphonie, signera désormais Phiz. De ce jour et pendant de longues années, malgré quelques orages, on ne pourra dissocier les personnages aux énormes bedaines ou étrangement filiformes des héros des Archives du Pickwick Club, de David Copperfield, de Martin Chuzzlewit ou de Bleak House. Browne n’avait reçu d’autre formation artistique que celle qu’il avait acquise chez le graveur William Finden, où il était entré tout jeune. Il ne put connaître la gloire d’être un grand peintre, mais sa célébrité de dessinateur illustrateur fut telle que les éditeurs se disputèrent sa collaboration, qu’il illustra les éditions originales des romans à grand succès (de Charles Lever, Harrison Ainsworth...) et reçut en 1868, une rente de la Royal Academy. En 1867, il fut frappé de paralysie.
William Wilkie Collins
(Londres 1824 - id. 1889). On peut considérer ce romancier, fils du peintre paysagiste William Collins, comme un des grands maîtres du « mystère ». Son influence sur Dickens, avec qui il collabora, notamment dans les Household Words, y publiant successivement After Dark (1856), The Dead Secret (1857), apparaît surtout dans la recherche des péripéties sensationnelles déterminant la progression de l’intrigue, en particulier dans Bleak House et Little Dorrit. Parmi ses œuvres les plus célèbres, il faut noter Armadale (1866) et The Moonstone (1868).
John Forster
(Newcastle 1812 - Londres 1876). Il fut le plus proche ami, le confident de Dickens, et son ouvrage biographique, la Vie de Charles Dickens en trois volumes (1872-1874), constitue malgré quelques omissions involontaires et inexactitudes (surtout pour la période d’après 1856) le document indispensable à toute étude sur Dickens. Il fait ses études de droit et d’histoire à l’University College de Londres avant de se consacrer au journalisme et à la littérature. Il écrit des biographies d’hommes d’État et collabore à plusieurs périodiques. En 1832, il entre au True Sun comme critique, mais, à la suite de sa rencontre avec Leigh Hunt, il va se transformer en agent d’affaires, conseiller et correcteur des écrivains en vue de cette époque. Il fait la connaissance de Dickens en 1836. Pendant plus de vingt ans, il demeurera pour celui-ci l’ami clairvoyant et dévoué, en même temps que le conseiller professionnel avisé. La correspondance de Dickens avec Forster est énorme. Empreinte d’une totale confiance, d’une sincérité rare, elle constitue le matériau de base de la Vie de Charles Dickens. Forster fut éditeur de 1847 à 1856, date de son mariage. Il laissa parmi ses œuvres quelques bonnes biographies comme la Vie d’Oliver Goldsmith (1848), la Vie de Landor (1868) et un ouvrage inachevé, la Vie de Swift (1875).