Algues microscopiques unicellulaires brunes vivant isolées ou en colonies.
Description générale
Les Diatomées (Diatomophycées, Bacillariophycées) sont caractérisées par l’existence d’un squelette externe, le frustule, constitué de silice faiblement cristallisée associée à un composant protéique et présentant en microscopie électronique une architecture complexe. Le frustule, que l’on peut comparer à une boîte avec fond et couvercle, est formé de deux valves liées l’une à l’autre par un nombre variable de bandes intercalaires constituant la zone connective. Son ornementation, à base de ponctuations, stries, pores, soies et protubérances, est, avec sa forme, la base de la systématique du groupe, divisé en deux ordres : Biddulphiales, ou centriques à symétrie radiale, connues depuis le Jurassique, et Bacillariales, ou pennées à symétrie bilatérale, apparues au début du Tertiaire.
Du point de vue phylogénétique, s’il est possible de trouver aux Diatomées des caractères communs avec les Phéophycées, les Chrysophycées et les Xanthophycées, principalement dans la nature des pigments, leur très haute spécialisation ne permet pas de les rattacher directement à ces différentes classes.
Les principaux genres de Diatomées sont : Rhizosolenia, Chœtoceros, Biddulphia, Coscinodiscus (centriques) ; Fragilaria, Navicula, Pinnularia, Pleurosigma, Nitzschia (pennées).
Écologie
Les Diatomées se rencontrent dans toutes les eaux douces, saumâtres ou marines mais aussi en milieu aérien lorsqu’elles y trouvent un minimum de lumière et d’humidité. On a recensé 5 000 à 10 000 espèces, réparties en 150 à 200 genres. Elles s’adaptent à toutes les conditions thermiques, montrant toutefois une préférence pour les eaux froides, où leur développement peut devenir exubérant (eaux circumpolaires).
Dans tous les types d’eau existent des Diatomées benthiques, fixées sur le fond, sur divers substrats ou se déplaçant à leur surface, et des Diatomées planctoniques, flottant librement. Ces dernières, surtout des centriques, sont soit des cellules isolées, soit des petites colonies adaptées à la flottaison par l’existence d’appendices augmentant leur surface et par la possibilité de modifier la pression osmotique de leur milieu interne. Incapables de mouvement autonome, elles sont à la merci des mouvements de l’eau. Leur développement, parfois intense, est lié aux variations saisonnières et annuelles de la température, de la lumière et des qualités physiques et chimiques de l’eau. Les Diatomées benthiques sont principalement des pennées. Certaines sont immobiles et souvent associées en colonies fixées de forme et de taille variables. D’autres sont des cellules isolées douées de mouvement autonome grâce à la sécrétion d’une substance mucilagineuse leur permettant de glisser à la surface du substrat avec une extrême lenteur. Cette sécrétion muqueuse se fait par un organe particulier, le raphé, qui se trouve sur les 2 valves de chaque cellule dans un nombre limité d’espèces (rassemblées dans le groupe des Raphidées). Le raphé se compose de 2 fentes traversant l’épaisseur de la valve, séparées par un nodule médian et entourées de 2 nodules terminaux.