croisière (suite)
Les mâts en bois sont très généralement creusés, et bien souvent les drisses passent à l’intérieur. Les mâts métalliques sont de plus en plus utilisés. La qualité des aciers actuels permet de tresser des haubans d’une grande finesse et d’une excellente résistance. Les métaux inoxydables sont utilisés dans la fabrication des capelages, des barres de flèche, des poulies, des rambardes, etc.
Le moteur
Les purs voiliers, c’est-à-dire ceux pour lesquels la voilure constitue le seul mode de propulsion, sont à présent, en ce qui concerne les cruisers, l’exception. Cela tient à plusieurs raisons :
— Les équipages professionnels étant de plus en plus rares, les propriétaires de yachts sont obligés d’effectuer eux-mêmes les manœuvres ; la propulsion mécanique simplifie celles-ci dans des proportions considérables ;
— La démocratisation du yachting lui apporte chaque année un nombre accru d’adeptes ; d’où une forte proportion de débutants, souvent incapables de réussir des manœuvres difficiles ;
— Les ports de plaisance étant de plus en plus fréquentés, prendre un mouillage à la voile présente généralement des problèmes délicats ;
— Le désir de parcourir les plus grandes distances dans le moindre temps fait rechercher des bateaux rapides, même quand le vent fait défaut.
Sur les petites unités, on trouve souvent une installation qui permet d’adapter un propulseur amovible sur le tableau arrière ou dans un puits traversant la soute arrière. Dès que le yacht atteint une certaine taille, le moteur doit être fixe. Il est généralement placé sous le cockpit, afin que son accès soit facile et que le bruit et les odeurs soient aussi peu gênants que possible. Sa puissance est liée au goût du propriétaire et aux conditions d’exploitation du yacht.
Une catégorie de yachts, celle des motor-sailers, ou fifty-fifties, connaît une vogue soutenue. Il s’agit de bateaux dont le moteur n’est plus considéré comme un appoint utile, mais, au contraire, intervient normalement au cours de la navigation, sauf par fortes brises. La surface de voilure est réduite par rapport à celle d’un voilier ordinaire de mêmes dimensions, mais la largeur de la coque est plus grande, les superstructures sont plus vastes, et les aménagements intérieurs plus confortables. Un moteur puissant, tournant à bas régime, permet à cette catégorie de voiliers de tailler une route rapide et de faire contre le vent un cap comparable à celui des plus fins voiliers naviguant sous leur seule voilure.
L. D.
➙ Course-croisière / Voilier / Yachting.
M. de Kerviler, Navigation de croisière (Éd. Plaisance, Paimbœuf, 1956). / E. Bruce, la Croisière en haute mer (Éd. Plaisance, Paimbœuf, 1958). / R. Clausse et A. Viaut, la Mer et le vent. Météorologie nautique (Éd. maritimes et d’outre-mer, 1964 ; nouv. éd., 1970). / J. D. Sleightholme, A B C for Yachtsmen (Londres, 1965). / J. Queguiner, la Croisière côtière (Éd. maritimes et d’outre-mer, 1967). / K. A. Coles, Heavy Weather Sealing (New York, 1968 ; trad. fr. Navigation par gros temps, Laffont, 1968). / D. Gilles et M. Malinovsky, la Croisière (Arthaud, 1975).