coordonnées astronomiques (suite)
Les positions stellaires calculées en fonction des seuls termes de précession sont dites positions moyennes. Si l’on fait intervenir les corrections correspondant aux termes de nutation (en longitude et en obliquité), on obtient les positions vraies. Les catalogues d’étoiles donnent les positions moyennes des étoiles (ascension droite et déclinaison) au premier jour de l’année ou au premier jour d’une année déterminée. Pour pouvoir confronter ces positions avec l’observation il est nécessaire de calculer :
— la correction complémentaire de précession, compte tenu de la date exacte ;
— les corrections de nutation.
Pour un certain nombre d’étoiles, dites fondamentales, les résultats de ces calculs sont donnés dans les éphémérides de dix en dix jours. Il n’y a plus alors qu’à effectuer des interpolations.

Corrections à apporter aux observations
Les observations faites sur les étoiles doivent subir un certain nombre de corrections.
1o Correction de réfraction atmosphérique. La présence de l’atmosphère modifie la valeur de la distance zénithale ζ. La partie principale de la correction de réfraction, qui est négative, a pour valeur ρ = 60″ tg ζ, ρ étant exprimé en secondes. Le calcul exact de cette correction doit tenir compte de la température et de la pression atmosphérique observées au sol au moment de l’observation. Si la correction de réfraction n’est que de 1′ pour une distance zénithale de 45°, elle est de 36′ 36″ pour 90°. L’imprécision du résultat croît naturellement avec la valeur de ρ. Pour des mesures de précision, on doit s’abstenir d’observer des étoiles proches de l’horizon.
2o Correction d’aberration de la lumière. Celle-ci est due au fait que la vitesse de déplacement de l’observateur sur l’orbite terrestre n’est pas négligeable par rapport à la vitesse de la lumière (1/10 000 de radian ≠ 20″). Du fait de l’aberration, l’étoile semble se déplacer dans le sens de la vitesse de l’observateur terrestre. La correction en longitude écliptique a pour valeur
Elle modifie la position de l’étoile dans le sens de la vitesse V de l’observateur. Dans cette formule, les quantités l et β représentent les coordonnées écliptiques de l’étoile, et la longitude écliptique de la Terre.
3o Correction de parallaxe. Elle s’applique à la dizaine de milliers d’étoiles qui sont suffisamment proches du Soleil pour que l’angle sous lequel on voit, à partir de ces étoiles, le rayon Soleil-Terre ne soit pas entièrement négligeable. Cet angle ne dépasse pas 0″,76 pour l’étoile la plus proche de la Terre. (Cette étoile est située dans la constellation du Centaure.)

P. T.
➙ Astronomie / Étoile / Galaxies / Univers.