construction navale (suite)
• Manutentions. Le chargement et le déchargement des transporteurs de fret liquide et de gaz sont conduits à partir d’un poste central où sont groupées les télécommandes des pompes et des vannes motorisées ainsi que les indications permettant de contrôler ces opérations. Il en est de même pour le ballastage des navires-citernes et des transporteurs de vrac.
• Navigation. Dans ce domaine, l’introduction d’automatismes n’est pas toute récente. Un exemple est fourni par le pilote automatique, qui assure le maintien du cap, rendant inutile en route libre la présence constante d’un timonier à la barre. De même, le sondeur enregistreur par ultrasons trace automatiquement la courbe des profondeurs des fonds sous-marins, tandis qu’un récepteur enregistreur imprime les cartes météorologiques transmises par des stations terrestres. On peut aussi utiliser un calculateur pour effectuer les calculs nautiques, comme la détermination du point. Le calculateur peut être également très précieux pour prévenir les collisions : couplé au radar, il donne presque instantanément tous renseignements sur la position des navires ou des obstacles dangereux, particulièrement la distance minimale de passage entre un obstacle et le navire ainsi que le moment précis de ce passage.
Considérations générales
• Avantages économiques et techniques. L’automatisation à bord des navires augmente la sécurité de fonctionnement des installations ; elle assure de meilleures conditions de travail ainsi qu’une meilleure utilisation des appareils et réduit les coûts d’exploitation.
• Conséquences professionnelles et sociales. Sur les navires automatisés, les besoins en personnel très qualifié sont évidemment accrus, alors que le travail d’un niveau qualitatif inférieur se trouve sensiblement réduit. En outre, la centralisation des postes de commande favorise le développement de la polyvalence et tend à supprimer la distinction habituelle entre les spécialités pont et machine. Quant aux réductions d’effectifs, il faut distinguer ce qui est dû à l’automatisation de ce qui résulte de la rationalisation et de la mécanisation. En réalité, l’automatisation ajoute ses effets aux divers facteurs qui ont permis, surtout depuis le milieu du xixe s., tout en rendant le travail des hommes beaucoup moins pénible, d’élever considérablement leur niveau de vie. La réduction du nombre de personnes à bord a permis d’améliorer les conditions de logement, chaque officier ou marin disposant sur les plus récents navires d’une cabine individuelle avec local sanitaire particulier. En outre, la diminution des effectifs sur les navires automatisés est compensée, au moins en partie, par l’augmentation du nombre des navires. Enfin, même si le nombre total de marins tend à diminuer, cette réduction est très progressive, et l’automatisation dans la marine marchande, comme dans les autres domaines, entraîne la création d’emplois nouveaux dans d’autres secteurs.
E. C.
