Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

construction navale (suite)

(I. H. I.), première société japonaise de construction navale, fondée en 1889. Depuis l’absorption, en avril 1967, de Kure Zosenjo Vanki Tekojo, la production de cette affaire atteint plus de 1 700 000 tonneaux, chiffre annuel exceptionnel si l’on considère qu’il est supérieur à l’ensemble de la production nationale de pays tels que la Suède ou l’Allemagne fédérale, qui sont les deux principaux pays constructeurs de navires dans le monde après le Japon. Affaire très concentrée, elle réalise sa production — plus de 300 milliards de yen — dans cinq chantiers, situés à Tōkyō, Yokohama, Nagoya, Aioi et Kure. Dans ce dernier chantier est construite la première cale pouvant accueillir la construction de navires de 1 million de tonnes deadweight de capacité. Le groupe I. H. I., qui emploie environ 30 000 personnes, soit plus que l’ensemble du secteur de la construction navale française, est l’un des plus spécialisés du Japon, où les principaux constructeurs sont généralement de vastes conglomérats, tels Hitachi, Sumitomo, Mitsubishi ou Toshiba. Pour compenser les inconvénients d’une activité très conjoncturelle, les chantiers navals I. H. I. sont devenus les spécialistes d’une programmation de la construction poussée dans les moindres détails et établie pour plusieurs années à l’avance.


Italcantieri,

société italienne de construction navale. Elle constitue la principale affaire de la branche dans le groupe d’État Istituto per la ricostruzione industriale (IRI), dont elle est directement filiale à 49 p. 100. Les 51 p. 100 restants du capital sont détenus par Fincantieri, filiale directe de l’IRI et holding du groupe de sociétés spécialisées dans la construction navale. Le groupe comprend une dizaine de sociétés, parmi lesquelles Italcantieri, avec un capital de 35 milliards de lires, fait figure de leader. Les autres affaires importantes sont les Cantieri Riuniti dell’Adriatico (CRDA) et Ansaldo. Le groupe Fincantieri permet à l’Italie de se situer au huitième rang dans le monde pour la construction navale, avec une production annuelle de l’ordre de 600 000 t. La capacité de la société Italcantieri est elle-même d’environ 300 000 t.


Mitsubishi Heavy Industries Ltd

(Mitsubishi Jyukogyo Kabushiki Kaisha), société nippone créée en octobre 1917. Elle s’est considérablement développée et a étendu ses activités à maints domaines de l’industrie autres que la construction navale, au point que, en 1949, elle est frappée par la loi antitrust et scindée en trois nouvelles affaires, dont la Mitsubishi Shipbuilding and Engineering Co., qui reprend l’activité de construction navale du groupe. En 1964, les trois sociétés fusionnent de nouveau au sein de Mitsubishi Heavy Industries. Actuellement, le groupe s’intéresse, outre la construction navale, aux secteurs de l’aéronautique, de l’automobile (accord avec Chrysler), de la construction électrique (turbines, moteurs, centrales), des équipements pour l’industrie chimique, de la sidérurgie, des machines-outils, de l’environnement (installation de stations d’assainissement), à la branche génie civil et bâtiment. Avec un capital de 300 milliards de yen, un chiffre d’affaires de plus de 800 milliards de yen et un bénéfice de 20 milliards de yen environ, il emploie plus de 100 000 personnes. En matière de construction navale, il contribue largement à faire du Japon le premier pays constructeur dans le monde. Il possède en particulier les plus grands et les plus modernes chantiers navals du globe. Parmi ceux-ci, le chantier de Kōyagi doit permettre de construire des unités de 1 million de tonnes deadweight. La modernisation des anciens chantiers permet de construire en six mois des tankers de plus de 200 000 t, alors qu’auparavant ce même temps était nécessaire pour la construction de navires deux fois moins importants.


Nippon Kokan Kabushiki Kaisha,

société japonaise très diversifiée dans ses fabrications. Important producteur d’acier, elle est également l’un des tout premiers constructeurs nippons de navires. Fondée en 1912 pour la fabrication de tubes d’acier, elle bénéficie à plein de l’expansion de l’économie japonaise qui suit. En 1940, l’acquisition de la compagnie Tsurumi Iron Manufacturing and Shipbuilding est à l’origine d’une importante diversification qui, en particulier, amène le groupe à s’intéresser à la construction navale. Réalisant un chiffre d’affaires de plus de 2,5 milliards de yen, il emploie environ 40 000 personnes. La diversification de l’affaire lui permet de régulariser la rentabilité de ses investissements. De récents accords commerciaux et techniques qui renforcent sa position ont été passés avec l’un des principaux constructeurs de moyenne importance, la société Sasebo Jyukogyo.


Salen,

société suédoise de construction navale et de transports maritimes, fondée en 1890. Cette société familiale de Göteborg réalisait un chiffre d’affaires de l’ordre de 1 milliard de couronnes avant d’absorber, en 1971, la société Götaverken (fondée en 1841), première affaire de construction navale de Suède et l’un des tout premiers chantiers navals dans le monde. Situés à Arendal et à Landskrona, sur la côte sud-ouest, les chantiers de Götaverken permettent la construction de navires en atelier fermé. Pour être en principe plus économique que les procédés classiques, ce procédé n’a pas empêché Götaverken d’avoir de sérieuses difficultés financières. Les prêts à la clientèle des compagnies maritimes à des conditions trop favorables et les contrats de vente de navires établis à prix fermes, ne tenant pas compte de l’évolution des coûts de fabrication, ont entraîné des pertes de l’ordre d’un demi-milliard de couronnes. Salen, l’un des principaux créanciers de Götaverken, a pu ainsi racheter ses actifs pour 19 millions de couronnes et constituer de la sorte une affaire intégrée de construction navale et de transport maritime. Des accords passés avec Eriksberg, Uddevalla et Kockums annoncent une spécialisation des chantiers de Götaverken dans la fabrication de certains types de navires. Salen assure plus de 40 p. 100 de la production de la Suède.


Swan Hunter Group Ltd,