Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

cirque (suite)

 H. Leroux, les Jeux du cirque et de la vie foraine (Plon, 1889). / G. Strehly, l’Acrobatie et les acrobates (Delagrave, 1903). / M. R. Werner, Barnum (New York, 1923 ; trad. fr., Payot, 1924). / H. Thetard, les Dompteurs (Gallimard, 1928) ; la Merveilleuse histoire du cirque (Prisma, 1947 ; 2 vol.). / E. C. May, The Circus from Rome to Ringling (New York, 1932 ; rééd., 1963). / T. Rémy, les Clowns (Grasset, 1945) ; le Cirque de Moscou (Cercle d’art, 1956). / Serge, Histoire du cirque (Gründ, 1947). / Grock, Sans blague ! Ma carrière de clown (Flammarion, 1948). / A. H. Coxe, A Seat at the Circus (Londres, 1951). / A. Cervelati, Storia del circo (Bologne, 1956). / P. Adrian, Histoire illustrée des cirques parisiens d’hier et d’aujourd’hui (chez l’auteur, Bourg-la-Reine, 1957) ; Sur les chemins des grands cirques voyageurs (chez l’auteur, Bourg-la-Reine, 1958) ; le Cirque commence à cheval (chez l’auteur, Bourg-la-Reine, 1968) ; Ce rire qui vient du cirque (chez l’auteur, Bourg-la-Reine, 1969) ; En piste les acrobates (chez l’auteur, Bourg-la-Reine, 1972) ; Cirque parade (Solar, 1974). / J. et A. Durant, Pictorial History of the American Circus (Cranbury, New Jersey, 1957). / J. Elias, 10 anys de circ (Barcelone, 1964). / J. Garnier, Forains d’hier et d’aujourd’hui (chez l’auteur, Orléans, 1968). / A. A. Häsler, Knie, histoire d’une dynastie de cirque (Rencontre, Lausanne, 1968).

cirrhose

Étymologiquement, maladie caractérisée par des nodules roux (gr. kirros, roux).


Il est en fait difficile de donner une définition simple et précise du terme, en raison des nombreux facteurs anatomiques, biologiques, étiologiques et évolutifs qui s’imbriquent. La cirrhose du foie reste une maladie d’actualité, d’abord parce qu’elle est extrêmement fréquente, non seulement en France mais aussi dans la plus grande partie du monde ; ensuite, en raison des perspectives de recherche qu’elle ne cesse de susciter. En réalité, il semble ne pas y avoir une seule cirrhose, mais bien des cirrhoses du foie.

Laennec* a introduit le terme de cirrhose en se fondant sur l’observation, au niveau du foie, de petites granulations rousses. On retrouve antérieurement la description des mêmes lésions par Aretê, puis par André Vésale, et surtout par Giambattista Morgagni. Après Laennec, Gabriel Andral, Victor Hanot, Augustin Gilbert, A. M. E. Chauffard, Etienne Lancereaux, parmi d’autres, ont montré la grande variété des cirrhoses.


Anatomie pathologique

Schématiquement, il s’agit d’un bouleversement de la structure hépatique : le parenchyme a perdu son architecture radiaire ; on ne retrouve plus le semis régulier d’espaces portes et de veines centro-lobulaires. Il existe à la fois une sclérose annulaire, ou tout au moins à tendance arciforme, et des nodules de régénération. Ces nodules sont constitués de cellules hépatiques néoformées qui remplacent fonctionnellement les cellules altérées. Cela étant, les autres caractères sont variables ; la taille du foie est tantôt petite (1 000 g et moins, cirrhose atrophique), tantôt élevée (2 à 3 kg, cirrhose hypertrophique) ; tantôt enfin un lobe est atrophique et l’autre volumineux (formes atropho-hypertrophiques). La couleur du foie est souvent plus claire que normalement, gris rosé, mais elle varie encore avec la cause de la cirrhose. La consistance est toujours accrue, provoquant parfois un crissement sous le couteau à la coupe. Enfin, les nodules qui déforment la glande sont de taille variable : ici comparés à des grains de mil (formes micronodulaires), là de un à plusieurs centimètres de diamètre (formes macronodulaires). On voit donc l’extrême pluralité anatomique des cirrhoses.


Causes des cirrhoses

• L’alcoolisme* est, dans beaucoup de pays, le grand pourvoyeur de cirrhoses. Celles-ci surviennent après une assez longue période d’intempérance, surtout s’il y a un déséquilibre entre l’apport d’alcool et le taux calorique des aliments. La cirrhose alcoolique peut revêtir les divers types cités, mais en général les nodules sont de petite taille. On en rapproche souvent les cirrhoses dites « nutritionnelles », qui se voient surtout dans les pays où la ration alimentaire est pauvre et carencée. Au début, les lésions sont surtout cellulaires, mais au cours de l’évolution l’aspect peut se confondre avec celui des cirrhoses alcooliques.

• Les hépatites*, et notamment les hépatites virales, sont aussi pourvoyeuses de cirrhoses. Ces dernières, dites « posthépatitiques » ou « postnécrotiques », semblent de fréquence croissante, parce que l’hépatite à virus s’étend et parce que les méthodes d’exploration actuelles permettent de les reconnaître là où elles étaient naguère englobées dans le groupe des cirrhoses alcooliques. Elles sont habituellement à gros nodules, et les travées de sclérose y sont épaisses et riches en cellules inflammatoires.

• La cirrhose est aussi le terme habituel de l’évolution des hémochromatoses (autrefois dites « cirrhoses bronzées »), affections probablement génétiques avec trouble du métabolisme du fer entraînant une surcharge ferrique de la plupart des parenchymes, notamment du foie.

• À côté de ces trois causes principales, on doit citer d’autres atteintes hépatiques appelées couramment cirrhoses, mais faites d’une sclérose importante ne comportant pas le bouleversement architectural considéré comme nécessaire pour parler de cirrhose. Il en est ainsi des cirrhoses biliaires, dues à une rétention chronique de bile, d’origine soit extra-hépatique soit intra-hépatique, qui altère les espaces portes sans détruire la structure du lobule. De même, les cirrhoses cardiaques ne sont que des scléroses hépatiques à point de départ centro-lobulaire, sans cirrhose vraie.


Symptômes

Pendant longtemps les lésions hépatiques se constituent sans grand retentissement. Le malade ne ressent alors que des troubles liés à l’origine de sa cirrhose : soit les symptômes habituels aux alcooliques (troubles digestifs, nerveux ; insomnie), soit de petites poussées d’ictère quand la cirrhose est posthépatitique.