Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

cinéma (suite)

opérateur. V. l’article. Chef opérateur, terme souvent donné à tort au directeur des prises de vues (ou directeur de la photographie). — Premier opérateur, ou cameraman, personne chargée du réglage de l’appareil de prise de vues. — Deuxième opérateur, ou pointeur, personne chargée de l’alimentation de la caméra et de la mise au point de l’objectif.

Pan-Cinor, nom initialement donné à un ensemble optique (objectif) à foyer variable par la maison française Som-Berthiot. Tous les types d’objectifs à foyer (ou focale) variable sont maintenant dénommés zoom.

panne, en argot de métier d’acteur, rôle insignifiant.

panoramique ou, en abréviation de métier, pano, prise de vues faite par un mouvement de la caméra pivotant sur son axe (dans n’importe quel sens). Pour que les images donnent une impression de netteté suffisante, le panoramique ne doit pas être effectué trop rapidement, sans quoi il y aurait filage.

parallèle (montage), figure de montage dessinée dans le corps d’un même film et pratiquée de manière à décrire deux actions, deux récits, etc., conduits parallèlement mais séparément (et qui peuvent avoir entre eux des rapports de significations ou autres).

pas ou piétage, distance séparant les points similaires de deux images successives. Elle doit être immuable pour assurer un bon défilement de la pellicule. Une équidistance non régulièrement répétée donne une bande ayant soit du retrait, soit de l’élongation. — Obturateur à pas variable, obturateur à fermeture (ou à ouverture) réglable, mais en continuité, c’est-à-dire de l’ouverture à la fermeture totale de la ou des parties évidées.

passerelles, praticables suspendus (en général métalliques) au-dessus du plateau d’un studio de prises de vues et sur lesquels sont disposés des projecteurs accessibles aux machinistes électriciens.

pellicule, bande cellulosique constituant un film. Pellicule vierge, pellicule non encore impressionnée. — Pellicule négative, pellicule porteuse des images après exposition dans la caméra de prise de vues, mais où les dites images sont inscrites en valeurs contraires (les blancs étant traduits par des noirs, etc., et inversement). — Pellicule positive, pellicule porteuse des images contraires à celles qui figurent sur le négatif (donc les noirs y correspondent aux noirs primitifs de la réalité de la prise de vues).

Penny Arcades, aux États-Unis, lieux publics créés en 1894 par un agent d’Edison (d’abord à Buffalo) et où l’on pouvait actionner différents appareils à sous (penny), tels que reproducteurs phonographiques à écouteurs, kinétoscopes, etc. Ces endroits étaient, en général, désignés en France sous le nom de kermesses et survécurent très longtemps. Aux États-Unis, les Penny Arcades furent remplacés par les premières salles de projections cinématographiques (Nickelodeons).

perche, tige ou bras terminé par un microphone et servant à la prise des sons rapprochés ou d’un dialogue. Elle est utilisée quand l’emploi de la girafe veut être évité. Celui qui tient la perche est le perchman.

piquage. Il y a du piquage (ou un film est piqué) lorsque les griffes ou les dents d’entraînement ont occasionné des traces de piqûres plus ou moins accentuées sur la pellicule (le stade final de détérioration peut aller jusqu’à l’éclatement des perforations et à l’arrachement).

piqué. Un film est dit avoir un très bon « piqué » lorsque la netteté des images est particulièrement grande. (Syn. définition.) Ce terme se dit aussi pour la qualité du pouvoir résiduel séparatif d’un objectif de prise de vues ou de projection.

pistage, opération consistant à déposer sur la pellicule une bande devant recevoir l’enregistrement sonore.

piste sonore, partie d’une pellicule réservée à l’enregistrement du son. (On dit aussi bande son ou bande sonore.)

plan, par simplification, portion de film pouvant être tournée sans interruption de la prise de vues. Dans l’absolu, un film peut donc être réalisé en un seul plan, en « continuité », même si cette continuité était matériellement interrompue, à condition que la reprise de la prise de vues soit le prolongement exact de ce qui précédait l’arrêt. Tout changement dans la continuité absolue marque un changement de plan.

plan focal, lieu où un objectif donne une image nette.

plan séquence. V. séquence.

plate-forme, socle orientable, monté souvent sur pied et sur lequel est fixée la caméra. L’orientation se fait parfois par l’intermédiaire d’une rotule. Certains modèles sont gyroscopiques.

play-back, méthode de postsynchronisation où un acteur (ou une chanteuse) mime à la prise de vues muette une séquence dont la prise de son a déjà été enregistrée soit par lui-même, soit par un autre. Le play-back est souvent utilisé pour les extérieurs et les scènes chantées.

plongée, angle de prise de vues dont l’axe va de haut en bas. — La contre-plongée est un angle de prise de vues dont l’axe va de bas en haut.

pochoir (au), procédé de coloriage des films utilisé dans les premiers temps du cinéma.

point. Mettre au point ou faire le point, régler un appareil pour obtenir une prise de vues ou une projection nette.

polarisation, utilisation, grâce à des verres (lentilles) traités spécialement, d’une particularité physique des rayons lumineux. L’orientation des lentilles (angle) leur donne une sélectivité directionnelle. Par rotation, cela peut aller d’une atténuation imperceptible à l’extinction totale, jusqu’au noir.

polyvision, vision simultanée de plusieurs images contiguës. Exemples : triple écran, d’Abel Gance, pour son film Napoléon (1926), Cinérama (dans sa formule initiale).

postsynchronisation ou postsynchro ou, en angl., dubbing, enregistrement sonore fait après coup, en synchronisme d’une prise de vues (ou de son) préexistante.

preview (terme anglais), syn. de avant-première. Ce mot désigne plus particulièrement une projection test faite dans une salle pour se rendre compte de la réaction du public et avant la sortie du film.