Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

ciment (suite)

Elaboré industriellement, le ciment ne correspond pas au stade final d’utilisation. Ce sont uniquement les caractéristiques des mortiers et des bétons qui, en définitive, intéressent les constructeurs. L’expérience pratique montre que seuls les bétons de bonne qualité résistent à l’épreuve du temps et qu’il faut, tout autant que des caractéristiques des ciments utilisés, se préoccuper de la réalisation d’un béton dont les caractéristiques répondent aux exigences d’une science maintenant bien assise.

H. L.


L’industrie du ciment


Ciments français,

société française constituée en 1881. Après l’absorption en 1967 des Matériaux de construction de la Loisne, autre société importante du secteur, la société des Ciments français renforce sa position de deuxième affaire française de ciments. Avec seize cimenteries et 3 400 personnes, les Ciments français produisent de 6 à 7 Mt par an. À l’instar des sociétés les plus dynamiques de ce secteur, le groupe des Ciments français accomplit d’importants efforts de recherche, tant dans le domaine technique (bétons préparés et liants hydrauliques) que dans le domaine de la productivité (automatisation et techniques évoluées de fabrication) ou de la commercialisation (création de centres de distribution proches de la clientèle). En 1970, le rapprochement entre les Ciments français et le groupe Saint-Gobain - Pont-à-Mousson permet au deuxième producteur français de ciments d’étendre territorialement son activité par le truchement de l’absorption des Ciments portland de Rombas et d’Hagondange, filiale de Saint-Gobain - Pont-à-Mousson. Par la même opération, les Ciments français entrent dans l’orbite du « conglomérat » français de la construction, dont, en retour, ils reçoivent l’appui.


Ciments Lafarge,

société française créée en 1830 sous le nom de J. et A. Pavin de Lafarge. Exploitant son propre développement, rachetant d’autres affaires moins puissantes, la société des Ciments Lafarge devient l’une des toutes premières sociétés du secteur ciment dans le monde. À la suite de l’absorption, en 1969, des Ciments de Marseille et des Ciments de Villeneuve, le groupe Lafarge assure plus de 40 p. 100 du marché français et possède une cinquantaine de cimenteries fabriquant une gamme étendue de produits dérivés du ciment, notamment des produits spéciaux : « Superblanc », « Diamantite », « Secar » et « Fondu ». Dans le domaine des ciments alumineux (« Fondu »), des accords ont été conclus avec Lone Star Cement, l’un des premiers producteurs américains de ciment, pour leur distribution et leur fabrication aux États-Unis. Ses efforts de rentabilisation des équipements font également de Lafarge un fournisseur d’engineering de cimenteries dans le monde entier. Par ses filiales, le groupe est présent dans divers pays, dont le Canada, où la Canada Cement Lafarge, Ltd (produit de la fusion de deux filiales de Lafarge et de l’ancienne société Canada Cement) assure 40 p. 100 de la production canadienne de ciment. Pour l’avenir, trois secteurs intéressent tout particulièrement les Ciments Lafarge : le plâtre, l’emballage papier-carton et les produits réfractaires, depuis la prise de participation dans le capital de la société Carbonisation Entreprise et Céramique.


Dyckerhoff Zementwerke AG.,

société allemande issue de la fusion, en 1931, de deux sociétés importantes, la Dyckerhoff und Söhne (dont l’origine remonte à 1864) et la Wickingsche Portland Zement und Wasserkalkwerke AG. Son siège est à Wiesbaden-Amöneburg. Ses six usines, qui fournissent environ 20 p. 100 du marché de l’Allemagne fédérale, offrent une gamme de produits différenciés vendus sous la marque Dyckerhoff, dont trois qualités de ciments portland, deux qualités de ciments de hauts fourneaux, divers liants et des enduits spéciaux à base de ciment. Ces différentes fabrications permettent de dégager un chiffre d’affaires de l’ordre de 500 milliards de deutsche Mark. Le groupe est presque exclusivement implanté en Allemagne, où il contrôle une douzaine de filiales. À l’étranger, son champ d’action se limite à l’Espagne, où il détient une participation minoritaire (40 p. 100 environ) dans la société espagnole de ciment portland « Hispania ».


Holderbank Financière Glaris S. A.,

société suisse créée en 1912 en vue de l’exploitation d’une cimenterie située à Holderbank, près de Zurich. Devenue holding en 1919, elle possède des intérêts non seulement dans diverses entreprises de ciment, mais encore dans des secteurs d’activité voisine (plâtre, béton, amiante-ciment) ou très éloignée (transports aériens, activités financières). Les différentes liaisons qu’a su créer le groupe, tant en Suisse qu’à l’étranger, permettent de le situer au premier rang dans le monde pour la production de ciments. Son implantation industrielle est, géographiquement, la plus diversifiée de celles des grands groupes internationaux : outre la Suisse, où ce groupe assure 50 p. 100 du marché, tous les pays d’Europe, à l’exception de la Grande-Bretagne, entrent dans son orbite, ainsi que les grands pays d’Amérique du Nord et d’Amérique latine, divers pays africains, le Liban et l’Australie. Sa production annuelle peut être estimée à 30 Mt, soit environ 6 p. 100 de la production mondiale.


Ideal Basic Industries (Ideal Cement),

l’une des plus importantes sociétés américaines du secteur. Son champ d’action se situe dans vingt-six États de l’ouest et du sud des États-Unis, régions de grande consommation de ciment. Idéal Cement possède une quinzaine de cimenteries, qui lui assurent une capacité de production d’environ 7 Mt, soit un peu moins de 10 p. 100 de la capacité totale des États-Unis. Une dizaine de centres de distribution bien situés facilitent la vente de ses produits. La société se heurte en effet aux problèmes que connaissent la plupart des entreprises de la branche aux États-Unis : saturation progressive du marché et investissements très lourds, dont une partie, exclusivement axée sur le contrôle de l’environnement, n’est pas directement génératrice de profits. Rationalisation et promotion des ventes sont ainsi les deux soucis principaux d’Ideal Cement, auxquels s’ajoutent des efforts de diversification, matérialisés, dès 1967, par l’absorption de Potach Co. of America, qui, pour l’heure, lui permet de réaliser 15 p. 100 de ses bénéfices grâce aux ventes de potasse.


Italcementi Fabbriche Riunite Cemento (Italcementi s. p. a.),