Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

chimiques (industries) (suite)

société américaine fondée en 1802 et dont le siège est à Wilmington (Delaware). Appuyée sur les concentrations entreprises dès 1917 et sur le succès de certains de ses produits — Nylon, Orlon, Teflon —, la société est devenue le leader incontesté de son secteur. Elle s’est attaquée, au cours des années 1960, à d’autres secteurs d’activité, par le biais notamment d’une prise de participation importante dans le capital de la General Motors. Mais la Cour suprême des États-Unis l’a obligée, selon les principes de la loi antitrust, à se dessaisir de ces titres, qui furent cédés pour l’essentiel aux actionnaires de Du Pont. Le domaine d’activité de la société se limite donc aux nombreuses branches de l’industrie chimique : élastomères, explosifs, produits électrochimiques, produits photographiques, films, produits biologiques, matières plastiques, teintures et, surtout, fibres synthétiques, pour près de 40 p. 100 de son chiffre d’affaires. Une centaine d’usines assurent les différentes productions aux États-Unis, et ses filiales exercent leurs activités tant en Amérique latine qu’en Australie et en Europe, soit comme fabricants de produits Du Pont (Allemagne, Grande-Bretagne, Suède, Luxembourg, Pays-Bas), soit comme distributeurs (France, Suisse, Italie). Le chiffre d’affaires consolidé de la société doit ainsi se situer autour de huit milliards de dollars. Mais la croissance appelle des développements autres que ceux que peut offrir la chimie. C’est pourquoi Du Pont s’intéresse de nouveau à des secteurs voisins, comme la pharmacie ou la pétrochimie, en association avec BP et Philipps Petroleum, ou très éloignés, telle l’électronique.


Farbenfabriken Bayer AG.,

société allemande fondée en 1863 sous la dénomination de Friedrich Bayer & Co. et transformée en société anonyme en 1881, sous sa dénomination actuelle. En 1952, la Farbenfabriken Bayer AG., deuxième des trois grands établissements successeurs de l’Interessengemeinschaft Farbenindustrie, reprend la suite de l’ancienne société F. Bayer. Société très ouverte sur les marchés extérieurs, elle a l’habitude d’exporter plus de la moitié de sa production. Comme toutes les grandes entreprises chimiques à vocation internationale, la société Bayer, inventrice de l’aspirine et première société allemande du secteur, s’intéresse à toutes les grandes branches de la chimie : matières plastiques, colorants, produits organiques divers, fibres synthétiques, caoutchouc synthétique, produits pharmaceutiques, films, etc. Son siège est à Leverkusen. En Allemagne, ces différents produits sont élaborés par un outil de production très concentré constitué par quatre usines gigantesques. Les filiales de Bayer sont réparties dans le monde entier, sous l’autorité d’une société holding, elle-même filiale à 100 p. 100 de Bayer AG., située au Canada, la Bayer Foreign Investments Limited.
L’importance des positions acquises laisse le groupe éloigné de l’agressivité que manifestent la plupart de ses concurrents dans la conquête incessante de nouvelles positions par l’acquisition de nouvelles affaires. Il faut toutefois signaler le rapprochement de la filiale Agfa (produits photographiques) avec la société belge Gevaert, et la prise de contrôle de Metzeler (pneumatiques et plastiques).


Farbwerke Hoechst AG.,

société allemande dont l’origine remonte à la société Meister Lucius and Co., créée en 1863. Réorganisée en 1951 sous l’égide de l’Interessengemeinschaft Farbenindustrie, elle se situe aujourd’hui au deuxième rang des groupes chimiques en Allemagne et au sixième dans le monde. Son siège est à Francfort-sur-le-Main / Höchst. Ses activités se répartissent entre les matières plastiques d’enduits et de solvants pour environ 25 p. 100, les produits pharmaceutiques et cosmétiques pour 15 p. 100, les fibres synthétiques pour 20 p. 100. Le solde, soit environ 40 p. 100, comprend différents produits qui font du groupe l’auxiliaire chimique de nombreuses activités industrielles : bâtiment, textiles, agriculture (engrais), traitement des métaux. En 1969, cette société s’est rapprochée du groupe français Nobel-Roussel, dont l’une des filiales porte conjointement le nom de l’un et l’autre groupe : Nobel-Hoechst Chimie. L’organigramme du groupe franco-allemand s’organise ainsi autour de la société française Chimio qui contrôle Roussel-Uclaf S. F. A. (pharmacie), Nobel-Bozel (chimie) et les parfums Rochas.
Dans le reste du monde, la société est présente dans la majorité des grands pays industrialisés de l’Europe occidentale et de l’Amérique du Nord, où ses investissements représentent respectivement environ 60 et 20 p. 100 des investissements totaux. En Amérique latine, la société investit environ 15 p. 100 de ses dépenses en capital, et le solde dans différents pays du monde.


Imperial Chemical Industries, Ltd. (ICI),

société britannique qui occupe le deuxième rang au monde pour la fabrication de produits chimiques. Son siège est à Londres. Née de la fusion de quatre sociétés britanniques en 1926, elle regroupe aujourd’hui près de 600 000 actionnaires. La société s’est développée tant par l’absorption d’autres sociétés du secteur que par l’accroissement des produits mis au point par ses importants services de recherche. À l’heure actuelle, elle emploie plus de 200 000 personnes réparties entre la société mère et quelque 310 filiales situées aux différents coins du globe, notamment en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Inde. Au sein du Marché commun, les deux principaux centres de production sont situés à Östringen (Bade-Wurtemberg) et à Rozenburg, près de Rotterdam. Les productions de la société touchent tous les secteurs de la chimie : produits chimiques lourds dont pétrochimie, en association avec BP et Philipps Petroleum, produits pour l’agriculture, produits élaborés (pharmacie ou peintures) et fibres textiles, branche dans laquelle ICI est la première affaire britannique pour l’exportation.


Monsanto Company,