Chien (suite)
Avoir un Chien
Avoir un Chien, c’est être décidé non seulement à le nourrir et à le loger convenablement, mais aussi à le rendre heureux. Sa vie est plus courte que la nôtre : un Chien de 21 ans — certains Caniches atteignent cet âge — équivaut à un centenaire humain.
Avoir un Chien présuppose que l’on sait pourquoi on en veut un. Si c’est pour chasser, on sait à peu près où et quoi et l’on choisit en conséquence le grand Setter irlandais pour la plaine ou le petit Cocker pour la Bécasse. Si l’on veut faire garder sa maison, on sait quels sont les bons gardiens : Bergers allemands, Groenendael, Dogue allemand, Dogue du Tibet — si on en trouve —, ou simplement un « avertisseur » sonore comme tant de petits Chiens, ou un Airedale tout en mâchoires d’acier. Si l’on veut un ami de tous les jours, on pensera à la place dont on dispose, en sachant qu’un Chien n’est pas un Chat et qu’on doit le sortir au moins trois fois par jour. La muselière est à proscrire, sauf obligation légale (épidémie de rage). Le Chien est un Carnivore, certes, mais on doit lui donner, aussi, des légumes et des fruits cuits, des biscuits spéciaux, du riz, des pâtes, un os de veau de temps en temps, des vitamines et de l’eau propre et fraîche à volonté. Il ne peut être question ici du dressage au sens étendu du mot (« bon Chien chasse de race »), mais un peu d’entraînement est indispensable, beaucoup plus pour les Chiens de travail, qui ont un métier à apprendre.
Les Chiens sont sujets à de nombreuses maladies. La plus redoutable, celle qui tue le plus ou qui laisse des sujets irrémédiablement tarés, c’est la maladie de Carré, ou plutôt les maladies de Carré, qui associent trois ou quatre virus. Le vaccin, dès l’âge de deux mois et demi, quand le chiot n’est plus protégé par les antidotes du lait maternel, devrait être obligatoire, administré en deux fois par un vétérinaire. La maladie de Carré sévit partout ; le virus est sur le trottoir de toutes les villes, sur toutes les routes, et guette tous les Chiens non prémunis, s’il est indifférent à l’Homme. D’autres maladies graves affectent les Chiens, jeunes ou moins jeunes. Les signes extérieurs en sont toujours à peu près les mêmes : les yeux coulent, l’appétit s’éteint, la diarrhée et la fièvre s’installent, le poil perd son brillant, le Chien tousse, le ventre se creuse, les yeux sont tristes. Il faut alors voir le plus vite possible le vétérinaire.
R. R. W. et H. F.
➙ Carnivores / Domestication.
A. C. A. Lebeau, Élevage et médecine du chien (Vigot, 1948 ; 3e éd., 1966). / K. Lorenz, So kam der Mensch auf den Hund (Vienne, 1950 ; trad. fr. Tous les chiens, tous les chats, Flammarion, 1970). / F. Méry, les Chiens de chasse (Payot, 1951) ; le Chien, son mystère (Laffont, 1968). / E. Dechambre, les Chiens (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1952 ; 3e éd., 1971). / E. Dechambre, R. de Kermadec et M. Luquet, Encyclopédie canine Prisma (Éd. Prisma, 1955). / E. Dechambre et R. Pécriaux, De la psychologie du chien (Libr. des Champs-Élysées, 1958). / F. Méry (sous la dir. de), le Chien (Larousse, 1959). / P. Groulade, Clinique canine (Maloine, 1965-1967 ; 2 vol.). / Y. Pincemin, Morphologie et esthétique canine (Vigot, 1965). / J.-L. de Waziers, Chiens d’aujourd’hui. Élevage et dressage (Flammarion, 1967). / A. Jeannin, Encyclopédie du chien (la Palatine, 1968). / A. Fatio, Manuel pratique d’éducation et de dressage du chien (Payot, 1970). / Encyclopédie du chien (trad. de l’italien, Denoël, 1972 ; 2 vol.). / P. Rousselet-Blanc (sous la dir. de), Larousse du chien (Larousse, 1974). / F. Méry, Avoir un chien (Denoël, 1976).