Cherbourg (suite)
Sous Louis XIV, la ville est choisie par Vauban pour l’édification d’un grand port militaire. À partir de 1686, on commence à fortifier les installations portuaires. C’est le 29 mai 1692 que Tourville livre aux Anglais une grande bataille navale au large de Cherbourg ; celle-ci se termine par le désastre de La Hougue, qui consacre pour longtemps l’hégémonie maritime de l’Angleterre.
Durant la guerre de Sept Ans, les Anglais dévastent la ville ; ils commencent leur descente sur les côtes françaises en 1757 ; la Normandie et la Bretagne subissent leurs assauts en 1758. En août, ils débarquent par surprise à Querqueville et ravagent le port avant de rembarquer. À cette occasion, ils pillent la célèbre abbaye du Vœu (xiie s.), dans les faubourgs de la ville.
Se souvenant de ces incursions, Louis XVI fait construire de 1779 à 1786 les forts de l’île Pelée, du Homet et de Querqueville pour défendre la rade. En outre, il commence les premiers travaux de la digue. Mais c’est Napoléon Ier qui reprendra les projets de Vauban. L’avant-port militaire est inauguré en 1813 en présence de l’impératrice Marie-Louise, mais la chute de l’Empire empêche de plus grandes réalisations.
Les travaux sont poursuivis sous Charles X et terminés par Napoléon III en 1858. Le port de commerce a été achevé dès 1831.
Durant la Première Guerre mondiale, Cherbourg constitue une base anglaise, puis américaine. En 1944, ce sont surtout les installations du port qui ont à souffrir des combats. Libéré le 27 juin, celui-ci est rapidement remis en service et peut ainsi contribuer à acheminer une part très importante des équipements nécessaires aux armées alliées.
P. R.
➙ Manche.