chancre (suite)
• Chancre mou ou chancrelle. Apparu quelques jours après le coït infectant, c’est une ulcération profonde, à bords décollés, à fond irrégulier et purulent. Non induré, mais douloureux, il se complique, quand il n’est pas traité, dans un quart des cas, d’une adénopathie inflammatoire (bubon). Rarement unique, car auto-inoculable, il est, mis à part l’anus, exceptionnellement extra-génital. Dû au Bacille de Ducrey, il provoque une intradermo-réaction positive avec la streptobacilline. La streptomycine et la sulfamidothérapie générale le guérissent rapidement.
• Chancre mixte de Rollet. Il relève de l’association du Bacille de Ducrey et du Tréponème.
• Chancre pianique. Tantôt ulcéreux, tantôt papillomateux, c’est l’accident primaire du pian. Due au Tréponème pertenue, cette tréponématose des zones forestières et humides des pays intertropicaux est de contamination extra-vénérienne.
• Chancre scabieux. Ce n’est en réalité qu’un sillon de gale* ouvert par grattage et siégeant sur le fourreau de la verge ou sur le gland.
• Chancre tuberculeux. Exceptionnel, il est caractérisé par l’aspect graniteux de son fond, l’absence d’induration et le ramollissement tardif de son adénopathie satellite.
• Chancre lymphogranulomateux (maladie de Nicolas-Favre). Très petit, il passe souvent inaperçu. Simulant l’herpès ou la syphilis, il associe une adénopathie inguinale faite de plusieurs ganglions agglomérés en un placard de périadénite. Celle-ci ne tarde pas à se cribler de plusieurs orifices (poradénite) laissant sourdre un pus visqueux. Consécutive à une contamination sexuelle, la maladie est due à un virus découvert par Miyagawa. Elle est confirmée par l’intradermo-réaction de Frei. On la traite par la chlortétracycline, les dérivés antimoniaux, la radiothérapie.
A. C.