carrosserie (suite)
La Société des ingénieurs de l’automobile a retenu trois types de base pour les carrosseries : le cabriolet, à deux ou trois places, à deux portes et à capote de toile repliable ; la berline, conduite intérieure à quatre portes et quatre glaces ; la limousine, conduite intérieure à quatre portes et six glaces. Certaines variantes sont admises, comme le coupé, à deux ou trois places et à toit rigide, le break, dont la partie arrière s’ouvre totalement grâce à un hayon, et le roadster, à deux portes, deux glaces et dépourvu de toit.
Une solution de compromis : le profilage
Le profilage est une forme de carrosserie spécialement étudiée pour réduire la résistance qu’elle offre à la pénétration dans l’air et pour éviter les remous.
La résistance que l’air oppose à l’avancement d’une voiture est proportionnelle au produit de trois facteurs : la vitesse, qui intervient par son carré ; la surface frontale, ou surface du maître couple ; un coefficient de proportionnalité Cx, dont la valeur dépend de la forme de la carrosserie. La vitesse ayant tendance à croître régulièrement, le maître couple ne pouvant être réduit en deçà d’une certaine limite, la carrosserie devant rester habitable, on a donc intérêt à étudier des profils spéciaux dont la pénétration dans l’air soit maximale. Théoriquement, les formes de moindre résistance sont connues : la goutte d’eau ou l’aile d’avion. Pratiquement, elles sont inutilisables pour la voiture. En roulant, un véhicule déplace un volume d’air égal au sien, qui exerce d’une part une compression à l’avant et le long des flancs de la carrosserie, d’autre part une dépression à l’arrière favorisant la production de remous qui agissent comme autant de freins. Il faudrait allonger considérablement la partie arrière en la fuselant, ce qui est impossible.
Il est souvent difficile de combattre l’effet d’interférence aérodynamique. Deux corps voisins correctement profilés peuvent offrir une résistance totale supérieure à la somme des deux résistances individuelles, car les filets d’air déplacés par l’un d’eux peuvent venir interférer sur l’autre. C’est ainsi que l’effet de réaction du sol ne peut être qu’imparfaitement corrigé en raison de la faible garde au sol.
Il ne peut s’agir que d’une solution de compromis, même avec les voitures de grand tourisme, où, pourtant, on sacrifie quelque peu du confort à la vitesse. On se borne à abaisser la ligne du capot avant, à envelopper les phares par un carénage translucide et à prévoir des flancs convexes, en élévation et en plan, de telle manière que les tourbillons résultant de la rotation des roues ne provoquent que des perturbations minimes.
J. B.
J. B.