Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

boxe (suite)

À noter, enfin, à propos du knock-down — disposition relativement récente —, que le compte n’est pas interrompu par la fin de la reprise, même s’il s’agit de la dernière du combat. L’arbitre doit continuer à compter jusqu’à ce que le boxeur soit de nouveau en mesure de combattre, et le coup de gong annonçant la fin du round sera retardé d’autant. Au cas où l’homme à terre n’aurait pas récupéré au compte de 10, le mot out serait prononcé par l’arbitre et le boxeur déclaré battu par k.-o.

officiels, les arbitres, les juges, le chronométreur, le speaker et le délégué à la réunion, ce dernier étant le responsable général de l’organisation aux yeux de la fédération.

pesée, formalité à laquelle doivent se soumettre tous les boxeurs, le matin du match, en principe avant midi, pour le contrôle de leur catégorie de poids. (Par la même occasion, ils sont soumis à une visite médicale qui éliminera les inaptes.)

pointage. À chaque reprise, un nombre déterminé de points est attribué aux deux combattants ; calcul sur 5 points pour les professionnels et sur 20 points pour les grandes compétitions internationales amateurs (championnats d’Europe et Jeux).

On octroie le maximum au vainqueur du round (5 ou 20 points) et on retire un ou deux points (très rarement trois) au perdant de la reprise. On peut aussi donner l’égalité (5-5 ou 20-20) à chaque combattant. L’addition des points de toutes les reprises fournit la décision.

L’appréciation de la valeur d’un boxeur est officiellement fondée sur les points suivants : a) sa technique ; b) son efficacité ; c) la qualité de son jeu défensif ; d) sa bonne observation des règles.

Mais il s’agit là d’éléments subjectifs ; aussi arrive-t-il fréquemment — sauf, bien entendu, domination manifeste — que l’unanimité ne se fasse pas sur une décision, non seulement entre les juges et le public... mais entre les juges eux-mêmes.

ring, enceinte carrée et surélevée, limitée par trois rangs de cordes, où combattent les boxeurs (dimensions : 4,90 m minimum ; 6 m maximum).

round (ou reprise), période, généralement de trois minutes (qui peut être de deux minutes pour les amateurs), pendant laquelle combattent les boxeurs. Un coup de gong, frappé par le chronométreur, annonce son début, et un second coup de gong en signifie la fin.

Le nombre de rounds varie suivant l’importance des combats et selon que le boxeur est amateur ou professionnel. Trois rounds pour un amateur ; six pour un néo-professionnel ; huit pour une « seconde série » ; dix pour une « première série » ; douze ou quinze pour un championnat.

Enfin, entre chaque reprise, un délai de repos d’une minute est obligatoirement octroyé aux deux pugilistes.

La technique

Sport simple, du moins dans son principe, la boxe comprend une gamme de 6 ou 7 coups différents, mais dont trois sont particulièrement importants.

Le direct. Direct du gauche pour un droitier, direct du droit pour un gaucher ; bien allongé et délivré avec sécheresse, le direct permet de tenir l’adversaire en respect, à bonne distance. Coup le plus utilisé, il ne constitue pas seulement la principale arme défensive, mais, bien exécuté, il permet encore la préparation des attaques en crochets des deux mains. Le direct se donne le pied et le poing avancés sur le même plan.

Le crochet. Il s’agit d’un coup déterminant, délivré le poids du corps bien d’aplomb sur la jambe opposée, et qui doit permettre d’ébranler l’adversaire, de le jeter à terre (knock-down) ou de le mettre hors de combat (k.-o.). Il doit être porté dans un vif mouvement de rotation avec le maximum de puissance partant de l’épaule, en inclinant le torse, de façon à esquiver les coups adverses portés au visage (il suffira de resserrer les coudes pour bloquer les coups au corps). — Donné en série, c’est-à-dire le gauche alternant avec le droit, le crochet atteint sa pleine efficacité. Il importe, toutefois, qu’il soit toujours porté bien en ligne, à l’intérieur de la garde adverse, en rejetant en arrière l’épaule opposée.

L’uppercut. Décoché de bas en haut, à l’inverse du crochet, il doit se donner le poids du corps bien d’aplomb sur la jambe du côté du poing qui frappe. — L’uppercut s’emploie plus spécialement en contre (c’est-à-dire sur l’attaque adverse) ou en travail de près, de façon à se dégager d’un corps-à-corps.

Tous les autres coups dérivent plus ou moins de ceux-ci. Le swing, par exemple, n’est qu’un large crochet circulaire qu’emploient les débutants, et qui est à prohiber en raison de son imprécision. L’important dans la délivrance des coups, quels qu’ils soient, est de les porter toujours « en rotation », avec un léger mouvement tournant du poignet, à la façon d’une vrille, ce qui en augmente sensiblement l’efficacité. Une technique qu’illustra, en son temps, le grand Georges Carpentier...

Voici enfin, en complément, la définition des principales combinaisons et des termes techniques employés en boxe :

Le contre se dit d’un coup qui, parti après l’attaque adverse, arrivera cependant avant. Ce maître coup de la boxe, générateur de la plupart des k.-o. (car il se double de l’élan même de l’adversaire), nécessite de remarquables réflexes. Il est à déconseiller aux pugilistes lents, car il comporte trop de risques. Le contre, arme principale des grands champions, fut une spécialité de Marcel Cerdan, de Ray Robinson et, plus récemment, du fameux Hongrois László Papp, triple champion olympique et champion d’Europe professionnel, lequel se découvrait volontairement pour provoquer l’attaque adverse et la contrer, grâce à ses fabuleux réflexes.

L’esquive est la manière élégante pour un boxeur, par un prompt mouvement du corps ou par une rotation du torse (esquive rotative), d’éviter les coups adverses. L’esquive trop basse, qui amène celui qui l’effectue à placer sa tête au-dessous de la ceinture de l’adversaire, est interdite.

La remise est un coup de riposte immédiat à une attaque adverse.

Le « une-deux » est la combinaison classique de deux coups : gauche, tout aussitôt doublé du droit (ou l’inverse chez les gauchers).

Clinch est synonyme de corps-à-corps (« rentrer en clinch »).

Cross et jab sont deux termes spécifiquement américains, synonymes de crochets.

In fighting désigne le combat de près (boxer en « in fighting »).

R. M.