Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

boxe (suite)

Petit dictionnaire de la boxe

âge limite. Pour les amateurs, 16 ans révolus et autorisation paternelle ; pour les professionnels, 21 ans révolus. De nombreux pays (États-Unis, Amérique du Sud, Grande-Bretagne, Extrême-Orient) permettent le passage professionnel dès 18 ans.

arbitre. Le premier à monter sur le ring, il a pour rôle de vérifier la tenue des boxeurs, de contrôler notamment leurs bandages et leurs gants, de les réunir avant le combat pour les recommandations d’usage, les fautes à ne pas commettre.

Pendant le combat, le vocabulaire de l’arbitre se limite aux mots time (début ou fin de reprise marqués par le gong du chronométreur), out (hors de combat ou k.-o.), break (se séparer), stop (s’arrêter) et boxez (reprendre le combat).

L’arbitre peut infliger, à tout moment, des observations et des avertissements pour fautes. Après deux avertissements officiels, un troisième provoque automatiquement la disqualification du fautif.

bandages, bandes souples qu’on enroule autour des mains des boxeurs (avant de leur mettre les gants) afin de les protéger contre les fêlures ou fractures éventuelles.

bourse, somme forfaitaire proposée par l’organisateur au boxeur pour livrer un combat.

challenger, le boxeur désigné par l’organisme officiel pour rencontrer, titre en jeu, le champion en place (national, d’Europe ou du monde).

coquille, protection (obligatoire) du bas-ventre contre les coups bas.

décisions. La victoire avant la limite peut être obtenue par k.-o., par arrêt de l’arbitre (soit sur domination trop manifeste, soit sur blessure), par abandon du boxeur, par jet de l’éponge du « second » ou par disqualification. (Les Américains englobent sous le même terme de k.-o. technique l’arrêt de l’arbitre, l’abandon et le jet de l’éponge.) La victoire aux points récompense le boxeur en tête au pointage des juges. Le match nul sanctionne un pointage identique pour chaque combattant. (Cette décision ne peut, évidemment, être rendue dans le cas où il s’agit de pourvoir à un titre vacant.) Le no contest (non-combat) est décidé par l’arbitre quand celui-ci estime que les deux boxeurs ne défendent pas leurs chances. Le sans décision, enfin, dépend de circonstances rarissimes. Par exemple, le combat troublé par le public ou un événement imprévu ; les deux boxeurs s’étant soit blessés, soit mis k.-o. simultanément.

délais de repos. Le professionnel ne peut combattre qu’avec six jours pleins de repos entre deux rencontres (l’amateur, cinq jours). Toutefois, l’amateur, pour les compétitions officielles (championnat national, européen ou jeux Olympiques), peut être appelé à livrer jusqu’à deux matches en 24 heures.

Toute défaite avant la limite (sauf disqualification) entraîne un repos obligatoire d’un mois ; deux défaites successives avant la limite : trois mois de repos ; trois défaites consécutives avant la limite : six mois et un examen médical complet avant d’être autorisé à boxer de nouveau.

fausse garde, position du boxeur gaucher opérant avec une garde inversée : c’est-à-dire, pied et poing droits en avant, alors que la garde du droitier est pied et poing gauches en avant.

gants. Chez les professionnels, ils sont de 5 onces (ou 143 g) dans les petites catégories (jusqu’à 60 kg) ; de 6 onces (ou 171 g) au-dessus de 60 kg. Pour tous les amateurs, de 8 onces (ou 228 g).

garde, position du boxeur dans le ring : un pied et un poing en avant ; l’autre poing, en retrait, constitue un rempart mobile pour se protéger des coups adverses. Il est important que la garde d’un boxeur soit élégante et pratique, car le public est très sensible à une belle attitude dans le ring. Certains boxeurs (plus particulièrement les Noirs américains), sûrs de la qualité de leurs réflexes et de leur punch, se présentent souvent de face et sans garde, les deux poings au niveau des hanches.

irrégularités. Voici la liste des fautes et irrégularités qui doivent être sanctionnées par l’arbitre :
— frapper au-dessous de la ceinture ;
— frapper ou fouetter avec le gant ouvert, avec la paume de la main, avec le poignet, avec l’avant-bras, avec le coude, avec le tranchant ou côté extérieur de la main ;
— frapper en pivotant en arrière ;
— frapper un adversaire à terre ou qui, après avoir été à terre, est en train de se relever ;
— tenir l’adversaire ;
— passer les bras sous ceux de l’adversaire ;
— donner des coups de pied, des coups de tête ou d’épaule ;
— utiliser les genoux, lutter ou bousculer l’adversaire ;
— frapper volontairement sur les reins dans les corps-à-corps ;
— frapper volontairement sur le dessus ou le derrière de la tête, ou dans le dos de l’adversaire ;
— frapper sur un adversaire engagé dans les cordes du ring ;
— se cacher dans ses gants en refusant le combat ;
— tenir d’une main la corde du ring pour frapper ou esquiver ;
— esquiver en abaissant la tête au-dessous du niveau de la ceinture de l’adversaire ;
— frapper en sautant ;
— parler en boxant.

À signaler que la manière américaine de juger des fautes et coups défendus est beaucoup plus large qu’en Europe.

jugement. Le verdict d’un combat peut être rendu soit par un arbitre, juge unique, soit par trois juges dont l’un fait fonction d’arbitre. Les décisions rendues sont sans appel, sauf erreur matérielle dans le décompte des points. Cas particulier : aux championnats d’Europe amateurs et aux jeux Olympiques, cinq juges autour du ring donnent la décision, tandis que l’arbitre n’a que la tâche de diriger le combat.

knock-out (k.-o.) et knock-down. Le premier concrétise la chute au tapis d’un adversaire, pour dix secondes ou plus, et sanctionne la victoire obtenue avant la limite (par k.-o.) du boxeur demeuré debout.

Le knock-down marque une chute au tapis d’une durée de moins de dix secondes, c’est-à-dire avant le prononcé du k.-o.

Dans la plupart des pays, un boxeur tombé sur coup, même s’il se relève rapidement et n’est pas très éprouvé, doit être obligatoirement compté 8 secondes par l’arbitre avant de pouvoir reprendre le combat.