Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
Z

Zaïre (suite)

Si les relations du Zaïre avec la Belgique et avec le Congo-Brazzaville sont souvent orageuses, Mobutu multiplie les contacts extérieurs qui lui permettent d’obtenir une aide économique (Japon, États-Unis, France, U. R. S. S., R. D. A.). En Afrique, il renforce ses liens avec le Togo et le Gabon, mais se dégage de l’emprise de l’O. C. A. M. en créant l’Union des États de l’Afrique centrale (U. E. A. C). En 1977, un grave problème se pose au gouvernement de Kinshasa avec l’invasion du Shaba méridional par des troupes constituées par les anciens gendarmes du Katanga qui s’étaient réfugiés en Angola après la tentative de sécession de leur région (1961-1963). Ces derniers sont contenus avec l’aide d’un corps expéditionnaire marocain.

P. P.

➙ Afrique / Afrique noire / Léopold II.

 M. Robert, le Congo physique (P. U. F., 1947). / J. Stengers, Combien le Congo a-t-il coûté à la Belgique ? (Office de publicité, Bruxelles, 1957) ; Belgique et Congo : l’élaboration de la charte coloniale (Renaissance du livre, Bruxelles, 1963). / A. Roeykens, Léopold II et l’Afrique, 1855-1880 (Acad. royale des sciences coloniales, Bruxelles, 1958). / R. M. Slade, English-Speaking Missions in the Congo Independent State, 1878-1908 (Bruxelles, 1959) ; The Belgian Congo (Londres, 1961) ; King Leopold’s Congo (Londres, 1962). / H. Béguin, la Mise en valeur agricole du Sud-Est du Kasaï (Acad. royale des sciences coloniales, Bruxelles, 1960). / N. Ascherson, The King Incorporated, Leopold II in the Age of Trusts (New York, 1963). / R. Cornevin, Histoire du Congo-Leopoldville (Berger-Levrault, 1963 ; nouv. éd., 1967) ; le Zaïre (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1972). / J. Hecq, A. Lefebvre, E. Vercruysse et A. Van Wambeke, Agriculture et structures économiques d’une société traditionnelle au Kivu (I. N. E. A. C., Bruxelles, 1964). / H. Nicolaï, le Kwilu (Cemubac, Bruxelles, 1964). / J. Willequet, le Congo belge et la Weltpolitik, 1894-1914 (Université libre, Bruxelles, 1964). / J. Wilmet, Systèmes agraires et techniques agricoles au Katanga (Acad. royale des sciences coloniales, Bruxelles, 1964). / C. Young, Politics in Congo : Decolonization and Independence (Princeton, 1965). / J.-L. Lacroix, l’Industrialisation du Congo Kinshasa (Mouton, 1967). / J. Vansina, Introduction à l’ethnographie du Congo (C. R. I. S. P., Bruxelles, 1968). / Indépendance, inflation, développement. L’économie congolaise de 1960 à 1965 (C. N. R. S., 1968). / E. D. Morel, History of the Congo Reform Movement (Londres, 1969). / C. Comeliau, Conditions de la planification du développement. L’exemple du Congo (Mouton, 1970). / A. Huybrechts, Transports et structures de développement au Congo. Étude du progrès économique de 1900 à 1970 (Mouton, 1970). / S. G. Saïd, De Léopoldville à Kinshasa (Institut de sociologie, Bruxelles, 1970). / J. Denis, P. Vennetier et J. Wilmet, l’Afrique centrale et orientale (P. U. F., coll. « Magellan », 1971). / M. Sinda, le Messianisme congolais et ses incidences politiques (Payot, 1972). / C. Coquery-Vidrovitch, les Congo au temps des grandes compagnies concessionnaires (Mouton, 1973). / S. Vieux, l’Administration zaïroise (Berger-Levrault, 1974). / J. Vanderlinden, la République du Zaïre (Berger-Levrault, 1976).

Zambie

État d’Afrique.
Ancienne Rhodésie du Nord, la Zambie, sans ouverture sur la mer, couvre 746 000 km2.



La géographie

L’ensemble du pays est formé d’une importante masse de hautes terres, comprise dans la zone de partage des eaux du Congo (Zaïre) et du Zambèze, et limitée à l’est par le grand système de fossés tectoniques des lacs Malawi (ancienn. Nyassa) et Tanganyika. Le drainage se fait (en majeure partie) vers le sud par la Kafue et la Luangwa, affluents du Zambèze, fleuve qui constitue la frontière avec la Rhodésie, au nord vers les dépressions fermées des lacs Bangweulu et Moero (Mweru) et le lac Tanganyika, dont l’extrémité méridionale appartient à la Zambie. C’est un paysage de petites collines ou de plateaux parfois dominés par des inselbergs, appartenant au socle précambrien, qui affleure dans la majeure partie du pays (le cuivre, principale richesse, se trouve dans le Précambrien terminal). Le sédimentaire d’âge karroo est conserve dans le fossé tectonique de la Luangwa (qui appartient au système des rift valleys) et dans la vallée du Zambèze.

Les parties les plus élevées du pays (haut Veld, au-dessus de 1 400 m) sont situées le long des frontières septentrionales (y compris le Copper Belt), dans les monts Muchinga et dans la région de Mbala (Abercorn), au sud du lac Tanganyika. Mais la plus grande partie de la Zambie fait partie du domaine du Veld moyen (entre 700 m et 1 400 m), qui inclut la vaste région du Barotseland, comprenant la haute vallée du Zambèze et les plateaux de moyenne altitude entre le Zambèze et la Kafue, les plateaux entre la Kafue et la Luangwa (région de Lusaka) ainsi que la région du lac Bangweulu. Seules la basse vallée de la Luangwa et la vallée du Zambèze, en aval de Maramba (Livingstone) appartiennent au bas Veld (au-dessous de 700 m).

La pluviosité augmente du sud vers le nord. La vallée du Zambèze reçoit entre 500 et 750 mm de pluies en moyenne dans l’année ; le Barotseland et la région de Lusaka reçoivent entre 750 mm et 1 m de pluies, tandis que, dans le Nord, la pluviosité dépasse généralement 1 m. Le régime est tropical, avec une saison sèche durant l’hiver austral et une saison des pluies qui correspond à la saison chaude. La plus grande partie de la Zambie appartient au domaine de la forêt à feuilles caduques, mais cette forêt a disparu à peu près entièrement, laissant la place à des savanes de dégradation. Dans les parties les moins arrosées (vallée du Zambèze et basse Luangwa), on trouve une savane sèche à baobabs, le mopaniveld.

Peu densément peuplée (7 hab. au km2), la Zambie compte environ 5 millions d’habitants. Le taux d’accroissement annuel de la population avoisine 2,5 p. 100. La population des principales villes (ou agglomérations) est la suivante : Lusaka, la capitale, compte environ 350 000 habitants ; Kitwe-Nkana, 290 000 ; Ndola, 201 000 ; Mufulira, 124 000 ; Luanshya, 110 000 ; Kabwe (ancienn. Broken Hill), 83 000 ; Maramba, 50 000.

La population bantoue pratique une agriculture traditionnelle, fondée sur le millet, le sorgho, le maïs et, là où la mouche tsé-tsé le permet, sur un élevage de bovins peu évolué, particulièrement dans la vaste région du Barotseland (plus de 300 000 km2), dans l’Ouest.