Wrocław (suite)
Le symbole de la nouvelle ville est fourni par l’extension remarquable des grands ensembles autour de la vieille ville (si bien que la superficie de Wrocław dépasse 200 km2) : des quartiers nouveaux se greffent sur toutes les routes aboutissant au cœur de la ville. On a gardé la forêt et les plans d’eau : de nombreuses cités portent des noms évoquant la nature ou reprenant celui du lieu-dit.
A. B.
L’art à Wrocław
La ville ancienne n’est pas très étendue, mais elle offre cette particularité pittoresque de former un ensemble insulaire, cerné de toutes parts par le cours d’un beau fleuve. À défaut de restes importants de la brillante civilisation polonaise du xiie s., et négligeant les constructions utilitaires du xixe s., on remarquera la fécondité de la fin du Moyen Âge et la richesse de l’époque autrichienne.
De la première période, on retiendra un certain nombre d’églises qui ont été remarquablement restaurées, mais auxquelles leurs malheurs ont donné une sobriété qui n’est peut-être pas d’origine : ainsi Notre-Dame-des-Sables, très belle église-halle des xive et xve s., Sainte-Croix, un peu plus ancienne, à deux étages et à la couverture originale, et surtout la cathédrale, terminée vers 1430 et qui a conservé un riche mobilier. Ajoutons un très bel édifice profane, l’hôtel de ville, qui n’a pas trop souffert de la guerre et qui, avec sa décoration très abondante et ses voûtes nervurées, est un bon témoignage de la prospérité urbaine au xve s.
À l’époque autrichienne, après les traités de Westphalie, la ville renaît. L’université, ancien collège des Jésuites, épargnée par les hostilités, l’atteste ; et surtout son aula Leopoldina, salle d’honneur construite en 1731 sur les plans de Christoph Tausch (1673-1731), dont la décoration peinte et sculptée offre un remarquable échantillon de l’iconographie de l’humanisme baroque. Dans le même style, on admire, à côté, les belles fresques de Johann Michael Rottmayr (1654-1730) dans l’église du Saint-Nom-de-Jésus.
P. M.
➙ Silésie.
